Partagez

CALCIO MARKET COMPTES - La Serie A a dépensé 600 millions : la Juve et Milan en tête des investissements

Seule la Premier League a dépensé plus sur le marché que la Serie A (600 millions) qui a investi plus que l'Allemagne, la France et l'Espagne - La Juve et Milan ont les plus gros déficits entre recettes et dépenses - La Roma a été la plus vertueuse - Même l'Inter il a investi beaucoup mais avec la vente de Kovacic il a beaucoup récupéré

CALCIO MARKET COMPTES - La Serie A a dépensé 600 millions : la Juve et Milan en tête des investissements

Arrêter le temps et donc les équilibres, au vrai sens du terme. Nous avons déjà analysé les aspects techniques du marché avec le tableau de bord habituel du 1er septembre, il est maintenant temps de s'attarder sur les aspects économiques. Celle qui vient de se terminer a été une session vraiment impressionnante, caractérisée par de nombreuses dépenses, encore plus que toute attente raisonnable (et optimiste). Pense juste que La Serie A a "retiré" plus de 600 millions d'euros (608 pour être exact), plus que la Liga espagnole (571), la Bundesliga allemande (439) et la Ligue 1 française (215). Bon d'accord, la Premier League anglaise reste à un autre palier (1 milliard et 106 millions dépensés, presque deux fois plus que nous !) mais là on entre dans le champ miné des droits TV et donc hors sujet.

Mieux vaut regarder à l'intérieur de notre maison où, après des années de vaches maigres (en 2014 "seulement" 335 millions ont été dépensés), la roue semble avoir recommencé et super bien aussi. Pour le dominer, comme il était raisonnable de s'y attendre, y avait-il Juventus championne d'Italie et vice-champion d'Europe aux commandes. C'est précisément ce dernier aspect qui a permis à Lady de gagner plus (on parle d'un chiffre d'affaires de plus de 300 millions) et donc d'investir en conséquence. C'est le coup le plus cher du marché italien (Dybala de Palerme pour 40 millions) et le solde le plus élevé (négatif bien sûr) est toujours le sien (-66 millions). Tout cela pour acheter 13 joueurs (123,5 millions dépensés) et en revendre jusqu'à 17 (57,5 collectés), dont beaucoup sont en prêt ou en transferts gratuits.
Juste après c'est le AC Milan du couple primé Berlusconi-Bee, même si l'argent, du moins pour l'instant, vient entièrement de l'ancien Cavaliere. Cela l'a bien mis sur le marché 86 millions pour tenter de ramener le (pauvre) Diable au sommet, en attendant que le marché oriental suive son cours. Ici aussi le solde est fortement négatif : -61 millions. En fait, les transferts n'en ont apporté que 25, un chiffre risible et plutôt révélateur de la qualité de l'effectif des Rossoneri.

C'est là que se termine la frénésie des dépenses et que commencent les soi-disant «marchés intelligents». Soit pour le travail minutieux de certains directeurs sportifs, soit pour les formules imaginatives (prêts divers et versements échelonnés) d'opérations, on peut faire une équipe compétitive même sans exagérer avec le rouge. C'est le cas deInter Milan que malgré la révolution mancinienne il a terminé la campagne à -26, un chiffre durable également pour les caisses enregistreuses du Corso Vittorio Emanuele. Le mérite, outre les nombreux prêts avec obligation de rachat (qui reportent les paiements aux étés suivants), doit être recherché dans l'œuvre d'Ausilio, bon à acheter mais encore plus à vendre. En face de 105 millions dépensés il y en a en effet 79 récoltés, parmi lesquels se détachent les 35 du Real Madrid pour Kovacic.

La Roma a fait encore mieux, a réussi à remporter le championnat en août et aussi celui du budget. En attendant de comprendre s'il saura conquérir le plus important de tous, il ne reste plus qu'à féliciter Sabatini, capable de renforcer l'équipe en dépensant 79 millions et en récoltant 72, pour un déficit global de seulement 7. Mieux que Naples ( -19) et Lazio (-11), de surcroît avec des achats nettement meilleurs. Le reste de la Serie A a évolué conformément aux prévisions, à l'exception du Bologne de Joe Tacopina, capable de clôturer le marché avec une perte de 35 millions (!), un record absolu pour une équipe nouvellement promue, toujours bloquée à 0 point. Parmi les nombreux points négatifs, il y en a d'autres à souligner : Gênes (+ 15), Udinese (+ 26,5) et surtout Palerme (+ 31), le seul des trois avec le plein de points. Salve d'applaudissements également à Turin (-9 mais avec de gros renforts), la Fiorentina (-1), Sassuolo (+1), l'Atalanta (+7), Vérone (-2) et la Sampdoria (+1), cette dernière pénalisée par la moquerie de Soriano, qui aurait renfloué les caisses avec 13,5 millions supplémentaires, privant cependant Zenga d'un joueur très important. Pour une porte qui se ferme (à 23h, pas à minuit chers De Laurentiis et Ferrero) il y a une porte qui s'ouvre…

Passez en revue