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Marchés, grande anticipation pour Draghi : Qe à la croisée des chemins

Aujourd'hui, le président de la BCE précisera s'il faut prolonger l'assouplissement quantitatif de 6 mois ou s'il faut réduire les achats de titres de 80 à 60 milliards mais pendant 9 mois - MPS demande du temps pour le sauvetage, Unicredit court vite et vend le polonais Pekao - Les banques stars de Piazza Affari mais aussi Generali, Telecom, Leonardo et FCA brillent - Deusche Bank est de retour sur les boucliers

Marchés, grande anticipation pour Draghi : Qe à la croisée des chemins

Donnez-nous plus de temps. Le Sos visant la supervision européenne a été lancé mercredi par le top management de Monte Paschi réuni à Milan avec les conseillers de JP Morgan et Mediobanca pour tenter in extremis d'empêcher la banque de devoir recourir à l'intervention de l'Etat. Mais le renflouement public est très apprécié par Piazza Affari. comme en témoigne le bond en avant du titre, +10,8% hier, au plus haut depuis mai. Bref, la Bourse milite pour une solution « grave », laissant au politique le soin de répartir l'inévitable prix entre épargnants et contribuables. Un rocher qui va peser sur le timing et les modalités de la crise gouvernementale accueillie par un rallye boursier quasi surréaliste, compte tenu de la situation de nos banques locales.

LA BCE À LA CROISÉE DES CHEMINS SUR LE QUANTITATIVE EASING

Mais l'euphorie des barèmes de prix s'explique par l'anticipation des décisions que la BCE s'apprête à prendre.Le directoire devra choisir aujourd'hui de prolonger de six mois, de mars à septembre, le délai d'achat de titres. pour 80 milliards par mois (la solution la plus accréditée) ou s'il fallait réduire le montant à 60 milliards mais pour une durée de neuf mois. La différence en valeur absolue est minime mais, sur le plan politique, une réduction du montant des achats mensuels serait interprétée comme une concession de Mario Draghi à la pression des faucons de la Bundesbank. Un dangereux signe de faiblesse, compte tenu de la fragilité des banques italiennes.

Il appartiendra à Draghi lui-même de trouver la énième quadrature du cercle, en se fiant à l'aide inattendue venue d'outre-mer : la force du dollar, conjuguée à l'attente d'une augmentation des dépenses de Washington, donne une grande industrie manufacturière de l'UE alors que le la hausse du pétrole se rapproche de la reprise de l'inflation. La reprise est proche, également au profit des banques. Tant qu'il est en voie de guérison.

ASIE EN HAUSSE, S&P NOUVEAU RECORD

Sac météo à deux vitesses. Calme apparent le matin, après-midi conditionné par les vents arrivant de l'ECB. Le reste de l'économie mondiale est en pleine effervescence.

Les bourses asiatiques progressent sur la vague de gains des marchés américains et européens. A noter le bond en avant de Tepco +0,8% à Tokyo +11,8%. L'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima a obtenu un prêt à taux zéro pour compenser le coût de la dépollution du site.
Brilliant Sydney +1,2% : les cours du fer sont tirés à la hausse par la reprise de la demande mondiale. Hong-Kong+0,8 %. Stable Shanghai.
 
Le rallye des bourses américaines s'accélère, avec de nouveaux records absolus pour le Dow Jones +1,55% à 19,549,62 500 points et pour le Standard & Poor's 1,32 +2.241,35% à 1,14 XNUMX, Le Nasdaq gagne XNUMX %,
Nouveau record absolu également pour le Dow Jones Transportation +2,5%, l'indice qui est considéré comme le signal presque infaillible des tendances économiques, compte tenu de la nette hausse.
Enfin, dans l'après-midi, le lancement d'un programme automatique d'achats sur la liste pour 3 milliards de dollars a contribué à favoriser le Bull. 
Dans ce contexte, la course de Goldman Sachs s'est poursuivie +1,8%, encore une fois la meilleure blue chip. JP Morgan +0,45% a absorbé en quelques heures l'amende (337 millions de dollars) infligée par la Commission européenne pour avoir truqué les cours sur l'Euribor.

