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Poutine ouvre le gaz à l'Europe, les obligations ralentissent, les bourses respirent

La Russie promet d'envoyer plus de gaz vers l'Occident et les Républicains américains proposent une trêve anti-défaut sur la dette

Poutine ouvre le gaz à l'Europe, les obligations ralentissent, les bourses respirent

Grâce à Vladimir Poutine, qui a promis d'envoyer plus de gaz à l'Ouest, et au républicain Mitch McConnell, qui a proposé une trêve sur la dette publique jusqu'en décembre, évitant le risque de défaut, le taureau a relevé la tête tant aux États-Unis et en Asie. Il est facile de prévoir que les listes européennes, déjà remontées hier soir, s'aligneront sur l'ouverture. Mais la tension sur les marchés reste palpable, au vu de la réouverture des bourses chinoises demain et, surtout, des données sur le marché du travail américain, qui terminera de toute façon une semaine troublée. Hier, le barrage T bond a résisté à la pression de l'inflation, grâce au retour des prix du gaz naturel et du pétrole. Mais la reprise en Europe, affectée par les goulots d'étranglement qui freinent l'approvisionnement en matières premières, s'essouffle, comme le confirme l'effondrement des ventes de Mercedes qui touche également les fournisseurs italiens.

La chute des prix des matières premières donne du tonus aux bourses : ce matin, l'indice Morgan Stanley Asia Pacific a enregistré la meilleure hausse quotidienne depuis fin août. Grâce surtout au rebond des grands noms de la tech chinoise, comme Tencent et Alibaba.

Le Hang Seng de Hong Kong gagne 2,2% sur la vague de manœuvres sur Evergrande. L'entreprise qui détient aujourd'hui le package le plus important monte de 24% après l'offre du propriétaire, John Lau, qui entend retirer le titre de la Bourse.

Nikkei de Tokyo +1%, première hausse depuis la nomination du nouveau premier ministre. Kospi de Séoul +1,5 %, S&P ASX 200 de Sydney +1 %, BSE Sensex de Mumbai +1 %.

Sur le plan politique, l'hypothèse d'un sommet virtuel entre Joe Biden et le président Xi se profile. Hier soir, les marchés américains ont clôturé avec des hausses comprises entre 0,3 et 0,5 %. Les géants de la technologie relèvent la tête. Le contrat à terme sur l'indice S&P 500 de Wall Street est en hausse de 0,5 % ce matin.

La sous-secrétaire à l'Énergie Jennifer Granholm a autorisé l'utilisation des réserves stratégiques pour freiner la hausse du prix de l'essence, qui a atteint un sommet en sept ans, à 3,19 dollars le gallon. Une interdiction des exportations de pétrole n'est pas exclue, a-t-il ajouté.

Le pétrole WTI est en baisse de 1 %, à 76,7 $, en baisse de 2 % hier. Après les assurances de Vladimir Poutine sur l'approvisionnement de l'Europe, le dérivé de gaz de référence négocié aux Pays-Bas (TTF) a perdu 7 %. Pendant la nuit, le gaz s'est stabilisé.

Le contrat à terme sur l'indice S&P 500 de Wall Street est en hausse de 0,5 %. Le bon du Trésor à 1,53 ans s'est légèrement affaibli à XNUMX % de rendement.

L'EUROPE MOITIÉ DES PERTES, L'EURO SOUFFRE

La bouée de sauvetage lancée par Poutine a maintenu à flot les bourses européennes, qui ont donné à plusieurs reprises la sensation de sombrer sous la pression des prix de l'énergie et les craintes de hausses de taux. Après l'intervention du président russe, les bourses ont réduit de moitié leurs pertes, mais les prix ont quand même glissé vers leurs niveaux de juillet. La réunion des ministres de l'UE a également confirmé les clivages au sein de la zone euro entre l'Est et l'Ouest, qui rendent impossible pour l'instant une politique commune du gaz.

D'autres notes négatives viennent de l'Allemagne, qui met en garde contre les conséquences des goulots d'étranglement qui freinent l'industrie. Les commandes ont baissé de 7,7% en août à périmètre constant par rapport à un an plus tôt, alors que le consensus tablait sur -2%. Les ventes au détail de la zone euro, une mesure de la demande des consommateurs, ont été inférieures aux attentes en août, les produits alimentaires, les boissons et le tabac ayant chuté. Dans ce contexte, la marche du dollar reprend de la vigueur, à un pas des plus bas depuis douze mois.

