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La Chine rebondit, Wall Street ko : l'Europe à forte volatilité, le pétrole au plus bas

La fin de l'arrêt automatique des cotations sur les bourses chinoises en cas de pertes de plus de 7% semble donner un répit aux marchés après le tsunami d'hier qui a également déferlé sur Wall Street : le S&P est en baisse de 5% depuis lundi - Pétrole à 12 ans bas - Sur la Piazza Affari, le barrage des services publics tient le coup et Eni et la mode se rétablissent mais les économies et les voitures souffrent

La Chine rebondit, Wall Street ko : l'Europe à forte volatilité, le pétrole au plus bas

"Jamais une règle n'a produit autant de dégâts en si peu de temps". C'est l'épitaphe que le Financial Times dédie au mécanisme automatique de blocage automatique des échanges en Bourse en cas de chute de plus de 7% instauré par la Chine le 4 janvier et annulé hier après-midi après une nouvelle journée de panique sur tous les marchés. . Une volte-face qui met à mal le peu qui reste de la crédibilité des autorités de Pékin dans le domaine financier mais qui a tout de même calmé la tempête.

Ce matin, tant la Bourse de Shanghai (+2,4%) que celle de Shenzhen (+1,7%) ont enregistré de fortes hausses. La volatilité est élevée mais contribue à la stabilité du taux de change du yuan (+0,02% à 6,5636 contre dollar) après la baisse de ces derniers jours. En décembre, selon les dernières données, les réserves chinoises (3.300 100 milliards de dollars) ont chuté de 2015 milliards pour tenter de freiner la fuite des capitaux. Sur l'ensemble de l'année 512,66, la baisse a été de XNUMX milliards.

La crise a été atténuée, mais pas résolue, comme en témoignent les performances des autres marchés asiatiques. Tokyo, après s'être redressé le matin, a ensuite repris le chemin de la baisse, clôturant à -0,4%. La première semaine de l'année a clôturé de 7%, le pire résultat depuis 1997.

Même scénario à Sydney, en baisse de 0,4% (-5,7% depuis lundi) après avoir tenté un rebond. Hong-Kong +1,1 %.

S&P EN BAISSE DE 5 % DEPUIS LUNDI. PÉTROLE AU PLUS BAS DE 12 ANS

Même les listes européennes et américaines tenteront de corriger les effets dévastateurs du tsunami financier du début d'année, le pire de l'histoire de Wall Street. Mais les pertes étaient vraiment lourdes. 

Le S&P a clôturé en baisse de 2,4 % hier. Depuis lundi, la baisse est de 4,9 % contre -5,2 % pour le Dow Jones (hier -2,3 %), la donnée la plus négative depuis la naissance de l'indice en 1928. Les choses ont empiré au Nasdaq : -3 %, dans la semaine jusqu'à présent -6%, sous la pression des ventes d'Apple (-4,2%), affectées par la crise du marché chinois, et d'Amazon (-3,7%). La chute de JP Morgan (-4%) a également été lourde.

La volatilité des cours du pétrole a également été très forte, oscillant dans la journée entre 32,16 (minimum depuis 2004) et 34,40 dollars en fin de séance, en tout cas en baisse de 7,7% depuis le début de l'année. Parallèlement, la Banque mondiale a révisé à la baisse ses estimations de croissance pour la troisième année consécutive : +2,9 % (-0,4 % par rapport au chiffre précédent).

MILAN LIMITE LES DOMMAGES. LE SPREAD BTP/BUND A 100 BP 

Une ouverture mitigée se profile pour les bourses européennes, après la tentative de reprise d'hier après-midi. Rapport sur les contrats à terme : Londres +1pb à 5955 ; Paris -2pb à 4381 ; Francfort -49pb à 9930. 

Hier à Milan, l'indice FtseMib a clôturé la séance en baisse de 1,14%, à 20.189 19.630 points. Dans les premières étapes, il avait marqué le niveau le plus bas depuis janvier de l'année dernière à 3 2,29 points avec une baisse de plus de 1,96 %. Les autres marchés du Vieux Continent ont également limité la baisse du final. Mais la balance reste dans le rouge pour tous : Francfort -1,72%, Londres -XNUMX%, Paris -XNUMX%. Au cours de la séance, les indices européens sont venus toucher des pertes doubles.

