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Industrie aux niveaux pré-Covid début 2022 pour Intesa-Prometeia

Intesa Sanpaolo et Prometeia estiment une croissance de l'industrie italienne de 8,4% cette année et un chiffre d'affaires de 1.000 milliards fin 2022. De Felice : "La reprise est plus rapide que prévu"

Industrie aux niveaux pré-Covid début 2022 pour Intesa-Prometeia

La reprise économique mondiale va mieux que prévu, et cette fois l'Italie s'y accroche. En effet, selon le 99e rapport d'analyse du secteur industriel de Intesa Sanpaolo et Prometeia, l'industrie italienne réagit de manière particulièrement vertueuse, en ligne voire mieux que ses partenaires européens. Au point que les niveaux pré-Covid seront récupérés en moins d'un an, début 2022, et que selon les estimations des économistes de la banque, d'ici fin 2022 le chiffre d'affaires total de notre système manufacturier dépassera le seuil de 1.000 2019 milliards d'euros, soit environ soixante-dix milliards de plus que le score de 2019. Ce sera un autre jalon, comme celui de 100 où pour la première fois la balance commerciale italienne avait dépassé la barre des 70 milliards, la beauté de 2010 milliards de plus que le Bilan XNUMX.

Précisément ce dernier chiffre donne une idée du niveau de solidité auquel l'industrie italienne était parvenue avant la crise du Covid, et qui lui a permis d'y faire face et d'en sortir avec beaucoup moins de cicatrices que la crise de 2009. L'industrie s'est beaucoup renforcée au cours de la dernière décennie – a-t-il expliqué lors d’une conférence en streaming l'économiste en chef d'Intesa Sanpaolo, Gregorio De Felice -, portée par un noyau d'entreprises hautement spécialisées. Elle affronte donc la crise avec des structures solides, réalisant une reprise plus vive qu'en France et en Allemagne ». Selon De Felice, l'Italie joue donc sa partition dans un contexte où « l'économie mondiale a pris un virage, et la reprise sera plus rapide que prévu. En 2021, le PIB mondial croîtra de 3,5% grâce surtout aux USA, qui ont mis en place un plan de relance de 4.000 XNUMX milliards au total, et à la Chine, alors que pour la zone euro le trimestre décisif sera celui de l'été, le troisième » .

Pour en revenir à l'industrie italienne, la comparaison entre la crise de 2009 et celle provoquée par le Covid n'a pas de comparaison possible : il y a douze ans nous perdions près de 17% de chiffre d'affaires, soit 183 milliards à prix courants, alors que l'an dernier notre industrie perdait 9,3 %, en valeur absolue 88 milliards. Cependant, tous les secteurs sont passés dans le rouge, à l'exception de la pharmacie : le pire a été la mode, qui a chuté de 21,6 %. « Les secteurs les plus pénalisés – a confirmé Alessandra Benedini de Prometeia – étaient évidemment ceux liés à la socialité, qui manquait. La mode donc, mais aussi l'alimentation, surtout le secteur Ho.Re.Ca (restauration et hôtellerie, ndlr), justement parce qu'il n'était plus possible de voyager et de sortir manger comme avant". Pourtant, l'industrie italienne est solide, on l'a dit, et ne souffre même plus du nanisme comme avant : les entreprises de plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires sont passées de 45 à 53 % en 10 ans, tout comme les exportations qui de 36 % de 2010 est passé à 48% de 2019.

Cette fois cependant, souligne l'étude d'Intesa Sanpaolo et Prometeia, ce ne seront pas tant les exportations qui tireront la reprise, mais plutôt la demande intérieure, qui jouera à nouveau un rôle prédominant dans la croissance, comme elle ne l'a pas fait depuis le Période 2014-2018. L'autre grande nouvelle sera l'augmentation du poids des secteurs de haute technologie et lié à l'économie verte : un signal a déjà été perçu sur les brevets, qui voient désormais l'Italie pratiquement en ligne avec la moyenne européenne (+8,4 % contre +8,8 %), grâce surtout – justement – ​​au boom des brevets de technologies vertes ( plus de +10%). Le résultat est que déjà en 2021 l'industrie italienne rebondira de 8,4% et que dans la période 2021-2025 elle le fera de 4,2% CAGR. Et cela malgré une absence majeure : l'investissement public. De 2010 à 2020, les investissements privés dans l'industrie italienne ont augmenté de 3,4 %, mais les investissements publics ont disparu : -17,4 %. Cela aidera également le PNRR, qui consacre une grande partie des dépenses prévues aux investissements dans les infrastructures.

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