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Le PIB de l'Italie à -20-25% en avril, selon les économistes Ref

Selon la situation mensuelle publiée par Ref Ricerche, le PIB chutera de 15% au deuxième trimestre, alors qu'en 2020 il y aura une baisse de 8,3%

Le PIB de l'Italie à -20-25% en avril, selon les économistes Ref

L'urgence Covid-19 a frappé l'Italie de manière perturbatrice, provoquant un choc économique sans précédent. En avril, le moment le plus aigu du confinement imposé par le gouvernement pour tenter de contenir la propagation de la pandémie, le PIB de notre pays s'est contracté de 20 à 25 % par rapport aux niveaux atteints en janvier-février. Ce sont les calculs publiés par Ref Ricerche dans la situation mensuelle traditionnelle. 

Comment ça va se passer dans les mois à venir ? "Bien sûr nous ne récupérerons pas vos pertes de si tôt», prédisent les analystes de Ref, selon qui « la transition sera longue dans les secteurs où la séparation physique des personnes est complexe ; les entreprises industrielles opérant dans les chaînes de valeur mondiales redémarreront par à-coups devant faire face aux problèmes de recherche de produits intermédiaires en provenance d'économies dont la production est encore interrompue, et ceux liés à la contraction des commandes des pays encore en confinement ». 

La réouverture progressive du pays devrait commencer à partir du 4 mai. Surtout, les activités essentielles et plus sûres redémarreront les premières, tandis que dans les semaines suivantes ce sera au tour de toutes les autres. Si ces hypothèses étaient confirmées par les faits, selon Ref, le PIB italien en 2020 fera face à une contraction de 8,3%, se positionnant "toujours à des niveaux inférieurs de 5% aux valeurs d'avant-crise". La période la plus dure de la crise surviendra au deuxième trimestre, lorsque l'économie enregistrera une variation négative de -15% (-4% au premier trimestre). La reprise interviendra en 2021, le produit intérieur brut devant augmenter de 5,9 % par rapport à 2020. 

Pour la zone euro, Ref estime une réduction du PIB de 7,7 %. Parmi les principaux pays, en Allemagne le produit intérieur brut baissera de -4,2%. -7,9% pour la France, -9,1% pour l'Espagne. 

Ce sont les estimations pour la zone euro dans un scénario d'ouvertures imminentes. "Les hypothèses d'aggravation de la situation économique peuvent provenir d'une phase de sortie du confinement qui devrait au contraire être plus lente, ou éventuellement d'une deuxième vague qui devrait réapparaître dans quelques mois", souligne le rapport. 

Passant des estimations aux réponses à la crise, « les politiques de tous les pays sont largement expansives. En Europe la BCE a fortement renforcé ses interventions, alors que les actions des Gouvernements ont une impulsion différente selon les cas, car les espaces fiscaux ne sont pas les mêmes dans tous les pays", explique Ref qui promeut la réaction de l'Eurotour et les initiatives des pays individuels pour faire face au choc générés dans la pandémie. "D'autre part, comme indiqué dans le rapport, il n'y avait pas de coordination claire pour les initiatives conjointes au niveau européen, et les pays aux finances publiques les plus fragiles, notamment l'Italie, en ont surtout souffert ». 

Cependant, le scénario pourrait changer dans les prochaines semaines et notre pays devra essayer de "maximiser le soutien offert par les institutions européennes» pour essayer de sortir de la crise au plus vite.

A ce stade, l'un des rendez-vous cruciaux sera le Conseil européen prévu le jeudi 23 avril. Ce sera le contexte dans lequel "les positions opposées entre les pays de l'espace allemand et les économies de l'espace méditerranéen - qui visent respectivement l'utilisation du Mes et l'émission d'eurobonds - pourront trouver une médiation". 

Quatre macro-domaines d'intervention qui pourront aider l'Italie à faire face aux coûts de la crise : le mois sanitaire sans conditions pour les débiteurs, les fonds BEI, le plan Sûre de 100 milliards et le Fonds de relance.

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