Partagez

Npl, l'Italie se rebelle mais reste seule. Pluie de trimestrielle

Les créances douteuses restent le sujet le plus sensible du marché financier italien : désaccord de Padoan et Visco sur les nouvelles règles de supervision de la BCE – Avalanches trimestrielles sur la Piazza Affari – Étincelles des bourses chinoises en attente de Trump

Pékin s'apprête à accueillir Donald Trump avec un nouveau record. L'introduction en bourse de China Literature, le newbie qui vend des e-Books contrôlé par le géant Tencent, a débuté ce matin à Hong Kong avec une augmentation de 100 % par rapport au prix du placement. Demain Tencent lui-même fera ses débuts avec un autre étudiant de première année à Wall Street, Sogou, un moteur de recherche qui promet de défier Google. Mais le géant américain ne reste pas immobile. Hier, pour la première fois, des voitures autonomes circulaient sans conducteur aux places avant dans les rues de Phoenix, en Arizona. Pendant ce temps à Londres, Revolut, une banque qui opère uniquement via smartphone, a présenté la demande d'obtention de la licence bancaire européenne et ainsi échapper au Brexit. Le même jour, John Cryan, PDG de Deutsche Bank, a prédit que la moitié des 94 XNUMX employés seraient licenciés d'ici la fin de la décennie.

Bref, l'avenir frappe aux portes des marchés, indiquant les tendances à suivre. Pendant ce temps, revenant au présent, les bourses s'autorisent une petite pause après la pluie des hausses. La note la plus pertinente concerne le dollar, au plus haut depuis juillet face à l'euro. Un phénomène qui s'explique en grande partie par le différentiel de rendement entre le T-bond (2,31% sur dix ans) par rapport aux obligations européennes, compressé par la politique expansive de la BCE ; il y a un écart de 60 points de base en faveur des BTP qui ne cesse de croître après les décisions de la BCE et la confirmation que les achats de titres augmenteront encore de 11 milliards par mois pour le réinvestissement des obligations arrivant à échéance. Par rapport au Bund, ceux qui investissent dans une obligation américaine à 10 ans obtiennent un rendement supérieur de 2 %. Pendant ce temps, la courbe des taux US s'aplatit (seulement 68 points entre les taux courts et longs) compte tenu de la hausse des taux, au détriment des profits des grandes banques américaines. Souffre de Goldman Sachs -1,51%, ainsi que de JP Morgan et Bank of America.

Dans ce contexte, l'Italie mène la bataille des NPL à Francfort, tentant de freiner les demandes de l'autorité de tutelle sur les créances douteuses. Mario Draghi espère prudemment une "solution partagée". Mais l'Italie est seule. Ce n'est peut-être pas le moment d'insister.

En attendant l'arrivée de Donald Trump en Chine, la Bourse de Hong Kong a atteint ce matin de nouveaux plus hauts de la dernière décennie : l'indice Hang Seng est en hausse de 0,3%. L'indice de Shanghai et Shenzhen progresse également : +0,4 %. La Bourse de Taipei est en baisse. L'excédent commercial du Dragon ralentit : en octobre, les exportations ont crû de 6,9 ​​% (contre une prévision de 8,1 %), les importations de 17,2 %. Tokyo ralentit également (-0,2%) après avoir atteint hier les plus hauts des vingt-six dernières années, perdant 0,4%. Les bourses de la Corée du Sud et de l'Inde ont peu bougé.

FREINS WALL STREET, SNAP SANG

A Wall Street, l'indice Dow Jones (+0,04), bien que quasiment inchangé, marque le quatrième record consécutif à 23.557,23 points. Standard & Poor's 500 quasiment inchangé (-0,02%). NASDAQ -0,27 %. Le ralentissement de Russell 2000, l'indice des petites et moyennes entreprises, a été plus sensible : -1,26 %. A noter le glissement de terrain de Snap -16%. L'ex-première prodige des réseaux sociaux perd des utilisateurs.

ENI SUPERSTAR, MEDIOBANCA BRAKES MAIRE

Les prix du pétrole ralentissent également, mais la tension monte entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Le Brent s'échange à 63,54 dollars, le Wti à 56.99. Eni (+1,4%) a été le principal protagoniste de la journée sur la Piazza Affari. HSBC a ajusté son objectif de cours à 16,1 euros contre 15,10 euros, promouvant la recommandation Buy from Neutral.

Ténaris +0,5 %. Hier, deux courtiers ont réitéré le point de vue positif sur une base fondamentale. Mediobanca a entériné la notation Outperform avec un objectif de 17,50 € ; Hammer a ratifié la cote d'achat avec un objectif de cours de 15 euros. 

Maire Tecnimont progresse fortement (+1,9%). Hier, la société d'ingénierie d'usine a publié les données des neuf premiers mois de 2017. Le titre a clôturé en hausse de 1,9% à 4,82 euros, le gain est de 83% depuis le début de l'année.

