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Petit Palais (Paris) : rétrospective consacrée à Albert Edelfest, gloire de la peinture finlandaise

L'exposition parisienne (10 mars-10 juillet 2022) est consacrée à Albert Edelfelt, l'une des gloires de la peinture finlandaise. Une centaine d'œuvres permettront de retracer l'évolution de sa carrière et est organisée avec Helsinki, Musée d'art de l'Ateneum, galerie nationale de Finlande

Petit Palais (Paris) : rétrospective consacrée à Albert Edelfest, gloire de la peinture finlandaise

Né à Porvoo en 1854 sur la côte sud de la Finlande, Albert Edelfelt il est le fils d'un architecte d'origine suédoise. Il reçoit sa première formation artistique à Helsinki, puis bénéficie d'une subvention de l'État qui lui permet de poursuivre ses études à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers. Souhaitant poursuivre une carrière de peintre d'histoire, Edelfelt comme beaucoup d'artistes de l'époque fait un voyage à Paris pour lancer sa carrière et s'y installe.

A. Edelfelt, Virginie, 1883
Huile sur serviette
Joensuu Art Museum, collection Arla Cederberg, Finlande

Il entre à la prestigieuse École des Beaux-Arts et entre en 1874 dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Son style, d'abord historiciste, évolue très vite en s'inspirant des tendances novatrices du milieu parisien. En 1875, Edelfelt rencontre Jules Bastien-Lepage, grand représentant du naturalisme.

A. Edelfelt, Au jardin du Luxembourg, 1887
Huile sur serviette
Helsinki, Musée d'art Ateneum, Galerie nationale finlandaise
Collections Antel
© Galerie nationale finlandaise / Hannu Pakarinen

Lsa peinture offre une nouvelle vision, désormais mêlée d'impressionnisme et de réalisme. Les critiques et le public l'acclament et louent son art du portrait. En 1886, le peintre choisit d'immortaliser Louis Pasteur, la grande gloire de l'époque, qui vient de découvrir le vaccin contre la rage. Le portrait, véritable allégorie de la Science en mouvement, rencontre un franc succès au Salon et lui permet d'acquérir une grande renommée. Parallèlement, il continue de se rendre chaque été en Finlande où son amour pour ses paysages s'exprime dans de grandes compositions sensibles. Edelfelt puise son inspiration dans la vie paysanne et les traditions de sa terre natale pour créer de grands tableaux qu'il expose ensuite au Salone.

A. Edelfelt, L'Heure de la rentrée des ouvriers, Finlande, 1885
Huile sur serviette
Statens Museum for Kunst (SMK), Galerie nationale du Danemark, Copenhague.
Photo/Jakob Skou-Hansen

Sa maîtrise de la lumière crépusculaire, la tendresse qu'il a envers ses sujets font de lui l'un des porte-parole les plus ardents de son pays. Grand patriote, il utilise sa notoriété dans la lutte pour l'indépendance de la Finlande face à l'influence de la toute-puissante Russie. Par son engagement politique et esthétique et sa stature internationale, il s'impose comme un modèle pour la jeune génération d'artistes finlandais, parmi lesquels Akseli Gallen-Kallela, Helene Schjerfbeck et Magnus Enckell. Cette première rétrospective à Paris devrait marquer le retour en grâce en France d'un maître, pionnier de l'art finlandais, qui est resté très populaire dans tous les pays nordiques.

Image de couverture : A. Edelfelt, Enfants au bord de l'eau, 1884.

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