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Obama-Romney : ce soir dernier défi, dans les sondages les 2 leaders sont à égalité

A 20.30h2.30 heure locale (47hXNUMX en Italie), le dernier match télévisé entre Obama et le challenger républicain Romney aura lieu. Les sondages montrent que les deux dirigeants sont à égalité deux semaines avant les élections, à XNUMX%.

Obama-Romney : ce soir dernier défi, dans les sondages les 2 leaders sont à égalité

Le dernier débat télévisé entre Obama et Romney sera un vrai "beau". Après le flop du premier épisode, et le succès (relatif) du second, le président sortant va tenter l'assaut final sur un candidat qui a su jouer le sale mais aussi le beau, devançant le locataire de la Maison Blanche à la recherche pour le vote modéré.

Une stratégie qui a porté ses fruits, si l'on se fie au dernier sondage réalisé par le Wall Street Journal avec la chaîne de télévision NBC, qui place les deux chevaux en course à égalité de points (47%). Pourtant, le prétendant conservateur a trébuché à plusieurs reprises, et plutôt maladroitement. Mais la sortie malheureuse du 18 septembre (« les pauvres ne m'intéressent pas »), la plaisanterie malheureuse sur les « poubelles pleines de femmes », et le reproche désastreux au Président sur l'attentat en Libye, n'ont pas démonté comme on pourrait attendaient des espoirs républicains.

La raison en est, bien sûr, la crise. Et là aussi, les statistiques du PIB et les attentes futures se croisent dans un enchevêtrement inextricable, ce qui facilite la propagande et la démagogie. Il est vrai que le taux de chômage, qui est tombé à 7,8% mais reste encore loin des niveaux d'avant-crise, indique que la reprise est en marche. Mais il s'agit d'une "reprise sans emploi" dans laquelle la création de nouveaux emplois progresse trop lentement, démontrant que la politique monétaire ultra-expansive adoptée par la Réserve fédérale n'a pas été suffisante - en période de trappe à liquidité - pour propulser la consommation et la confiance. Le mur républicain à la Chambre des représentants était infranchissable pour tenter d'utiliser l'incitation fiscale pour encourager la consommation.

Le plan de relance de l'emploi de Romney - le candidat républicain vante un programme fantôme de 12 millions d'emplois - est très indéfini, et la politique économique de l'éléphant n'a pour certitudes que le démantèlement de l'Obamacare et la baisse des dépenses sociales.

Mais si – en novembre – Obama gagne à nouveau, le tableau serait encore très incertain : une charge presque mortelle de coupes sociales et d'augmentations d'impôts pourrait bientôt frapper l'économie étoilée. C'est l'héritage de la bataille – livrée en août 2011 – sur le relèvement du plafond de la dette, une pratique habituellement quasi-administrative qui risquait il y a un an de plonger le pays dans le défaut technique.

Le comité bipartisan, créé ad hoc en contrepartie des Républicains (en échange de l'accord pour relever le plafond de la dette) et chargé d'identifier un mix idéal pour contenir le déficit, n'a pas été en mesure de délivrer un plan partagé, et avec selon toute vraisemblance la "clause de sauvegarde" sera déclenchée qui a été approuvée et mise en attente pour assurer la réalisation des objectifs de finances fédérales. Les cisaillements toucheront à parts égales les dépenses chères aux républicains (comme la défense) et les démocrates (aide sociale, éducation), mais auront un impact sur l'économie américaine de 4 % du PIB. À ce stade, le véritable "double dip" de la récession serait presque une certitude plutôt qu'une probabilité.

Mais ce soir, les deux prétendants continueront sans doute à s'affronter sur d'autres terrains, comme la politique étrangère : jusqu'ici le fiscal cliff n'a pas été aussi central dans le débat. Presque comme si, à présent, les républicains et les démocrates étaient résignés à l'explosion de cette bombe fiscale qui terrifie non seulement les Américains, mais l'ensemble de l'économie mondiale. Ou qu'ils gardent toujours leurs cartes face cachée.

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