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Remboursement des vols annulés, l'Italie sous enquête

La procédure d'infraction européenne est déclenchée contre le choix du gouvernement italien qui - pendant la période de confinement - a décidé de ne pas reconnaître aux passagers des vols annulés le droit de choisir entre les bons et les remboursements.

Remboursement des vols annulés, l'Italie sous enquête

La nouvelle était dans l'air depuis des jours, mais maintenant c'est officiel : la Commission européenne a lancé une procédure d'infraction contre l'Italie et d'autres pays sur les règles des droits des passagers pour les vols annulés, qui ne prévoient pas le remboursement des billets mais uniquement des bons. Un choix, fait par le gouvernement italien pendant la période de confinement, qui pénalise les voyageurs selon l'UE et selon l'Antitrust italien qui l'a stigmatisé.

L'"été fou" des compagnies aériennes s'enrichit donc d'un champ de bataille supplémentaire, entre annulations possibles dues au Covid, frontières encore partiellement fermées, obligations de quarantaine, et enfin les polémiques sur la réouverture de Linate (avancée au 13 juillet sous la pression d'Alitalia) et pour la décision de l'Enav du interdire les bagages à main dans les coffres à bagages à bord, fortement contestée par Ryanair.

Pour en revenir à la procédure d'infraction pour les restitutions, selon l'exécutif de Bruxelles, les règles approuvées par Rome sont les plus incompatibles avec les directives communautaires, étant donné que en Italie ce problème concerne aussi les déplacements en bus et en train. « Le droit des voyageurs est de pouvoir choisir le remboursement », a répété à plusieurs reprises la vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager. "La raison pour laquelle nous avons lancé une procédure d'infraction contre la Grèce et l'Italie - a expliqué un porte-parole - est que ces pays ont adopté une législation qui permet d'offrir des bons comme seule méthode de remboursement et cela va à l'encontre du droit des passagers qui ont le droit de choisir".

Si la question des bons ne concerne que Rome et Athènes, elle vise plutôt 10 pays, dont à nouveau l'Italie et la Grèce, la procédure d'infraction sur 10 Etats concernant problèmes similaires sur des forfaits vacances entiers dans lequel la possibilité d'obtenir un remboursement, le cas échéant, dépasse les délais fixés par les règles de l'UE. Des lettres officielles ont également été envoyées à la République tchèque, à Chypre, à la France, à la Croatie, à la Lituanie, à la Pologne, au Portugal et à la Slovaquie.

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