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Semaine de la mode parisienne. Dior enchante avec le défilé de la collection automne-hiver 24/25 mis en scène par l'artiste Shakuntala Kulkarmi

Grand succès pour le défilé Dior à Paris présentant la collection automne hiver 24/25. Maria Grazia Arcuri, créatrice avec l'artiste Shakuntala Kulkarni de l'installation de corps, armures et cages

Semaine de la mode parisienne. Dior enchante avec le défilé de la collection automne-hiver 24/25 mis en scène par l'artiste Shakuntala Kulkarmi

Une installation conçue par l'artiste Shakuntala Kulkarni pour la collection prêt-à-porter automne-hiver de Dior. Divertissement 2024-2025 créé par Maria Grazia Chiuri.

Née en 1950 au Karnataka, Shakuntala Kulkarni est une artiste indienne vivant à Mumbai. Son travail explore la relation entre le corps féminin et les espaces urbains publics et privés. Ce corps a souvent été représenté et perçu comme dénué de force, au sens de force physique, musculaire, dont la primauté a été donnée aux hommes. Inséré au cœur de la ville, le corps ne peut être neutre, car il est interconnecté avec des définitions matérielles, symboliques et sociologiques. Elle est toujours placée in situ, occupant sa position et son emplacement dans le monde, et représente donc le moyen premier d'une relation politique, dans la mesure où elle restitue la subjectivité à son exposition, à sa dimension genrée et plurielle. Le corps féminin, hors de la sphère domestique, devient une construction sociale. Dans sa série « de corps, d'armures et de cages », Shakuntala Kulkarni utilise la canne, médium souple et élastique, pour concevoir des armures : des éléments sculptés et performants qui habillent, protègent et transforment le corps, mais en même temps l'emprisonnent dans un une sorte de cage à l’esthétique séduisante et en même temps inconfortable.

Semaine de la mode de la Maison Dior à Paris

Les cadres en cannage sont le résultat d'une expérimentation débutée en 2010 avec l'aide d'artisans spécialisés travaillant avec ce matériau.

Ils sont calqués sur les mensurations du corps de l'artiste, que chacun d'eux peut porter et habiter. Sa première performance photographique consistait à protéger sa ville, Mumbai, en portant son armure, dans les lieux où il avait passé son enfance, lieux qu'il fréquentait en famille et pour son travail, où une certaine forme de vie communautaire et de culture était en train de disparaître. Sa présence, immobile en ces mêmes lieux, exprimait symboliquement son rôle de protectrice des traditions, de l'histoire et de la culture. Son geste est issu d'une zone géographique précise, l'Inde, mais est potentiellement transposable à tous les milieux et à toutes les cultures. Dans ses performances live, Shakuntala Kulkarni emprunte chorégraphies complexes du théâtre et formes de danse et de yoga de l'Inde, dans lequel s'interpénètrent la force, l'équilibre et la grâce. Les mouvements répandent le courage, la résilience, la générosité et la dignité. L'armure représente la fusion de diverses influences culturelles et présente tout un langage corporel de personnages mythologiques et historiques emblématiques. En 2016, Shakuntala Kulkarni a produit une vidéo intitulée Juloos, dans laquelle elle joue le rôle principal, évoluant en guerrière, portant un casque et d'autres éléments de bâton. Dans son installation pour le défilé prêt-à-porter Dior automne-hiver 2024-2025 imaginée par Maria Grazia Chiuri, au jardin des Tuileries, l'artiste dévoile, à côté de ses sculptures, plusieurs extraits de ce film. Imprimés sur toile, ils intègrent les éléments de la scénographie pour donner à l'ensemble une essence performative. La redécouverte de la force de combat que le corps d'une femme peut incarner est un point clé du parcours personnel, politique et culturel de libération féministe, un sujet d'actualité répandu dans de nombreuses régions du monde. Cette pièce interroge la subjectivité féminine, non seulement du point de vue du corps et de sa vulnérabilité sociale et politique, mais surtout de sa puissance par rapport à l'espace urbain et au système social dans lequel il évolue dans lequel nous évoluons.

pour Défilé prêt-à-porter automne-hiver 2024-2025 par Dior, Maria Grazia Chiuri réfléchit sur l'époque di transition de la fin des années 60, quand la mode quittait les ateliers pour conquérir le monde.

La collection célèbre les formes et les matières qui, lors de l'ouverture de la boutique Miss Dior à Paris, ont donné l'impulsion à une nouvelle façon de s'habiller qui peut rassembler de nombreuses femmes et les rendre toutes spéciales. L'écharpe, chère à Maria Grazia Chiuri, est à nouveau l'accessoire incontournable. Au quotidien, au travail ou en voyage, le foulard est modulable et compact, protecteur, enveloppant et embelli selon les besoins. Les silhouettes libres et fluides, comme celles de la ligne A, facilitent le mouvement vers de nouveaux horizons, mettant en valeur le corps de la femme sans le comprimer. Les couleurs reprennent la gamme Marc Bohan : blanc, orange, rose, vert fluo, avec des tons adaptés au maquillage. Les pièces sélectionnées sont en double cachemire, mais aussi en gabardine, dont des robes, pantalons, manteaux, vestes et jupes coupées au-dessus du genou.. Le logo Miss Dior est représenté comme une affiche signature dans une palette de bleus, rouges et marrons. Les clous sont remplacés par des perles et la broderie a un impact audacieux. Les modèles évoluent dans un scénario créé par l'artiste indien Shakuntala Kulkarni, qui explore le corps féminin et sa relation avec différents espaces. Les looks véhiculent la force rayonnante d'une réalité pluraliste et autonome et d'une féminité polyvalente, réactivant cette moment clé de liberté créative dont Miss Dior est l'emblème.

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