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Le shadow banking arrive sur la table du G20. En Europe, Bruxelles demande plus de règles et de transparence

Le G20 discutera également de la régulation du shadow banking - Le système représente 51 XNUMX milliards d'euros de transactions et reste un facteur de risque systémique - En Europe, la Commission européenne a adopté une communication dans laquelle elle appelle à plus de transparence pour le système bancaire parallèle et exigences de liquidité strictes pour les fonds du marché monétaire

Le shadow banking arrive sur la table du G20. En Europe, Bruxelles demande plus de règles et de transparence

Sur la table du G20 qui s'ouvre aujourd'hui, il n'y a pas que l'urgence syrienne. Il y a aussi le shadow banking, c'est-à-dire le système bancaire parallèle qui a défrayé la chronique avec la crise financière de 2008 mais qui reste encore aujourd'hui une source de risque systémique car il joue un rôle actif dans le financement de l'économie. Dans le secteur bancaire parallèle, certains intermédiaires tels que les fonds spéculatifs, les fonds du marché monétaire ou les véhicules d'investissement structurés fournissent des crédits au secteur financier mais, contrairement aux banques, n'ont pas accès au soutien de la banque centrale ni aux garanties en termes d'assurance des dépôts ou de garantie de dette . Un secteur qui, selon les estimations de 2011 du Conseil de stabilité financière, représente 51 25 milliards d'euros, soit 30 à 17 % de l'ensemble du système financier et la moitié des actifs bancaires (zone euro près de 7 17 milliards, Royaume-Uni près de 20 XNUMX milliards, États-Unis XNUMX XNUMX milliards et une moitié). Cependant, les pays du GXNUMX auraient pour objectif de le réguler par une approche douce afin d'éviter des répercussions sur les flux financiers mondiaux compte tenu du rôle que joue encore le shadow banking dans l'apport de liquidités au secteur bancaire encore trop fragile.

Entre-temps, la Commission européenne vient d'approuver les propositions de resserrement du secteur qui prévoient une plus grande transparence et des conditions de liquidité plus strictes pour les fonds monétaires. En Europe, les OPCVM monétaires détiennent à eux seuls environ 22 % des titres de créance à court terme émis par les administrations ou les entreprises et 38 % de ceux émis par le secteur bancaire. Un rôle systémique d'où découle le besoin de régulation. S'il ne s'agit pas de "l'accuser", a relevé le commissaire européen au marché intérieur Michel Barnier, une "opération de régulation est nécessaire, car nous la devons aux citoyens". "Nous voulons éviter que des entités proposent des produits similaires à ceux des banques sans être soumises aux règles du secteur bancaire", a expliqué le commissaire européen. La communication adoptée par Bruxelles appelle donc à plus de transparence, imposant la collecte de données détaillées, une législation sur les instruments financiers et les risques liés aux opérations de financement sur titres, et la définition d'un cadre pour les interactions avec les banques. Une répression des fonds monétaires est alors proposée, exigeant des exigences de liquidité plus strictes afin qu'en cas de retrait de capitaux, ils soient en mesure de rembourser les investisseurs sans faire tomber le système. En particulier, les fonds doivent détenir au moins 10 % d'actifs à échéance quotidienne et 20 % supplémentaires à échéance hebdomadaire, sans pouvoir être exposés à plus de 5 % en valeur sur un même émetteur. De plus, un coussin de fonds propres de 3% doit être garanti pour les fonds à valeur nette d'inventaire constante.

Ici, cependant, pour certains, la Commission aurait pu faire plus. "Ces fonds jouent un rôle utile et la réglementation traite des risques essentiels sans compromettre notre secteur" particulièrement pertinent au Luxembourg et en Irlande, a souligné Barnier. A l'opposé au sein de la FEB, la Fédération européenne des banques (FEB), au contraire, des « inquiétudes » ont émergé quant aux conséquences des propositions concernant les fonds monétaires, jugées contraignantes et difficiles à mettre en œuvre pour les fonds, dont les ressources « peuvent être utilisées par les banques pour soutenir les prêts à l'économie réelle ». En tout cas, Feb a salué l'intervention de la Commission européenne sur le système bancaire parallèle : "Les mêmes règles - a déclaré le directeur général adjoint Robert Priester - doivent être appliquées aux mêmes activités".

Le processus d'approbation de ces règles prendra environ trois ans. En attendant, souligne Barnier, "l'UE continue avec ténacité à construire un programme efficace et, je l'espère, intelligent de régulation et de supervision des marchés". L'objectif est d'éviter que certaines activités bancaires ne soient détournées vers des secteurs moins réglementés, de manière à échapper à la supervision, créant des incertitudes et des risques potentiels pour l'ensemble du système économique et financier.

En attendant, comme mentionné, le G20 travaille également sur la question dans le but de se concentrer sur les activités et non sur les sujets du secteur. En d'autres termes, pas d'améliorations du capital comme cela s'est produit avec la réglementation bancaire. "L'augmentation du capital ne fonctionnerait pas dans de nombreux cas car elle ne concerne pas les entités mais surtout les marchés, les transactions et les réseaux interconnectés", a déclaré à Reuters Andres Portilla, responsable des affaires réglementaires à l'Institute of International Finance (IIF), un lobby bancaire. Assurance Washington. Pour Alistair Milne, maître de conférences en économie financière à l'Université de Loughborough et ancien membre de la Banque d'Angleterre et responsable du Trésor britannique, cela pourrait prendre un peu plus de temps. Réformer le secteur bancaire parallèle, c'est plus que ne pas avoir de problèmes à l'avenir."

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