LES BTP SE DISPOSENT DE PLUS DE 0,9 %, SONT PROPAGÉS À 107

Le marché obligataire est sous pression, bien qu'en ligne avec la légère amélioration des rendements des bons du Trésor américain à 1,51% (-2 points de base par rapport à la veille) après les données encourageantes sur le marché du travail.

Le rendement du BTP à dix ans, après avoir atteint 0,921% dans la matinée, est remonté à 0,888%, tandis que celui des Bunds de même maturité remonte à -0,1830%. L'écart clôture à 107,44 points.

MILAN -1,35%, LES AUTRES TARIF AUSSI EN ROUGE

Piazza Affari a chuté de 1,35%, à 25.605 1,66 points. Tous les autres carrés en rouge. Le pire est Madrid (-1,33%), Amsterdam -XNUMX%.

DEUTSCHE TELEKOM -5,4%. A VENDRE EST SOFTBANK

Francfort -1,53%. Aujourd'hui en Allemagne, le Parti social-démocrate, dirigé par Olaf Scholz et vainqueur des élections, entamera des négociations de coalition pour former le nouveau gouvernement allemand, après la volonté donnée par les Verts d'Annalena Baerbock et l'OK par les Libéraux-démocrates de Christian Lindner.

Deutsche Telekom perd du terrain (-5,4%) après que Goldman Sachs a vendu des titres pour un total de 1,58 milliard d'euros dans un accord financier structuré par Softbank.

Paris -1,3%. Pernod Ricard monte de 1,5% sur les indications de Jefferies qui évoquent de possibles résultats records.

Londres -1,14 %. Les supermarchés Tesco s'envolent (+6%). HSBC progresse également (+3,4%).

BLUE CHIP EN ROUGE, DÉTIENT UNICREDIT

Peu d'actions ont été épargnées par le repli du panier principal de Piazza Affari. La meilleure performance est celle de Nexi (+0,71%), suivi de Moncler (+0,43%) et Amplifon (+0,41%). Au-dessus de la parité Banco Bpm (+0,13%) et Fineco (+0,11%).

Unicredit détient (-0,25%) : Deutsche Bank a relevé sa note de buy à hold, avec un objectif de cours revu à 15 contre 10,6 euros.

GENERALI, CALTAGIRONE/DEL VECCHIO A 13%. DUVET MEDIOBANCA

Généraux -0,85 %. Leonardo Del Vecchio et Francesco Gaetano Caltagirone ont acheté d'autres actions Generali ces derniers jours, portant la part globale de l'accord de consultation auquel ils adhèrent à un peu plus de 13%.  

Mediobanca glisse (-3%), rétrogradé à détenir par Deutsche Bank.

LA VOITURE S'EFFONDRE DERRIÈRE MERCEDES (-30% DES VENTES)

Le secteur automobile est en forte baisse, sous pression dans toute l'Europe, avec Stellantis en baisse de 3,4%, Cnh -3,9%. Pirelli -2,1%. L'annonce d'une baisse de 30 % des volumes de ventes mondiales de Mercedes Benz au troisième trimestre en raison de pénuries de semi-conducteurs a été inquiétante dans toute l'Europe.

Les ventes se sont propagées au reste des industriels, de Leonardo (-2,75%) à Prysmian (-3%), en passant par Stm (-2%).

Pétrole en baisse : Saipem -4,29% alors que les prix du pétrole brut sont au plus haut depuis 2014. Une baisse similaire également pour Tenaris, tandis qu'Eni est en baisse de 1,54%.

WEBUILD, UNE COMMANDE AMÉRICAINE DE 441 MILLIONS DE DOLLARS

WeBuild -3,01 % après que la filiale Lane a remporté le contrat de 441 millions de dollars pour la conception et la construction du projet d'extension nord des 495 voies express en Virginie.

AIM, INTESA LANCE UN MODÈLE, MEDIOBANCA HEALTH ITALIA

Money on Openjobmetis (+2,46%) dans la foulée du lancement de Jonny Job, une nouvelle appli gratuite capable de révolutionner le monde du recrutement, basée sur le bouche-à-oreille.

Sur Aim bene Pattern (+8,80% à 5,44 euros), société active dans la conception et la production de lignes de vêtements, sur laquelle Intesa San Paolo a relevé sa recommandation d'achat en attente, avec un objectif de cours passant de 5,5 à 6 euros, après les comptes du premier semestre.

Health Italia +9,31% : la société qui s'occupe de la santé complémentaire a été promue hier par Mediobanca Securities pour surperformer. Toujours sur les montagnes russes As Roma, en baisse de 3,3%. Piero Berardi a été nommé PDG en remplacement de Guido Fienga sortant.

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