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Mattarella bis renforce Draghi, mais les 3 urgences et la tourmente électorale demandent un coup de pouce

Le rappel de Mattarella est un choc pour la politique italienne, mais le Premier ministre devra trouver un nouvel élan pour faire face aux défis sanitaires, économiques et sociaux et dribbler autour des problèmes et des désaccords qui sont apparus dans la Ligue et dans le M5S

Mattarella bis renforce Draghi, mais les 3 urgences et la tourmente électorale demandent un coup de pouce

Avec un parcours tortueux, entre tempêtes et risques récurrents de naufrage, le navire du Parlement a réussi à contourner la tête du Quirinal. L'arrivée a un large consensus, pas seulement en Italie. Le renouvellement du mandat du président Mattarella donne un choc positif pour la politique italienne et espérons que la dernière année d'une législature tourmenté peut produire résultats positifs pour le pays.

Mais ce ne sera pas facile : pour le gouvernement Draghi, que le Chef de l'Etat est toujours en fonction qui, ayant d'abord saisi la nécessité d'une équipe d'unité nationale, a favorisé sa naissance, c'est sans aucun doute un tonique. Cependant, les composants du réseau composite qui le soutient au Parlement seront, comme on pouvait s'y attendre, amenés à décharger les demandes, les déceptions, les conflits internes sur l'exécutif et règlement de comptes avec les alliés, que les six jours de dispute convulsive pour le plus haut Colle ont créé et/ou exacerbé.

D'autre part, les urgences se font pressantes (santé, économique et social). rappelé par Mattarella tout en exprimant son adhésion et son respect pour le vote du Parlement. Et de gros nuages ​​s'amoncellent à l'horizon international. Cela oblige le Gouvernement à faire des choix qui devront être opportuns mais qui ne seront pas faciles, même en tenant compte d'un facteur : le changement d'orientation de la politique monétaire que la poussée d'inflation se produit déjà aux États-Unis et, bien que sous une forme plus limitée, la fera suivre dans la zone euro.

Un écheveau vraiment difficile à démêler. Cependant, la contestation du Quirinal a usé le leadership de presque toutes les forces politiques et a déclenché des divisions internes dans certains cas déchirants. Il s'ensuit que le premier ministre est plus fort aujourd'hui et a de plus grandes possibilités d'imposer une tendance plus incisive et expéditive à l'action gouvernementale, par rapport à ce qui s'est passé ces derniers mois.

Sera-ce suffisant ? Difficile de répondre quand même deux inconnues ils ne prennent pas de contours plus définis à court terme. Le premier concerne la tendance processus politiques internes en place dans la Ligue et dans le Mouvement 5 étoiles qui, au temps du Quirinal, connut les plus grands bouleversements politiques.

pour Alliage il faut considérer que son chef doit faire face à un choix exigeant : celui de sauvegarder sa présence dans la majorité gouvernementale ou la relation avec les Frères d'Italie. Au final, la première option a prévalu, ce qui semblerait indiquer que dans le tissu de la Ligue, et surtout dans les réalités du Nord, une approche plus proche des orientations politico-programmatiques du gouvernement Draghi gagne du terrain. Ce qui, si c'est le cas, serait bien.

Au lieu de cela dans le Mouvement 5 Etoiles la tension entre le leader politique, l'ex-premier ministre Giuseppe Conte, et un important domaine parlementaire lié au ministre des Affaires étrangères Di Maio est devenue si évidente qu'elle n'exclut pas l'hypothèse d'une rupture aux répercussions, dans ce cas, moins prévisibles.

La deuxième inconnue est liée à la destin de la loi électorale, qui, ces derniers jours, est revenue sur le devant de la scène dans le débat politique avec une poussée vers un retour à la proportionnelle qui s'est fait plus pressant. En définitive, c'est une question qui engage plus que le Gouvernement, la responsabilité des forces politiques. Mais la longue vague de conflits possibles entre ces derniers, sur le bien-fondé de la mesure à adopter, pourrait se traduire par de nouvelles difficultés pour la vie de l'Exécutif.

La réélection du président Mattarella - dont le message aux Chambres jeudi prochain sera important à écouter - est un signal clair en faveur de la stabilité. Mais le spectacle chaotique qui s'est mis en scène ces derniers jours nous oblige à ne rien tenir pour acquis.

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