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Nouveau test pour Draghi et Btp. Donnet rejoint Generali

Après les soubresauts d'hier, les Bourses testeront aujourd'hui à nouveau le bazooka de la BCE, tandis que le pétrole repart à la hausse Philippe Donnet à la barre du Lion

Nouveau test pour Draghi et Btp. Donnet rejoint Generali

Mario Draghi est-il à court de munitions ? C'est l'alarme qui a balayé les marchés lorsque, lors de la conférence de presse d'hier, le président de la BCE a déclaré qu'il n'y aurait pas de nouvelles baisses de taux, sauf circonstances extrêmes. Cela a suffi à provoquer une inversion de sens des Bourses, qui sont tombées en territoire négatif, et la hausse de l'Euro et des soi-disant "refuges", l'or (ce matin au plus haut de l'année à 1.281 dollars une once) et le yen. Le superbazooka de la BCE, pour l'instant, n'a pas rempli sa mission principale : restaurer la confiance dans les marchés. Au contraire, un sentiment négatif fait son chemin : le sorcier de la BCE a peut-être épuisé sa magie.

La bourse américaine, initialement en hausse et dans le sillage des bourses européennes, a clôturé pratiquement inchangée. Indice Dow Jones en baisse de 5 points (-0,03%), indice S&P500 en hausse de 0,3% points (+0,02%), indice Nasdaq en baisse de 12 points (-0,25%).

LE PÉTROLE MONTE DE NOUVEAU

Le pétrole de type Brent a clôturé en baisse de 2,5 % à 40 $ le baril. Mais ce matin, il a augmenté de 2 %, à 41 dollars, suite également à certaines données sur la consommation de carburant des véhicules aux États-Unis. Le brut est sur le point d'enregistrer une quatrième semaine consécutive de hausse. Il y a une grande incertitude sur la rencontre entre les producteurs déjà prévue le 20 mars : en raison de l'échec à trouver un accord avec l'Iran, le sommet pourrait être reporté ou, selon Reuters, même annulé.

Après un démarrage négatif, les marchés asiatiques reprennent des positions : Tokyo repart en hausse de 0,6%, Hong Kong de 0,5%, Shanghai perd 0,1%, Séoul +0,3%. La course surprise de l'euro se poursuit à l'Est : après avoir perdu 4% face au dollar hier après-midi (1,082), la monnaie unique a inversé sa trajectoire, atteignant un plus haut de 4 semaines au-dessus de 1,12. Il se négocie désormais à 1,116.

LES LISTES EUROPÉENNES TRAHISSENT LA BANQUE CENTRALE

Une légère reprise est attendue au départ pour les bourses européennes. Le signal des contrats à terme augmente de l'ordre d'un point de pourcentage pour Francfort, Paris et Londres. Mais le choc provoqué par la réponse des bourses aux messages de la banque centrale a laissé des traces. La BCE n'a ménagé aucun effort dans la lutte contre la stagnation. Pourtant, après une première reprise, la réaction du marché a été décevante.

La Bourse de Milan, qui après le communiqué sur les décisions de Francfort s'était envolée de +4%, a clôturé la séance en baisse de 0,5%. La Bourse allemande performe mal (-2,2%), Londres est également en baisse (-1,6%). Madrid s'est défendu (+0,3%).

OBLIGATIONS GOUVERNEMENTALES VERS DE NOUVELLES BAISSES

Nouveau test ce matin pour les obligations lors de l'adjudication de titres italiens à moyen et long terme. Hier, le BTP à 1,4 ans a clôturé la journée avec un rendement de 1,28 %, après être tombé à un plus bas de 114 %. Écart à 15 points (à 107 heures, il était de 2 points de base). Le rallye initial avait poussé le BTP à 0,09 ans à un plus bas historique de -XNUMX%.

Dans la matinée, le Trésor avait placé 6 milliards d'euros de BOT à 12 mois (sur 6,5 arrivant à échéance), à ​​un rendement de -0,068%, le deuxième plus bas jamais enregistré. Aujourd'hui, l'offre d'un total de 7,5 milliards est attendue, répartie entre le nouveau BTP 7 ans en mars 2023 (coupon 0,95%) et les obligations 3 ans et 15 ans.La nouvelle obligation 7 ans se traite sur le gris marché dans la zone des 0,90%, se rapprochant du plus bas historique de 0,71% en mars 2015. Sur le secondaire, octobre 2018 est négatif à -0,08% au nouveau plus bas historique.