FAIBLE PLACE DES AFFAIRES, LES RENDEMENTS DU BTP CHUTE

Pour la deuxième journée consécutive, les listes du Vieux Continent ont clôturé dans le rouge. L'exode des capitaux vers la zone dollar se fait sentir, causé par l'écart entre les rendements. A Piazza Affari, l'indice Ftse Mib (-0,18%) a chuté en finale à 22.962 points. Les autres listes continentales ont été faibles : Madrid -0,83 % ; Londres -0,65 % ; Paris -0,48% ; Francfort -0,66%.

L'économie allemande risque de surchauffer, selon l'avis des soi-disant "sages", c'est-à-dire le groupe de conseillers économiques du gouvernement de Berlin. C'est ce que rapporte le journal Handelsblatt, anticipant le rapport annuel des cinq essais dont la publication est attendue demain. Le rapport avertit qu'avec une croissance du PIB estimée à 2 % cette année et à 2,2 % l'année prochaine, l'économie allemande se développe au-delà de son potentiel, se dirigeant progressivement vers une « phase de boom ». Le rapport exhorte le gouvernement allemand à faire pression pour plus d'assainissement budgétaire et une baisse des impôts.

Clôture positive pour le marché obligataire italien, avec des rendements et des spreads tombant à leurs plus bas niveaux depuis environ un an. Le taux à dix ans s'est installé dans la zone des 1,71%, après un plongeon à 1,70%, au plus bas depuis début novembre 2016, contre 1,78% hier à la clôture. L'écart avec la maturité similaire du Bund est tombé à 136 points de base, à son plus bas depuis le 27 octobre 2016, pour clôturer à 138 points contre 145 la veille.

Avant le conseil de la BCE, le taux à 2 ans se situait dans la zone des 155%, tandis que le spread évoluait autour de 2016 points de base. Le spread Italie/Espagne sur le segment 30 ans était également au plus bas depuis octobre XNUMX, clôturant la séance à XNUMX points de base.

Les dissimulations après le rallye de ces derniers jours ont été déclenchées par la publication des échéances des obligations souveraines détenues par la BCE, que Francfort réinvestira, offrant un soutien supplémentaire au marché. L'Italie sera l'un des pays qui bénéficieront le plus du réinvestissement des remboursements et cela a encore poussé les BTP, qui continuent également de bénéficier de la promotion de la notation par Standard & Poor's.

NPL, L'ITALIE SE REBELLE MAIS RESTE SEULE

Les créances douteuses restent le problème le plus sensible du marché financier italien. Le président de la BCE, Mario Draghi, exhorté mardi à un effort conjoint des banques, des superviseurs, des régulateurs et des autorités nationales pour régler le problème des créances douteuses des banques, alors que l'Italie, seule voix en Europe, estime que l'intervention des autorités de supervision de Francfort a dépassé les limites du mandat .

Peu de temps après, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, l'Italie, seule à en parler à l'Ecofin, a exprimé avec le ministre Pier Carlo Padoan sa dissidence sur la "méthode et le mérite" avec lesquels la tutelle de Francfort de Danièle Nouy, ​​proposait de traiter la couverture des nouveaux prêts non performants à partir de 2018. L'addendum de la BCE sur les prêts non performants des banques supervisées par Francfort, en consultation jusqu'au 8 décembre, prévoit qu'à partir de la nouvelle année les nouveaux prêts non performants seront couverts à 100% en sept ans s'il s'agit de prêts garantis et en deux s'ils sont non garantis. 

SUBIR DES CHUTES, COMPRENDRE GRANDIT

Sous cette pression, l'indice bancaire italien a chuté de 0,25% contre +0,2% pour le panier européen. Intesa se défend (+0,2%), au jour de la publication des données trimestrielles, un peu mieux que prévu grâce à des commissions qui ont augmenté de 8% à 1,88 milliard d'euros. Les provisions ont diminué à 646 millions d'euros, contre 737 millions d'euros au deuxième trimestre. Résultat net à 731 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an.

Dans le communiqué, la banque souligne qu'au troisième trimestre, les prêts dégradés en prêts dépréciés, bloqués ou non performants sont tombés à des niveaux jamais vus depuis la fusion de Sanpaolo avec Intesa. Quatre courtiers, parmi ceux interrogés par Bloomberg, ont mis à jour le jugement et l'objectif fondamental suite aux résultats. Ils vont d'un objectif de cours de 3,0 euros, fixé par Banca Akros, à un objectif de cours de 3,50 euros, fixé par KBW.

