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Les CCB retrouvent-ils leur autonomie ? Le tournant du vote du Parlement

Dans les prochaines heures, la Chambre examinera certains amendements au décret sur le Popolare di Bari qui prévoient des systèmes institutionnels de protection des banques mutualistes qui, sur le modèle de Trente et de Bolzano, les émanciperaient des cages des deux avoirs

Les CCB retrouvent-ils leur autonomie ? Le tournant du vote du Parlement

Tous les maux ne sont pas nocifs! Il semble qu'une fois de plus cet ancien brocard ait raison, comme le montre l'épilogue attendu de l'histoire séculaire du Popolare di Bari, qui a atterri au Parlement où (bientôt) le décret-loi n. 142 de 2019 - qui prévoyait le financement de MCC visant à soutenir le système de crédit du Sud et la création d'une banque d'investissement - devrait être transformée en loi, apportant une ouverture bénéfique inattendue pour le secteur du crédit coopératif, mis à rude épreuve par la réforme disciplinaire de 2016.

Je me réfère, en particulier, au fait que le texte du décret législatif précité n. 142, soumis à l'approbation de la Chambre, contient quelques amendements parmi lesquels, à mon avis, les modifications du pelouse. 49 de 2016, qui avait innové la discipline des banques mutualistes.

La prédiction d'une éventuelle adhésion aux "systèmes de protection institutionnels" de tous les membres de la catégorie concernée à cet égard laisse penser que le législateur - après des années de critiques formulées par la doctrine - a finalement cédé la place à un "repentir actif ', redonnant aux mêmes leur cahier des charges mission des banques locales. Ils pourront enfin reprendre possession de leur autonomie managériale et ainsi échapper aux intempéries d'une hétéro-gestion qui transforme leur fonction en celle de "simples dépendances" opérant au sein du groupe auxquelles, suite à la promulgation de la loi no . 49, ont rejoint.

En ce sens, la "faculté d'adopter, comme alternative à la création du groupe bancaire coopératif, des systèmes de protection institutionnelle", désormais autorisée à tous les BCC italiens (et pas seulement à ceux des provinces de Trente et de Bolzano) s'oriente. Il est à peine besoin de rappeler que ces systèmes prévoient un gestionnaire constitué sous la forme d'une société par actions ou d'une société coopérative dans le cas des systèmes provinciaux. 

Cette formule d'organisation, actuellement déjà pratiquée dans certains pays de la zone euro (Autriche, Allemagne et Espagne dans le secteur dont nous traitons ici), repose sur un "accord de responsabilité", contractuel ou prévu par la loi, qui protège les banques participantes et, en particulier, il garantit qu'ils disposent d'une liquidité et d'une solvabilité suffisantes, permettant un "niveau élevé d'autonomie et d'indépendance des établissements de crédit individuels" (comme le précise textuellement la BCE dans le "Guide sur l'approche pour la reconnaissance des systèmes institutionnels de protection des fins'). 

Par conséquent, un changement disciplinaire est proposé qui devrait certainement être particulièrement bienvenu dans les banques mutualistes. Cela pourrait mettre un terme à la généralisation malaise dont se plaignent de nombreux représentants de la catégorie, mécontents de certaines contraintes que leur imposent les dirigeants des groupes coopératifs, se sentant enfermés dans une cage dont - sans ledit amendement - il est impossible de sortir. 

Le moment semble enfin venu où la Banque d'Italie pourra accepter – et soutenir – les demandes du monde coopératif, qui s'appuie sur l'équilibre traditionnel de l'Organe de Surveillance pour voir les aspects dystoniques de la loi n° 49-XNUMX. XNUMX, appliqué parfois par la Société Mère sans aucune forme de partage, sans respect des exigences de la convention dite d'adhésion, du principe d'avantages dits compensatoires, ainsi qu'avec une attitude autoritaire ce qui dénote, pour ne rien dire de l'autre, la conviction d'être détenteur d'un "domaine" qui - on le sait - ne caractérise pas l'esprit de la réforme. 

Et ce, quelles que soient les conséquences financières dangereuses de la probable dérive judiciaire dans laquelle risquent d'être entraînées les BCC appartenant au groupe CCB suite à la célèbre action en responsabilité contre ces dernières, récemment intentée par les actionnaires de Carige. D'un autre point de vue, on observe que l'introduction d'un tel changement réglementaire doit être considérée en conformité avec les orientations de la politique, en parvenant à réaliser une convergence des intentions dans le sujet, qui se sont manifestés, au fil du temps, même par des "partis" de signe opposé.  

A cet égard, l'engagement - assumé par le premier ministre Conte dans son premier discours programmatique - d'intervenir sur les lois de réforme des banques coopératives, adoptées lors de la XVIIe législature, apparaît significatif. Une promesse qui dénote une prise de conscience de la nécessité de refondre un dispositif complexe qui touche les "banques les plus intégrées de la zone à retrouver leur fonction", comme a pu le préciser le Premier ministre.

Nous sommes en présence d'une position qui, comme je l'ai dit, est partagée en politique, comme on peut le déduire des résultats d'une sorte d'"assemblée générale" du monde coopératif, qui s'est tenue à Florence en septembre 2018, quand - avec certains universitaires ( Valerio Onida, Andrea Sacco Ginevri) et certains représentants de la majorité de l'époque (Bagnai) - j'ai critiqué les lacunes de la loi de conversion du décret législatif 91 de 2018, tout en soulevant des doutes sur la légitimité constitutionnelle de nombreux dispositions de la réforme. 

Par conséquent, une modification de la législation spéciale qui permet aux banques mutualistes - insatisfaites des modalités de participation aux groupes bancaires visés à la loi n°. 49 – de retrouver leur essence coopérative qui trouve son origine dans l'affirmation d'une solidarité d'origine chrétienne. Ainsi, il deviendra possible de continuer à doter le secteur économique d'un enrichissement de l'offre financière visant à satisfaire les besoins d'une clientèle particulière qui, autrement, ne pourrait pas accéder au crédit. 

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