L'effet Trump a cette fois frappé l'industrie pharmaceutique, déjà enthousiasmée par son élection. Dans une interview au Time, qui l'a élu homme de l'année, le nouveau président a été drastique : « Je vais baisser les prix des médicaments. Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu arriver aux prix des médicaments." La réaction de Wall Street a été immédiate : Pfizer a perdu 2,5 % à 30,5 $, le plus bas du mois dernier. L'ensemble du secteur pharmaceutique chute de -0,8%, la biotech fait pire -2,9%.

Les prix du pétrole ont légèrement augmenté ce matin face à un dollar plus faible : le Brent est passé à 53,04 dollars après avoir perdu 93 cents hier ; le WTI se négocie à 49,90 (+ 1,10 dollar par rapport à hier).
Les valeurs pétrolières ont augmenté à Piazza Affari : Eni +1%, Saipem +1,3%, Tenaris +1,3%. 
 

MILAN TOUJOURS LEADER. DEUTSCHE BANK À LA RESCOUSSE

L'euphorie de Piazza Affari a infecté hier les autres places boursières européennes, électrisées par la perspective du directoire de la BCE. Die Handelsblatt n'a pas exclu que la banque centrale envisage d'acheter des actions aujourd'hui.

Milan reste en tête du mouvement +2,1%, l'indice FtseMib franchissant la barre des 18 points (18.130).
Journée positive pour Londres +1,81% (dans l'attente du verdict en appel sur l'obligation d'un vote parlementaire pour le Brexit ; Paris, +1,36% ; Madrid 0,75%.
Francfort se distingue parmi les tarifs du continent : +1,96% sur la vague d'une économie en excellente santé. Les commandes à l'industrie allemande ont progressé de 4,9% en octobre par rapport à septembre contre un consensus de +0,6%.
L'étoile de la Deutsche Bank brille de +5,40% considérée il y a encore quelques mois comme la grande maladie de l'Europe. Le titre, qui était passé sous le seuil des 10 euros en septembre, a clôturé hier à 17,48 euros, après avoir récupéré plus de 60% de sa valeur ces dernières semaines.

AMÉLIORER LA PROPAGATION, SOUS PRESSION L'OBJECTIF 2

 La démission du Premier ministre Matteo Renzi n'a pas déprimé le secteur secondaire italien. Le spread Italie/Allemagne s'est légèrement creusé dans l'après-midi, mais est resté à son plus bas depuis environ un mois à 155,50 points de base.Le 1,91 ans italien se négocie autour de XNUMX%.
Parmi les signes négatifs figure la dégradation de l'objectif italien2, qui enregistre les engagements du pays sur le système de paiement de l'Eurosystème. Le chiffre est passé à 358,612 milliards d'euros contre le précédent record de 355,459 milliards enregistré en octobre.La dette Target2 est désormais bien au-dessus du pic d'août 2012 (289,320 milliards), atteint dans la phase la plus intense de la crise financière dans la zone euro. Dans le dernier numéro de son bulletin économique, publié à la mi-octobre, la Banque d'Italie a souligné une fois de plus que l'évolution de la dette italienne Target2 est "en grande partie" une conséquence de la création de liquidités provenant des achats effectués par via Nazionale elle-même au sein du du programme Qe. Par ailleurs, Bankitalia observe que l'augmentation dépend de la réduction des financements obligataires des banques italiennes sur les marchés étrangers et de la diversification des portefeuilles des ménages au profit de l'épargne gérée, avec une « part significative » de fonds de droit étranger.

