Partagez

Mussari : Les banques italiennes font mieux leur travail mais elles doivent s'expliquer plus clairement

par Giuseppe Mussari* – Il y a une contradiction entre l'opinion généralement positive que les clients portent sur leur banque et l'opinion généralement critique que les gens portent sur le système bancaire. Evidemment les banques doivent apprendre à mieux communiquer et à être plus claires. La différence entre nos banques et celles qui se livrent à des activités spéculatives

Mussari : Les banques italiennes font mieux leur travail mais elles doivent s'expliquer plus clairement

Nous avons traversé la grande crise sans qu'aucune banque italienne ne fasse faillite, ne soit renflouée par l'État ou ne coûte un centime aux contribuables italiens. Et ce n'était pas un hasard. Cela est dû à la qualité de la gouvernance des banques, à la supervision par la Banque d'Italie, à la qualité de leurs actifs, pour la plupart liés aux valeurs réelles de l'économie, et aussi à l'expertise de ceux qui les gérait auparavant.

Bien sûr, tout le monde peut s'améliorer. Les banques italiennes s'efforcent de surmonter certaines limitations de communication. Nous avons commandé une enquête très approfondie pour comprendre quelles sont les principales raisons d'un éventuel malentendu entre les Italiens et les banques. Nous vivons aujourd'hui une grande contradiction : l'appréciation des clients sur leur banque est largement positive, mais si l'on demande plus généralement ce que les gens pensent des banques, leur appréciation n'est plus aussi positive. Il existe diverses raisons sous-jacentes à cet état de fait, mais le fait doit certainement être compris et traité.

Il y a aussi un manque de connaissances. Pour cette raison, la prochaine étape sera d'amener les banques sur les places italiennes pour les présenter, les faire mieux connaître. L'objectif est de clarifier directement aux clients ce que fait une banque, comment elle fonctionne, comment elle gagne, ce qu'est un taux d'intérêt, ce qu'est une commission et un virement. Et encore: quelle est la capacité technologique nécessaire pour qu'une banque fonctionne, combien d'opérations normales sont effectuées en un jour, en un mois, en un an.

Nous devons travailler l'avenir de manière positive. Il faut forcément s'engager, mais je pense qu'on a déjà fait une partie du chemin. L'efficacité est déterminée. Nous travaillons pour être plus transparents, plus efficaces, plus clairs. Le client doit comprendre ce qu'il achète et combien il dépense. Mais alors le service rendu doit être payé. Dans cette voie, il peut être utile de raisonner davantage par des faits que par des éléments préjudiciables. Cela permet aussi aux banques de corriger ce qui doit l'être et donc d'améliorer la qualité de notre service qui reste indispensable dans le pays pour soutenir le système économique et son cycle.

C'est précisément ce lien avec l'économie réelle qui fait que nos gains ne sont pas si brillants,  tandis que ceux des autres qui s'occupent de la finance spéculative commencent à l'être trop.

* Président Abi 

Passez en revue