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Imu, stop au deuxième versement : le CDM reporte tout à mardi

La ministre des Politiques agricoles Nunzia de Girolamo (soutenue par le Nuovo Centro-destra) aurait insisté sur la nécessité de supprimer également la taxe sur les bâtiments et les terres agricoles, une extension qui coûterait 400 millions d'euros de plus - Un autre demi-milliard serait nécessaires pour couvrir les revenus perdus à restituer aux municipalités.

Imu, stop au deuxième versement : le CDM reporte tout à mardi

L'examen par le Conseil des ministres du décret d'annulation de la deuxième tranche de l'Imu a été reporté à mardi prochain. Le gouvernement a besoin de plus de temps pour trouver un soutien financier. Au cours de la réunion de ce matin, qui a commencé avec près d'une heure de retard, la ministre des Politiques agricoles Nunzia De Girolamo (soutenue par le Nuovo Centro-destra) a insisté sur la nécessité de supprimer également la taxe sur les bâtiments et les terres agricoles, une extension qui augmenterait la ressources nécessaires de 2 à 2,4 milliards. La question des couvertures a également fait l'objet d'une réunion au Trésor dans la matinée : à 10h, heure prévue pour le démarrage du MDP, les techniciens économiques se réunissaient encore pour tenter de résoudre le problème.

Selon De Girolamo, il y aura une exonération de la deuxième tranche de l'IMU pour les constructions rurales, "les toits ont été retrouvés", tandis que pour ce qui concerne les terres agricoles "nous en discuterons mardi en Conseil des ministres": le décret , donc, "elle a été reportée à mardi car le ministre Saccomanni attend un avis de la BCE sur la réévaluation des actions de la Banque d'Italie" et "les provisions doivent être lancées en même temps". 

Selon les dernières rumeurs, les ressources pour annuler la deuxième tranche de l'Imu pourraient provenir d'une mesure qui risque de provoquer de violentes polémiques : la hausse sur les avances Ires et Irap ne concernerait plus uniquement les banques et les assurances, mais serait étendue à toutes les entreprises. Les avances devront être versées d'ici le 2 décembre et on parle actuellement d'une augmentation de l'ordre de deux ou trois points de pourcentage. 

L'intervention a été prévue par une clause de sauvegarde insérée dans le décret-loi de fin août qui a supprimé la première tranche de l'IMU (qui parle également d'une nouvelle augmentation des droits d'accise sur le carburant à partir de janvier), ce que le gouvernement pourrait à ce stade contraints de faire de l'exercice, à défaut de trouver des solutions alternatives. En effet, le risque est de dépasser la barre redoutée des 3% du ratio déficit/PIB établie il y a plus de vingt ans à Maastricht. 

Une partie de la couverture de la suppression de l'Imu pourrait également provenir d'une autre mesure : l'instauration d'une nouvelle avance d'impôt versée par les banques et les sociétés d'intermédiation financière.

De plus, les revenus perdus à restituer aux municipalités ne sont pas encore clairs. Les maires demandent de récupérer la totalité de la somme, y compris les taux plus élevés déjà approuvés pour l'année en cours. La différence serait d'environ 500 millions.

Aujourd'hui, sur la table du CDM est également arrivé le décret qui lance le processus de réévaluation des actions de la Banque d'Italie, dont le Trésor, comme l'a récemment expliqué le ministre de l'Économie, Fabrizio Saccomanni, attend un bénéfice maximal pour le Trésor de 1,2 milliard. Mais même sur ce dernier front, il semble qu'une décision ne sera prise que la semaine prochaine dans l'attente d'une communication de la BCE, qui devrait arriver d'ici quelques jours.

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