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Istituto Cattaneo : Européens, Ppe et socialistes à terre, mais pas de "vague noire"

Une simulation des élections européennes qui se tiendront en 2019 indique que les principales forces pro-européennes (populaires, sociaux-démocrates et libéraux) perdraient ensemble 11% des sièges, mais que les souverainistes et les eurosceptiques ne progresseraient que de 4% - Parmi les de nouvelles formations, un possible vent centriste.

Istituto Cattaneo : Européens, Ppe et socialistes à terre, mais pas de "vague noire"

Les principaux partis pro-européens (PPE, sociaux-démocrates et libéraux d'Alde) laisseraient 11% sur le terrain, qui ne seraient cependant que partiellement récoltés par les eurosceptiques populistes (rassemblés par les sigles Efdd, Enf et Ecr), qui ensemble gagneraient 4 %. Et les formations centristes, en revanche, monteraient en importance. En résumé, ce sont les nouveaux équilibres politiques qui pourraient se dégager lors des élections européennes de l'an prochain, selon une simulation de l'Istituto Cattaneo. A ce jour, il n'y aurait donc pas de "vague noire", contrairement aux indications qui sont venues, par exemple, des dernières élections en Autriche, en Italie, et de ce qui se passe dans les pays du fameux bloc de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie). Sans oublier la souveraineté croissante qui a émergé en Allemagne même ou en France, où lors des élections de 2017, Macron est allé aux urnes avec Marine Le Pen.

En effet, l'un des trois partis les plus représentés aujourd'hui au Parlement européen à Strasbourg, à savoir les libéraux d'Alde, devrait même progresser très légèrement : selon l'Istituto Cattaneo, il devrait donc dépasser les 10 % de consensus et obtenir 72 sièges, cinq de plus sur les 67 actuels. Ça ira moins bien pour le populaire (formation de centre droit à laquelle appartient aussi Forza Italia), actuellement le premier parti qui, pourtant, en 10 mois perdrait 37 sièges, soit 6,5% des voix. Selon cette projection, ce serait le flop le plus significatif, démontrant que non seulement aucune "vague noire" n'est prévue, mais même pas que le cœur des citoyens européens bat aussi à droite. De fait, le S&D des sociaux-démocrates européens perdra moins, mais tout de même 4,5 %, une formation qui représente l'ensemble du centre-gauche continental, du Pd au Psoe espagnol, des socialistes français (y compris macronistes) aux allemands. Vit. Pour eux, les sièges passeraient de 169 actuellement à 144, ce qui en ferait à nouveau – et solidement – ​​le deuxième groupe à Strasbourg.

Cependant, il est peu probable que le PPE et le S&D puissent ensemble avoir une majorité, si bien que contrairement au passé, le soutien du groupe libéral (ADLE) pourrait donc devenir nécessaire pour maintenir l'accord parlementaire entre les grandes forces pro-européennes. En revanche, comme prévu mais – selon Cattaneo – pas tant que pour conquérir l'assemblée de Strasbourg, les forces dites eurosceptiques ou souverainistes se renforcent. L'EFDD (Europe des libertés et de la démocratie directe), qui a actuellement ses composantes les plus représentatives politiquement dans le Mouvement 5 étoiles et dans Alternative pour l'Allemagne (ainsi que dans l'UKIP de Nigel Farage, ici exclu du calcul en raison du Brexit) et qui en la législature 2009-2014 comptait également parmi ses membres la Ligue du Nord, croîtrait de 3,2 % par rapport à 2014. Enf (Europe des nations et des libertés) au contraire, qui comprend, entre autres, le Rassemblement national de Le Pen, précisément la Ligue de Salvini, le Parti de la liberté autrichien et le Vlaams Belang belgeaugmenterait de 2,2 %.

Or, la somme souverainiste donnerait 4%, étant donné que le groupe, également d'orientation eurosceptique, des Conservateurs et réformistes européens (ECR) - aujourd'hui composé des Conservateurs anglais, du Droit et Justice polonais et de diverses formations d'Europe centrale et orientale Europe ainsi que par les principaux partis d'extrême droite des pays nordiques (le Parti des Finlandais, le Parti du peuple danois et, plus récemment, les Démocrates suédois) – il perd 1 point de pourcentage par rapport aux 8 à 7 % actuels des sièges prévu par la simulation. Selon les estimations de l'Istituto Cattaneo, il y a cependant un vent centriste dans l'air: parmi les nouvelles formations qui pourraient débarquer à Strasbourg, 41% sont orientées au centre et 20% à gauche.

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