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Monte dei Paschi di Siena surfe sur les ailes du spread : bond de 7,55% à 0,22 euro par action

Monte dei Paschi di Siena profite en Bourse de la baisse du spread - L'action n'arrête pas la course et progresse de plus de 7% - La banque est parmi les plus sensibles à l'évolution du spread : plus de 29 milliards d'Etat bonds - Yeux sur le plan de feu vert de Bruxelles sur Monti bonds et sur le top management de la Fondation

Monte dei Paschi di Siena surfe sur les ailes du spread : bond de 7,55% à 0,22 euro par action

Monte dei Paschi n'arrête pas la course pour Piazza Affari portée par la baisse du spread : +7,56% à 0,2248 euros par action (Ftse Mib +0,38%, chez les banques il suit de loin le Bper avec +3,3%) . La banque est très sensible à l'évolution du spread avec environ 29 milliards d'obligations d'État italiennes dans son ventre. Au cours du seul deuxième trimestre de 2013, MPS a acheté pour plus de 3 milliards d'euros d'obligations d'État italiennes alors qu'il en a emprunté près de 4 milliards au gouvernement par le biais d'obligations Monti.

Et justement la fameuse aide accordée par l'état à la banque ils sont à l'origine des tensions récentes entre le gouvernement italien et Bruxelles, qui n'a pas encore confirmé le feu vert définitif. Pour ce faire, l'UE Antitrust a demandé des "améliorations" au plan industriel présenté par le président Alessandro Profumo et le PDG Fabrizio Viola : "En l'absence de progrès suffisants dans les prochaines semaines", l'Antitrust proposera "l'ouverture d'une enquête formelle » sur l'aide à Monte dei Paschi. En revanche, la même annonce Viola, présentant les comptes aux analystes, s'est ouverte à des modifications du plan « en clé européenne ». A Sienne cependant, où les derniers comptes ont mis en évidence une ligne rouge semestrielle de 380 millions d'euros au-dessus des attentes du marché, il ne reste que quelques semaines pour trouver le juste équilibre si l'on veut éviter la nationalisation, en attendant qu'un investisseur étranger potentiel se matérialise auquel le maire de Sienne Bruno Valentini a également fait référence récemment.

Pour faire le point sur la situation, un sommet s'est tenu hier après-midi au Palazzo Chigi entre le Premier ministre Enrico Letta et le président Profumo. Cependant, la réunion s'est ouverte avec la fumée noire arrive en même temps sur la nomination de la députation administrative et du président de la Fondation MPS, plaque tournante par laquelle passent les fils menant à la banque. La semaine dernière, les membres de la Députation générale ont été nommés, dont l'âme politique pour la première fois a été réduite à la moitié des membres, l'influence de la municipalité de Sienne passant à 4 sur 14 de 8 sur 16 membres. La nouvelle députation générale ainsi élue n'a pas entériné, du moins pour l'instant, la candidature de Francesco Pizzetti (11 voix sont nécessaires), ancien garant de la vie privée et par le passé conseiller juridique de Romani Prodi, présentée par le maire Valentini. Dans un communiqué, la Députation Générale a « décidé d'approfondir sa connaissance de la situation de la Fondation elle-même, par l'acquisition d'une documentation appropriée. Ceci afin de pouvoir ensuite décider et identifier, en toute autonomie et en pleine conscience, les caractéristiques qui devront distinguer le nouveau Président et les membres de la Députation Administrative et du Collège des Commissaires ». Le prochain rendez-vous est prévu le 20 août et en attendant la candidature de Divo Gronchi, directeur général de la Cassa di Risparmio di San Miniato avec plus de quarante ans de carrière au MPS, semble également avoir pris forme. Une hypothèse qui serait vue moins favorablement par Profumo qui serait en tout cas enclin à arriver à un nom également partagé par le Trésor.

Pendant ce temps là hier La Banque d'Italie a imposé des sanctions administratives amendes pécuniaires pour les membres de l'ancien conseil d'administration et de l'ancien collège des commissaires aux comptes de Mps, dont l'ancien président de l'institut Giuseppe Mussari, pour un total d'environ 1,3 million d'euros. Bankitalia demande à Mussari 90 mille euros pour violation des dispositions sur les politiques et pratiques de rémunération et d'incitation par les membres du conseil d'administration.

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