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Le FMI dément la Def du gouvernement Renzi : en 2014, le PIB italien n'augmentera que de 0,6 %

Du côté de l'emploi, le FMI estime que le chômage italien augmentera cette année à 12,4%, contre 12,2% enregistrés en 2013, pour ensuite redescendre à 11,9% en 2015 - Côté inflation, le Fonds revient au pouvoir exhortant la BCE à lancer de nouvelles mesures expansionnistes pour éviter les risques de déflation dans la zone euro.

Le FMI dément la Def du gouvernement Renzi : en 2014, le PIB italien n'augmentera que de 0,6 %

Il Fond monétaire international il n'est pas d'accord avec le gouvernement Renzi. Selon les estimations contenues dans les Perspectives de l'économie mondiale publiées aujourd'hui par le FMI, Le PIB italien augmentera de 0,6 % cette année et de 1,1 % en 2015.

L'institution de Washington confirme donc les prévisions publiées en janvier dernier. Cependant, le taux pour 2014 est inférieur à celui calculé par l'exécutif de Rome, qui approuvera ce soir le nouveau Document Economique et Financier, où le PIB devrait cette année croître de 0,8 % (contre les +0,7 % attendus de Bruxelles et les +1,1 % calculés l'an dernier par le gouvernement Letta). 

« Les estimations de printemps du Fonds pour l'Italie reproduisent en grande partie celles de février de la Commission européenne : une reprise lente et insuffisante pour améliorer sensiblement le marché du travail – a commenté Sergio De Nardis, économiste en chef de Nomisma -. Ces estimations sont nettes des mesures de relance de la demande envisagées par le gouvernement qui pourraient ajouter quelques dixièmes de point au PIB cette année (le portant vers 0,8 %) et la prochaine (vers 1,3-1,4 %) ».

Du côté des travailleurs, le FMI estime que le chômage augmentera cette année à 12,4 %, contre 12,2 % en 2013, pour redescendre ensuite à 11,9 % en 2015.

Toujours selon l'institution de Washington, leinflation elle maintiendra une tendance faible dans notre pays et, après 1,3 % en 2013, la moyenne de cette année ralentira à 0,7 %, alors qu'en 2015 elle enregistrera une hausse limitée à 1 %.

Quant au contexte international, le FMI a relevé ses estimations sur la croissance de la zone euro et réduit celles sur l'évolution du PIB mondial. 

ZONE EURO

Désormais, une expansion de 2014 % est prévue pour 1,2 dans l'Euroland, tandis qu'une accélération à +2015 % est attendue pour 1,5. Les deux valeurs sont supérieures de 0,1 point de pourcentage aux chiffres indiqués en janvier. Le chômage dans la zone euro passera des 12,1 % atteints en 2013 à 11,9 % en 2014 et 11,6 % en 2015.

MONDE

Quant au PIB mondial, le FMI prévoit une croissance de 2014% pour 3,6, après +3% en 2013, tandis qu'une accélération en 2015 est attendue à +3,9%. Dans ce cas, les deux valeurs sont inférieures de 0,1 point de pourcentage aux prévisions publiées en janvier dernier.

"La reprise se consolide et se diffuse dans les pays avancés", estime le chef économiste du fonds, Olivier Blanchard, qui cite trois macro-problèmes à traiter : le ralentissement des pays émergents, la faiblesse de l'inflation dans les pays avancés, notamment dans la zone euro, et la réémergence des risques géopolitiques.

LA BCE AGIT SUR LES PRIX DANS LA ZONE EURO

Précisément sur le front de l'inflation, le Fonds reprend les commandes, exhortant la BCE à lancer de nouvelles mesures expansionnistes pour conjurer le risque de déflation.

La semaine dernière une polémique a éclaté entre le FMI et la BCE après que la directrice du Fonds, Christine Lagarde, avait appelé à des mesures expansionnistes avec un timing diplomatiquement malvenu, c'est-à-dire à la veille de la direction de la banque centrale.

Dans son rapport d'aujourd'hui, le FMI écrit que "les risques de déflation dans la zone euro, estimés à 20%, restent préoccupants malgré certaines réductions récentes".

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