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La Crimée plonge les bourses, l'or et le pétrole montent

L'effet Crimée frappe les Bourses européennes : Piazza Affari perd plus de 1,6 % en fin de matinée - Les banques souffrent, sauf Banco Popolare après l'annonce de l'augmentation de capital : plus que tout Unicredit cède du terrain (-3,3 % ), qui a une filiale en Ukraine – Euro faible, spread en hausse – Pétrole au plus haut depuis septembre, l'or monte aussi.

SEULE LA BANQUE POPULAIRE IGNORE L'UKRAINE. LES ÉCHANGES EN BAISSE, L'OR ET LE PÉTROLE EN HAUSSE

L'effet Kiev frappe les tarifs européens. A Milan, l'indice FtseMib, qui avait glissé sous les 20.000 points au départ, a chuté de 1,62% au niveau de 20110. En Europe, Francfort a chuté de plus de -2,24%. Paris -1,73%, Madrid -1,65%. Londres est en baisse de 1,14%. L'euro s'est affaibli à 1,377 contre 1,380 à la clôture.

Le rendement du Bund baisse de 4 points de base à 1,57%. Le spread Btp/Bund est d'environ 190 bp (196 bp le ratio avec les Bonos espagnols). La désintégration de l'Ukraine provoque une chute des bourses européennes, envoie le pétrole à son plus haut niveau depuis septembre et fait grimper les prix des valeurs refuges. Le prix du pétrole de type WTI est monté à 104,2 dollars le baril, en hausse de 1,6%, au plus haut depuis septembre. Le Brent est en hausse de 2 % à 111 $.

Les prix des matières premières agricoles sont en hausse alors que l'on craint pour les récoltes de l'Ukraine, l'un des principaux producteurs mondiaux de blé et d'autres céréales. Le contrat à terme sur l'or de référence augmente de 1,6% à 1.347 4 dollars l'once, le plus haut des 6,5 derniers mois, gagnant XNUMX% en février. L'information financière offre aujourd'hui un étrange mélange de relations financières mondiales et d'un remake de la guerre froide.

Les deux principaux indices de la Bourse de Moscou, le Micex et le Rts, ont perdu respectivement 5,80% et 7%. Gazprom perd 13,14 % : l'entreprise contrôlée par le gouvernement russe est particulièrement exposée aux tensions politiques en Ukraine, puisque les gazoducs servant à approvisionner le marché européen passent par le pays. Lourdes pertes également pour Sberbank -11,23%, Oao Mechel suspendu après avoir perdu 20% et Magnitogorsk Iron & Steel Works -15,01%.

L'euro a franchi le seuil symbolique des 50 roubles, un niveau jamais atteint, et le dollar est monté à 36,85 roubles, dépassant le record établi en 2009. En réaction, la banque centrale de Moscou a relevé le taux d'escompte de 150pb, sans toutefois arrêter la hémorragie du capital.

Le bureau Popolare +3,13% brille dans un marché boursier dominé par le signe moins. Samedi, l'assemblée générale des actionnaires a approuvé à une très large majorité l'augmentation de capital de 1,5 milliard qui débutera le 31 mars et s'achèvera le 17 avril. Deutsche Bank a relevé ce matin sa recommandation d'Achat au Neutre, objectif de cours à 2 euros (contre 1,4 auparavant).

La Banca Popolare di Milano revient en terrain positif +0,52%, autre institution qui se rapproche de l'augmentation de capital. Au contraire, les Popolari, qui n'ont aucune opération en vue, ralentissent : Bper -3,02%, Ubi Banca -2,02%. En baisse également Compréhension -1,78%. Monte dei Paschi -1,41%. Surtout, il donne du terrain Unicredit -3,3%, qui a une filiale en Ukraine.

A Paris il se retire Société Générale -4.% très exposé à Kiev. La crise ukrainienne pèse aussi métro -5,2% à Francfort : la possibilité de coter la filiale russe s'évanouit pour ota. Buzzi Unicem, qui a une présence importante en Ukraine, a également chuté de 2,8 %. L'agrégat Russie-Ukraine génère environ 15% de l'Ebitda.

Tous les principaux industriels ont chuté : Pirelli -1,9%, Fiat -1,12%, Exor -1,93%. StM -1,83 %. Telecom Italia perd 1,28%. Trevi -1,09 %. La société a remporté un contrat de 44 millions de dollars dans le Wyoming pour entretenir le barrage de Bolivar sur la rivière Green. La marque de bijoux Damiani cède plus de 9% : les espoirs de rachat s'amenuisent.

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