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Renouvellement tous les 28 jours au lieu de 30, Vodafone verbalisé par l'Antitrust

L'entreprise de téléphonie mobile et fixe a été condamnée à une amende de 1 million d'euros pour avoir adopté des pratiques commerciales déloyales. La réduction du délai de renouvellement des offres de 30 à 28 jours a pris fin sous l'œil de l'Antitrust. Vodafone a maintenant 90 jours pour résoudre le problème

L'Agcm (Autorité de la Concurrence et du Marché) a sanctionné Vodafone pour un total de 1.000.000€ pour adopter pratiques commerciales déloyales dans les deux manœuvres de réduction de 30 à 28 jours de la période de renouvellement des offres de téléphonie mobile et fixe.

Cependant, l'Antitrust a accordé 90 jours de temps à Vodafone pour fournir des informations et des conseils sur la manière de supprimer les pratiques jugées déloyales.

Vodafone, observe l'Antitrust, a agi d'une part à l'encontre des clients d'« abonnement téléphonie mobile voix et/ou data combiné à la vente de produits en plusieurs fois ; d'autre part, les clients des options de téléphonie fixe pour lesquelles une réduction du coût d'activation est envisagée ainsi que les offres Dual Pay pour lesquelles une indemnité est prévue en cas de résiliation anticipée ». 

L'Antitrust a constaté l'irrégularité du comportement consistant à avoir modifié la période de renouvellement des options de téléphonie mobile combiné avec la vente à tempérament de produits (smartphones, tablettes, etc.) et options de téléphonie fixe caractérisées par l'échelonnement du coût d'activation et, dans certains cas, par une commission de rétractation anticipée, prévoyant le débit immédiat des tranches résiduelles du produit (offres mobiles rechargeables) ou du coût d'activation (offres de téléphonie fixe) en cas d'exercice du droit de rétractation, ainsi que les éventuels frais de retrait anticipé (offres d'abonnement mobile et offre fixe Dual Pay).

L'Autorité a noté que lel'imposition unilatérale de la période de renouvellement de 30 à 28 jours a entraîné une charge économique pour tous les clients.
En proposant des abonnements et des tarifs qui se renouvellent toutes les 4 semaines, plutôt que tous les mois, la compagnie de téléphone ferait un plus gros profit. 

Le pratiques ont donc été retenus agressif car ils sont aptes à limiter la liberté de choix en ce qui concerne l'exercice du droit de rétractation - reconnu par la réglementation sectorielle - du contrat par les consommateurs qui n'avaient pas l'intention d'accepter les modifications préparées unilatéralement par l'entreprise.

Par ailleurs, dans le secteur de la téléphonie mobile, la le changement de la période de renouvellement a été effectué dans un contexte de marché et selon le calendrier qui, pris dans leur ensemble, limité la possibilité de pouvoir trouver différentes offres sur le marché et ont donc eu un impact, conclut l'Antitrust, sur les décisions des clients concernant l'exercice ou non du droit relatif de rétractation.

 

 

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