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Manœuvre et pétrole : Bourse de Milan en baisse. Tim et Mediaset à l'automne

Des tarifs européens incertains en raison des nombreuses inconnues auxquelles s'ajoute l'affaire du Brexit - Milan est le pire endroit et paie le bras de fer avec l'UE sur la loi de finances. Spreads en hausse et ventes sur les banques – Eni et Saipem en baisse –

Manœuvre et pétrole : Bourse de Milan en baisse. Tim et Mediaset à l'automne

Après un mauvais départ, Piazza Affari se redresse mais reste en territoire négatif avec une baisse de plus de 1,10% proche des 19 points. Des pertes plus contenues, autour de 0,4% pour les autres listes de la zone euro. Salez à la place Londra (+0,2 %) en attendant le sommet du gouvernement britannique convoqué pour discuter du feu vert à l'accord sur le Brexit.

L'Italie a soumis à la Commission européenne un nouveau document de planification budgétaire qui maintient les principaux objectifs de croissance et de déficit inchangés, malgré les conclusions de Bruxelles, qui avait rejeté la version précédente parce qu'elle n'était pas conforme aux règles de l'UE. Dans la nouvelle version, l'estimation de la croissance du PIB pour 2019 est maintenue à 1,5 %, tandis que pour 2020, l'objectif est fixé à 1,6 %. L'estimation déficit/PIB pour 2,4 a été confirmée à 2019%, contre 2,9% prévu par Bruxelles.

Dans la lettre à Bruxelles, la seule concession concerne la trajectoire de la dette, destinée à baisser grâce aux privatisations, portée à 1% du PIB. 3% d'Eni et une part d'Enav pourraient être cédés (+4% ce matin). Barclays écrit que le marché tient pour acquise l'ouverture de la procédure d'infraction, pour surendettement, mais une accentuation du ton anti-européen du gouvernement pourrait encore fragiliser le BTP.

L'écart s'élargit à 309 points de base après un bond à 317 dans la matinée, contre 303 hier ; BTP à 3,50%, contre 3,45% hier.

Sur le plan macro, on notera également le recul du PIB allemand, en baisse de 0,2% par rapport au trimestre précédent.

Le pétrole est toujours faible après l'effondrement d'hier : Brent à 65,7 dollars le baril, +0,1%. L'hypothèse d'une baisse de production d'environ 1,5 million de barils par jour, jusqu'à un maximum de 1,8 million de barils, fait son chemin. Les prix du pétrole sont en baisse : Eni-2,7%. Saipem-2,8%. Tenaris -2%.

L'élargissement du spread pénalise les banques et les sociétés financières : Intesa Sanpaolo -1,9% Unicredit -2% Banco Bpm -3,2 %. Carige rebondit (+15%) qui hier avait laissé environ 50% sur le terrain.

Vers le bas aussi Services postaux italiens (-3 %)e Général (-1,2%).

Le pire titre est Mediaset (-8,5%), après comptabilité qui a anéanti l'espoir d'une reprise. Au troisième trimestre, les revenus des opérations italiennes ont totalisé 441 millions d'euros, en baisse de 7% d'une année sur l'autre. Le chiffre d'affaires publicitaire net des chaînes de télévision généralistes affiche une hausse de 4% à 308 millions. Les revenus de la télévision payante ont été divisés par deux, à 71 millions. Le trimestre s'est clôturé sur une perte d'exploitation de 27 millions, une amélioration par rapport à -49 millions il y a un an.

Il prend aussi le chemin descendant Tim (-4%) en attendant la probable contre-attaque de Vivendi.

Fiat Chrysler
-0,5%. Exor+0,3%, a annoncé un rachat d'actions de 300 millions d'euros.

L'indice Stoxx des constructeurs automobiles européens est en hausse de 0,5%. Cnh Industriel -1,2%.

Hors panier principal, après les comptes du trimestre, les baisses dominent :

Coup de Fila (-5%) qui clôture les neuf premiers mois avec un chiffre d'affaires de 437 millions d'euros, +12% sur un an, mais net de l'effet change, la variation est quasi nulle. Ebitda ajusté de 74 millions d'euros, en ligne avec les prévisions. Le bénéfice net, égal à 23 millions, est légèrement inférieur aux estimations.

datalogic
 -12% après clôture du trimestre avec 151 millions d'euros de chiffre d'affaires (+5%), contre 26 millions d'euros d'Ebitda (+2,2%). Le résultat net est légèrement inférieur aux prévisions, à 15 millions. La société a revu à la baisse ses estimations de croissance du chiffre d'affaires pour l'année en cours.

Geox
 -15%. Les neuf premiers mois de 2018 se sont clôturés sur un chiffre d'affaires de 672 millions d'euros, en baisse de 8% sur un an. La société s'attend à une baisse de 6 à 7 % de ses revenus pour l'année en cours, avec une marge d'Ebitda d'environ 5 %. La société a présenté un plan triennal, voici les objectifs : chiffre d'affaires 950-1000 millions, marge Ebitda 10 %.

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