Hier, cependant, les achats ont récompensé les obligations d'État "core" de la zone euro. Le rendement du BTP 10 ans est tombé à 1,50%, au plus bas depuis début décembre, avec un spread à 100 points de base. Le Trésor a annoncé l'offre de 7 milliards de BOT à 12 mois lors de l'enchère de mardi prochain. 

DÉTIENT LE BARRAGE DES SERVICES PUBLICS 

A Piazza Affari, seuls huit blue chips ont clôturé en hausse contre 32 en baisse. Parmi les actions en territoire positif, 5 font partie du secteur des services publics. Snam +0,1% grâce à la promotion de Golman Sachs. La participation détenue par Eni est tombée à 4,966% au 28 décembre 2015 par rapport aux 8,537% précédents après la conversion de l'obligation émise par la société contre les titres de l'ancienne filiale.

A2A gagne 1,1%, Terna +0,3% après que RBC Capital Markets a relevé le cours cible à 4,75 euros contre 4,50 euros, confirmant la recommandation Sector Perform (il se comportera comme le secteur de référence) . Les analystes de Goldman Sachs ont également relevé le cours cible à 4,65 euros contre 4 euros précédents, confirmant toutefois la note de vente. Enel (+0,4%) et Enel Green Power (+0,8%) sont également en hausse.

RÉCUPÉRER L'ENI, TENARIS ET SAIPEM NON

Journée des montagnes russes pour le pétrole. Eni a clôturé à -0,76% après avoir atteint un minimum de 12,32 euros dans les premiers instants, le prix le plus bas depuis novembre 2011. Les entreprises liées aux services pour l'industrie du secteur ont fait moins bien : Tenaris -2,84, 1,77%, Saipem - 7,3 %, Trévi -XNUMX %. 

LE LUXE REVIENT LA TÊTE. ET ANCIEN SHOPPING

Le rebond du luxe depuis les creux sous la pression de la crise du « client » chinois a également été vigoureux en soirée. Ferragamo +2,5%, après les fortes baisses de ces derniers jours, a été la meilleure blue chips en clôture. La maison florentine est repartie en nette hausse après avoir atteint les nouveaux plus bas depuis novembre 2014 à 18,50 euros le matin. Yoox +2%.

Luxottica -1,04%. Une nouvelle fois, Leonardo Del Vecchio a profité des tensions du marché pour parfaire son emprise sur l'entreprise : les 4 et 5 janvier derniers, l'entrepreneur a acheté, par l'intermédiaire de la filiale Delfin, 665.000 0,137 actions, soit 38,7 % du capital, pour un total investissement de XNUMX millions.

UNICREDIT SUR LES MONTAGNES RUSSES, LA GESTION SOUFFRE 

Les berges sont dans le rouge profond après une journée de haute tension. Montepaschi (-3,3%) a chuté à un nouveau plus bas historique. Unicredit a ouvert en baisse de 8%, pour clôturer à -2,5%. Compréhension -1,7%. Lourdes pertes aussi pour la gestion d'actifs : Azimut -2,8%, Anima -4%, Banca Mediolanum -2,5%. Generali se porte bien (-0,19%). 

FINMECCANICA FLYES, CHANGEMENTS AUTOMOBILES 

Parmi les quelques blue chips positives figurent Telecom Italia (+0,45%) et Finmeccanica (+0,4%) à 12,60 euros à partir d'un minimum de 12,17 euros. Le ministère français de la Défense a annoncé une nouvelle commande de 7 hélicoptères NH90 au consortium franco-italo-néerlandais NH Industries auquel participent Airbus, Finmeccanica Elicotteri et Fokker.

Nouvelle séance orageuse à la place pour FCA (-3,3%) lesté par nouvelles venant du Brésil. Selon l'association brésilienne des constructeurs automobiles Anfavea, la production automobile a diminué de 18,4 % en décembre. 

Ferrari ralentit également (-3,2%). Exor (-1,19%) et Piero Ferrari ont lié leurs participations dans le constructeur automobile à un accord de syndicat, mais la holding de la famille Agnelli est en fait libre de céder la participation à un tiers même sans l'accord du partenaire. C'est ce qui ressort d'un document déposé par la Sec. Cnh Industrial a également fortement chuté (-1,19).

Dans le reste du secteur automobile, Brembo -5,81%.

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