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La revanche de l'énergie : pousse l'inflation, coule les techs

Les dernières données sur l'inflation en Italie sont positives par rapport à celles de l'Allemagne et des États-Unis. Et pourtant, la flambée des prix du pétrole et du gaz refroidit les enthousiasmes : elle semble destinée à durer. Et la voiture électrique exalte la hausse des prix des autres matières premières. Les entreprises inquiètes et le gouvernement étudie des mesures correctives

La revanche de l'énergie : pousse l'inflation, coule les techs

LE PÉTROLE ET LE GAZ EN HAUSSE, ET LA VOITURE VERTE AMÉLIORE LES PRODUITS DE BASE

Cela a un certain effet, pour ceux qui se souviennent des années XNUMX, de reconnaître que l'inflation italienne, même s'il est en hausse, il est largement en dessous de l'Allemagne d'un point entier (3,9% contre 5,2% en novembre) sans oublier les Etats-Unis (7%). Mais la satisfaction cède la place à l'agitation si vous regardez le données énergétiques: les prix des biens énergétiques augmentent de manière soutenue (+29,1%) avant même les prochaines hausses déjà annoncées. La hausse enregistrée en 2021 (+14,1 % contre une baisse de 8,4 % l'année précédente) a déjà contribué de manière décisive à la hausse des prix à la consommation : +1,9 %, aux niveaux les plus élevés depuis 2012. Mais la statistique ne donne qu'une mesure partielle. de préoccupations d'affaires, en attendant les protestations des particuliers lorsque les nouveaux tarifs se transformeront en factures élevées.

Les coûts plus élevés des matières premières, en effet, aller à frapper la reprise de l'industrie manufacturière qui n'est pas en mesure de décharger les prix plus élevés sur les listes de prix finales, sinon la reprise des marges des entreprises, encore en convalescence après le confinement, sera interrompue. Et les prévisions, en matière de matières premières, sont à la hausse. 

S'applique à le pétrole flotte au plus haut depuis 2014 avec une augmentation de 12 % depuis le début de 2022. Le sentiment des investisseurs reste fermement haussier également parce que l'OPEP+ ne fournit pas suffisamment pour répondre à une forte demande mondiale, en partie en raison de difficultés techniques et politiques (la Libye est incapable de respecter son quota) en partie parce que les grandes Les pétroles s'adaptent au scénario convenu à Glasgow sur le réchauffement climatique (les stocks américains sont au plus bas depuis octobre 2018). Le résultat, selon Vitol, l'un des plus grands courtiers indépendants en matières premières, est que Le rallye du brut va se poursuivre en raison de contango, la situation qui se produit sur le marché car les contrats à terme à court terme sont plus chers que les contrats à moyen-long terme (rétrogradation). Il n'est donc pas surprenant que le secteur de l'énergie rivalise avec les banques pour le titre de meilleur secteur en ce début 2022, année de la revanche de l'économie « value » sur les technologiques.

Mais sur le marché du pétrole brut et plus encore sur le marché du gaz les tensions géopolitiques se profilent. Bien sûr, le gaz naturel de référence pour l'Europe aujourd'hui est un 87 euros par MWh, bien loin du pic des 180 euros atteint en décembre. Un important groupe de méthaniers est arrivé des États-Unis, faisant grimper les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) à leur plus haut niveau en deux ans, compensant ainsi la baisse des expéditions russes. Cependant, le risque d'une escalade de la crise ukrainienne vous oblige à rester sur vos gardes.

Pour compliquer le tableau, la tendance des autres matières premières, non moins stratégiques à l'ère de la transition énergétique. C'est l'actualité d'aujourd'hui qui ventes de voitures électriques en Europe, soutenus (sauf en Italie) par de généreuses incitations, ont dépassé pour la première fois celui du diesel. Bonne nouvelle sauf l'effet multiplicateur sur les prix des matières premières indispensables pour l'instant : cobalt, lithium, manganèse, nickel, cuivre +57%. Il est difficile de penser que la pression sur une grande partie de ces prix diminuera sensiblement au printemps, d'autant que cela n'est pas exclu par les observateurs les plus optimistes.

Les prédictions sur baisse de la consommationCependant, ils sont encore conditionnés par des problèmes technologiques encore à résoudre. Pour le pétrole, par exemple, on peut faire l'hypothèse d'une baisse drastique de la consommation pour produire de l'électricité ou faire rouler des voitures ou des avions (avec un saut de qualité technologique grâce à l'hydrogène) mais c'est beaucoup plus difficile de faire l'hypothèse la sortie du plastique (en partie limité par le recyclage, en partie par les matières premières agricoles) qui a été produit en 2020 à 367 millions de tonnes.

C'est l'image générale dans laquelle L'Italie doit faire face à des factures élevées à court terme qui menace l'industrie manufacturière. La performance boursière d'Enel (+0,9% à 13h), A2A (+0,5%) démontre que le marché ne croit pas aux mesures trop pénalisantes pour le monde des utilities. Les analystes, à la lecture des différents rapports, sont convaincus que le décret à l'étude de l'exécutif peut contenir un ensemble de mesures allant d'une réduction supplémentaire de la TVA sur la facture énergétique au transfert des charges du système des factures vers la fiscalité générale et l'utilisation du produit des enchères de certificats CO2 ; d'autres mesures sur les bilans des entreprises, en termes d'intervention sur les bénéfices supplémentaires. Mais les interventions à court terme, bien que nécessaires et urgentes, ne déplacent pas beaucoup le problème. Ils sont nécessaires interventions structurelles, à partir de l'augmentation de la production nationale là où c'est possible, comme le gaz. 

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