MUSTIER : POUR L'AUGMENTATION NOUS LE FAISONS VOUS-MÊME

Ce matin Unicredit, (hier +9,42%), a annoncé l'accord avec Powszechny Zaklad Ubezpieczen (Pzu) et Polski Fundusz Rozwoju (Pfr) pour la cession d'une participation égale à 32,8 % du capital social de Bank Pekao.
Le prix convenu pour la cession de la participation dans Pekao est égal à 123 zlotys par action soit 10,6 milliards équivalent à 2,4 milliards d'euros, soit 1,42 fois les capitaux propres au 30 septembre. Parallèlement, afin de finaliser la cession de l'intégralité de la participation dans la société, UniCredit a l'intention de lancer une opération de marché en vue de la cession de la participation résiduelle dans Bank Pekao égale à 7,3% du capital social par l'émission de certificats de participation liés garantis par un nantissement sur les actions.

Hier soir, en entrant à La Scala, le numéro un Jean Pierre Mustier a déclaré : "On va le faire nous-mêmes", répondant à l'éventualité d'une intervention de l'Etat pour l'augmentation de capital. Outre la crise politique, il commente : « L'Italie est un pays fantastique. Pour nous, les élections ne créeront pas de problèmes ». Le gérant n'a pas voulu commenter l'ampleur de l'augmentation de capital qui pourrait atteindre jusqu'à 13 milliards selon les rumeurs. "No Way - at-il dit - attendez mardi". La cession d'une nouvelle participation dans Fineco +1,2% n'est pas à exclure, qui figurait hier parmi les valeurs les moins brillantes du secteur. Concernant la cession de Pioneer au groupe français Amundi, l'hypothèse se fait jour que l'opération comprendrait également une partie du paiement en actions propres (jusqu'à 10% du capital).

MONTE PASCHI : LE MARCHÉ AIME LA SOLUTION DE L'ÉTAT   

Le protagoniste de la journée a été Monte Paschi +10,79% le jour où le conseil d'administration s'est réuni pour faire le point sur la recapitalisation. La partie se joue désormais sur deux fronts : d'une part, l'institut a demandé plus de temps à la BCE pour mener à bien l'opération, dépassant l'échéance du 31 décembre, espérant que l'évolution de la crise politique convaincra les fonds souverain du Qatar et d'autres investisseurs pour réaliser l'augmentation de capital. En revanche, les hypothèses alternatives fondées sur l'entrée de l'État au capital, le soi-disant plan B, sont de plus en plus concrètes : augmentation de capital « de précaution », conversion forcée d'obligations subordonnées avec une certaine forme de compensation pour les épargnants qui ont souscrit ces obligations en 2008.

Le soi-disant plan B sera inclus dans le décret omnibus qui devrait inclure les règles sur les banques mutualistes et les amendements à la loi sur les coopératives.

Hausse à deux chiffres pour Bper +10,41%, parmi les Popolari, Bpm +6.29% et Banco Popolare +6,38% se redressent. Mediobanca +4,80% ; Ubi Banca +4,69%.

GENERALI, TELECOM, LEONARDO : LE FESTIVAL BLUE CHIP

L'effervescence a infecté une bonne partie des blue chips :

La fuite de Generali se poursuit +7,33%. Suivi par Banca Generali +5,67% : le rallye déclenché par les appréciations positives des analystes sur les financements de novembre se poursuit.
Telecom Italia +5 085, Vivendi a renforcé sa participation au capital à 24,19 %. Mediobanca Securities confirme la note de surperformance et l'objectif de cours de 1,23 euro
Léonardo Finmeccanica +3,05%. Les analystes de Bank of America-Merrill Lynch ont relevé leur jugement pour acheter à partir d'un objectif de prix neutre à 15,5 euros.
Fiat Chrysler +1,17% reste parmi les premiers choix de Morgan Stanley avec une recommandation surpondérée et un objectif de cours de 11 euros. 
En fin de liste principale, Luxottica -1,39% et A2a -1,35%.

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