DE FRANCFORT EN DESSOUS DE ZÉRO DE L'ARGENT POUR LES BANQUES ET LES ENTREPRISES

La BCE n'a certainement pas ménagé ses efforts pour relancer l'économie. La banque centrale a abaissé le principal taux de refinancement à zéro, de +0,05%, et a réduit les taux sur les prêts marginaux de points de base à 0,25%. Une nouvelle série d'opérations de refinancement réservées aux banques a été lancée, 4 Tlters d'une maturité de 4 ans à démarrer chaque trimestre à partir de juin 2016. La liquidité sera mise à disposition à un coût égal à zéro, la référence, mais il est possible de décroître encore, jusqu'à un taux négatif de -0,4%, en fonction des demandes en provenance des banques.

La BCE a également étendu les achats d'obligations QE à 80 milliards d'euros contre 60 milliards d'euros, soit 10 milliards d'euros de plus que prévu. Le Qe sera également étendu à de nouvelles classes d'obligations, y compris celles émises par des sociétés non-crédit : des obligations avec des rendements négatifs allant jusqu'à 0,4 % seront également achetées et il y aura également de la place pour des obligations subordonnées.

Tous ces efforts sont nécessaires pour relancer l'inflation, qui est vouée à rester négative dans les mois à venir en raison de la baisse des prix du pétrole. Les nouvelles mesures devraient permettre de faire remonter les prix au second semestre. Draghi a précisé que la zone euro n'est pas en déflation, mais a précisé qu'il est désormais "crucial d'éviter une seconde série d'effets négatifs sur l'inflation", déclenchés par la baisse des prix du pétrole.

LES BANQUES SUR DES MONTAGNES RUSSES, LE BPM MONTE

Séance biface pour les titres à crédit : dans un rallye décisif après les annonces de Francfort, dans un ralentissement décisif dans les phases finales. Au final Unicredit progresse de 2,2%, après les +9% atteints en début d'après-midi. Accord +1,1%, Monte Paschi sur la parité. Banca Popolare di Milano a clôturé en hausse de 5 %. Banco Popolare perd 1,6% La mission à Francfort des responsables des deux instituts n'a donné aucun résultat. La Supervision de la BCE, sujet qui doit autoriser l'agrégation entre les deux institutions, continue de susciter des doutes tant sur la gouvernance que sur la cession des prêts non performants.

Relais aujourd'hui au top management de Generali (-0,1%). Le comité de nomination est convoqué pour désigner Philippe Donnet, actuel CEO de Generali Italia, comme nouveau CEO.

LE RISQUE DE LA TV PAYANTE ET DE LA TLC EST DÉGONFLÉ

Hier, les attentes concernant le risque des médias TV et TLC ont été dégonflées. Mediaset, protagoniste d'un bond de 6,8% mercredi, a perdu 2,4% jeudi. Telecom Italia a clôturé à -2,5%, à 0,99 euro. Au cours de la séance, il était passé à 1,0550 euros. Il semble que Vivendi, premier actionnaire du groupe de télécommunications italien avec 22,8%, n'ait pas apprécié la sortie du PDG d'Orange, Stéphane Richard, qui ces derniers jours avait relancé l'idée d'une fusion avec Telecom Italia.

Vivendi apparaît désormais beaucoup plus concentré sur la création d'une plateforme européenne anti-Netflix avec Mediaset dans un projet qui voit naître un géant du divertissement avec la convergence des secteurs des télécommunications et des médias.

GEOX SUPERSTAR, MAILLOT ASTALDI NOIR. TOD'S QUITTE LE PANIER

Les industriels faibles. Fiat-Chrysler -2,9 %. Ferrari a également cédé -3,39%. Finmeccanica est de retour (-2,2%) qui a annoncé la signature d'accords pour une valeur totale d'environ 120 millions d'euros avec la Malaisie, l'Arabie Saoudite et le Maroc.

Dans le secteur de l'énergie, Enel a gagné 0,5 %. Eni a perdu 3,3% sur la vague de la baisse du pétrole brut. Saipem -3,9% : le fonds américain Dodge & Cox a réduit sa participation à 6,4% contre 11,6% précédemment.

La meilleure valeur a été Geox : +6,2% à 2,9820 euros, après avoir atteint un maximum de 3,09 euros. Kepler-Cheuvreux a mis à jour le jugement en Buy from Hold. L'objectif de cours est fixé à 3,25 euros.

Le pire a été Astaldi après la présentation des comptes 2015. Kepler Cheuvreux a abaissé l'objectif de cours à 4,30 euros contre 4,80 euros auparavant. Exane BNP Paribas l'a ramené à 5,50 euros (-30%). Pour les deux courtiers, le jugement reste Hold.

Dans le luxe, Moncler corrige (-3,69%). Inchangé Tod's, qui sortira de l'indice Ftse Mib à partir du 21 mars. Le groupe des Marches est entré dans le panier il y a cinq ans.

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