MPS, LE SIGNE PLUS REVIENT

Dans la soirée, les premiers comptes de Monte Paschi ont également été publiés (-0,09%) après son retour en Bourse. L'institut a enregistré un bénéfice de 242 millions au troisième trimestre. Un résultat influencé, selon la note du conseil d'administration, par des facteurs ponctuels dont l'impact positif du partage des charges pour 554 millions et celui négatif de 280 millions pour les coûts de restructuration liés au départ de 1.200 salariés. Entre-temps, le conseil d'administration de la banque a démissionné après être passé sous contrôle public et a convoqué l'assemblée générale extraordinaire et ordinaire du 18 décembre. Le nouveau statut de Monte dei Paschi prévoit un conseil de 13 membres dont 10 seront la prérogative du ministère de l'Économie sur la base du mécanisme de vote de liste.

Mediobanca se démarque (+1,3%). Banco Bpm et Bper ont chuté, avec des baisses de l'ordre de deux points de pourcentage.

CREVAL DEMANDE 700 MILLIONS AUX ACTIONNAIRES

En chute libre Credito Valtellinese (-13%). Dans la soirée, après le conseil d'administration, un plan a été annoncé qui prévoit une augmentation de capital jusqu'à 700 millions, la vente de prêts non performants avec "GACS" jusqu'à un maximum de 1.600 2018 millions d'euros au cours du premier semestre 500 et autres ventes pour 324 millions dans la seconde moitié de l'année. Une opération monstrueuse, si l'on considère que l'institut capitalisait XNUMX millions à la clôture lundi.

Au contraire, les sociétés de gestion d'actifs ont été positives après les premières indications sur les financements d'octobre : Banca Mediolanum +1,5%, Azimut +0,5%, Fineco Bank +0,3%. L'exception est Anima Holding, -4,13%.

ENEL AU TOP AVANT LES COMPTES, PRYSMIAN DOWN

La séance a été conditionnée par l'arrivée des comptes trimestriels de nombreuses entreprises. A la veille du conseil d'administration de demain Enel +0,09% après mise à jour des plus hauts de 2008 à 5,43 euros. Le titre profite, avec l'ensemble du secteur des services publics, du nouveau scénario issu de la direction de la BCE. L'indice Eurostoxx Utility est parmi les meilleurs depuis le début de l'année avec une hausse de 23% à comparer avec les +13% de l'indice mondial Eurostoxx. Snam (+0,6%) et Terna (+0,6%) ont également progressé.

Chez les industriels, Prysmian ralentit de -1,8%, malgré des données conformes aux prévisions. Le trimestre s'est clôturé sur un bénéfice net de 81 millions d'euros, contre 74 millions un an plus tôt. La dette s'est établie à 1,052 milliard d'euros, légèrement au-dessus du consensus (1,018 milliard).

Pirelli +0,71% à 7,05 euros. Après les résultats du troisième trimestre 2017, Jefferies a relevé le prix cible à 7,3 contre 7 euros, confirmant la recommandation de maintien.

Des bénéfices ont également été pris par Stm (-1,2%), qui marquait lundi le maximum depuis 2004. Les pertes de Dialog (-5,7%) ont pesé lourdement.

TOD'S TURNOVER LANDLISIPS, ZALANDO PESANT SUR YOOX

Les mauvaises données du trimestriel Tod's (-3,7%) ont pesé sur le luxe. L'entreprise de luxe a annoncé avoir clôturé les neuf premiers mois de 2017 avec des revenus de 722 millions d'euros, en baisse de 4,7% sur un an. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires recule de 8% à 239 millions d'euros. Luxottica (-0,7%) et Ferragamo (-1,5%) ont également baissé. Yoox Net également en baisse pour Porter (-0,6%). Zalando, le premier groupe de commerce électronique en Europe, a abaissé ses prévisions de bénéfices au quatrième trimestre 2017 et a clôturé avec une perte de 7 % à Francfort.

Campari progresse légèrement (+0,37%). Raymond James confirme la recommandation de surperformance de l'action après que les comptes aient montré une croissance organique et une expansion des marges plus élevées que prévu.

L'EBITDA DE TIM BRAZIL AUGMENTE. FREINS MEDIASET

Ensemble média -0,97 %. Après la clôture du marché, le groupe a publié les résultats des neuf premiers mois de 2017 qui ont enregistré un bénéfice net de 35,9 millions. La filiale brésilienne de Telecom Italia (qui rendra les comptes vendredi) a communiqué ce soir les données du trimestre. Les revenus ont augmenté de 4,7% à 4,07 milliards de reais, soit 1,07 milliard d'euros. Les revenus du trafic de données dans le secteur mobile ont enregistré une croissance de 5,8%, supérieure aux attentes des analystes. L'Ebitda du troisième trimestre, égal à 1,52 milliard de reais, est le plus élevé de l'histoire de Tim Brasil : la croissance a été de 17,2 %. La marge d'Ebitda s'est améliorée à 37,4 %, contre 33,4 % un an plus tôt.

Passez en revue