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ENTRETIEN AVEC GIANNI TAMBURI : « Il n'y avait pas de fin du monde financier. Et il n'y en aura pas"

GIANNI TAMBURI, numéro un de Tip, PARLE : "Avec tout le respect que je dois aux Cassandre qui ont dominé la scène ces dernières années : il n'y a pas eu de fin à la finance et il n'y en aura pas" - Sur le précipice fiscal : "Les USA se redresse" – Italie ? « En 2013, le PIB sera encore négatif même si je suis d'accord avec Mario Monti : au second semestre, la situation s'améliorera ».

ENTRETIEN AVEC GIANNI TAMBURI : « Il n'y avait pas de fin du monde financier. Et il n'y en aura pas"

Il n'y avait pas de fin du monde financier. Et il n'y aura pas, rythme des Cassandre qui ont dominé la scène ces dernières années. Mot de Gianni Tamburi qui, en vue de la réunion de la semaine prochaine avec les familles des actionnaires investisseurs de Tip, prépare un rapport peint à fresque par les couvertures des journaux les plus autorisés, Les L'économiste ; devant. « Ça passe Est-ce vraiment la fin? – les commentaires feuilletant le papier - a Acropole maintenant. Et ainsi de suite. Il y a un an, en septembre, un des hommes les plus riches d'Italie, assis autour de cette table, me disait : Cher Tamburi, j'ai donné l'ordre à mon directeur de tout vendre ». Le résultat? « Je vais le dire à mes actionnaires. Il y a un an, j'ai renoncé à notre rencontre car je n'avais pas d'arguments solides pour m'opposer au pessimisme rampant. Mais depuis lors, chez Tip, nous avons réalisé des investissements de 350 millions. Des trucs fous ? Peut-être, mais nous gagnons de l'argent : les entreprises auxquelles nous participons ont eu une année 2011 record et j'ai de bonnes raisons de penser qu'elles se dirigent vers une fin d'année 2012 avec un signe plus ».

Ainsi parle le numéro un de Tip, la banque d'affaires du quatrième capitalisme, qui regroupe dans son portefeuille une vingtaine d'investissements dans des entreprises d'excellence, de Prysman à De Longhi, d'Amplifon à Diasorin etc. De nombreux secteurs, un seul modèle : activité en croissance, forte exposition à l'export, un chef d'entreprise (dirigeant, actionnaire ou les deux) avec une mission précise.

Mais maintenant ? Aux États-Unis, le falaise fiscale, la Chine reste inconnue. Sans oublier l'Europe...

« Je ne suis pas politologue, mais une chose semble certaine : les États-Unis sont en voie de guérison. La Chine, c'est-à-dire la deuxième plus grande économie de la planète, connaît une croissance abondante de 7 %. Des mesures ont été prises partout, voir Ltro et OMT en Europe, Quantitative Easing aux USA destiné à favoriser une transition en douceur ».

Quel type de transition ?

« Il y a trop de dettes dans le monde. Une politique monétaire agressive qui se fera sentir sur l'inflation dans un an est une thérapie qui a déjà été utilisée par le passé. Une thérapie qui peut réussir si elle s'accompagne d'une récupération de la productivité ».

La conseguenza ?

« Je prévois un gigantesque transfert de ressources du marché obligataire vers le marché des actions, probablement le phénomène le plus important des prochaines années.

La crise ne montre aucun signe de fin. Au contraire, les dernières données sur le PIB à moins 2,3% nous obligent à revoir les prévisions à la baisse. Il ne croit pas ?

« En 2013, le PIB sera encore négatif même si je suis d'accord avec Mario Monti : au second semestre, la situation s'améliorera. Mais il ne faut pas accorder trop d'importance au PIB. Même le vol dans les Régions et les Provinces contribue à augmenter le PIB… ».

C'est-à-dire?

« C'est-à-dire que le PIB italien a été drogué pendant des décennies par des dettes qui ont artificiellement augmenté le niveau des revenus. Aujourd'hui la roue a tourné. Mais pas pour tout le monde de la même manière : l'Italie regorge d'entreprises saines, compétitives au niveau international ».

Qu'est-ce qui a changé par rapport à il y a un an ?

« Le gouvernement Monti a fait beaucoup. Peut-être aurait-il pu faire plus, mais je ne cache pas les difficultés de l'entreprise. Maintenant, nous devons nous attaquer au nœud des services publics régionaux. municipal ou provincial, peu importe. Le gain de productivité peut être énorme. J'ai été très impressionné par la présentation de Davide Serra, que je ne connais pas, lors de la rencontre avec Renzi : comment les entreprises italiennes peuvent-elles être compétitives si elles paient l'énergie 23 % de plus que la concurrence ? ».

En attendant, il manque la matière première de la course aux actions : les actions. Pensez-vous que la Piazza Affari peut être agrandie ?

« Franchement, je n'y crois pas. En effet, la règle exige que les étudiants de première année n'arrivent que sur les marchés qui sont bons. Je ne pense pas que la tendance actions vienne principalement de la bourse ». Au contraire, la saison des fusions a déjà commencé depuis des mois. Les entreprises saines achètent celles qui sont les plus touchées par la crise ».

Dans quels secteurs ?

« Un peu comme tout le secteur manufacturier. Une tendance intéressante concerne la technologie : les entreprises les plus dynamiques sont celles qui ont accumulé le plus de recherche et développement au fil des ans ».

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