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Ghizzoni: voici le nouvel Unicredit qui naîtra de l'augmentation de capital et du nouveau business plan

La première banque italienne a décidé de se renforcer - avec une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros qui en fera l'une des banques les mieux capitalisées d'Europe - et de se recentrer, devenant de plus en plus une banque commerciale - Discontinuité après les pertes du dernier trimestre et 5.200 8,4 salariés en moins - Dépréciations de XNUMX milliards

Un assainissement du bilan accompagné du renforcement du capital, du recentrage de l'activité vers une âme avant tout de banque commerciale et plus de simplicité dans la structure. La recette de Ghizzoni pour le nouvel Unicredit suit des lignes claires de discontinuité avec le passé.

Le nouveau PDG Federico Ghizzoni ne désavoue pas directement le travail accompli jusqu'à présent par son prédécesseur Alessandro Profumo : "Au cours des 10 dernières années, le groupe est passé d'une banque nationale à une grande banque européenne à travers diverses acquisitions - a déclaré Ghizzoni - et de mon point de vue était une croissance réussie. Un processus qui a créé un important goodwill que nous avons décidé de réduire significativement ». Mais en fait le jugement posthume sur la gestion de Profumo passe justement par ces 8,4 milliards de dépréciation de goodwill (dont la valeur passe ainsi d'environ 20,2 milliards à 11,5 milliards). Non seulement cela : par rapport au passé, afin de garantir un rendement durable à l'avenir, également à la lumière de la situation macroéconomique actuelle, il est nécessaire de réduire la complexité de la structure et de se concentrer sur le cœur de métier. D'où un recentrage sur la banque commerciale par rapport à l'orientation prise par la banque universelle par le passé ("on ne peut pas tout faire, il faut choisir et pour nous le cœur de métier c'est la banque commerciale", disait Ghizzoni), une plus grande sélectivité sur les activités européennes (avec des investissements uniquement dans des pays considérés comme véritablement stratégiques tels que la Russie, la Pologne, la Turquie et la République tchèque) un intense travail de redressement de l'activité en Italie (en augmentant les dépôts et en réduisant les coûts avec 5.200 XNUMX ressources sortantes), avec des managers envoyés à toutes les succursales de la région pour expliquer en détail le plan d'affaires aux employés. Un plan défini par Ghizzoni comme "ambitieux" car il vise à placer Unicredit parmi les premières banques commerciales au niveau européen mais aussi "réaliste" car il repose sur un scénario macroéconomique prudent. Des actions de croissance qui se sont construites sur "un bilan solide" qui, selon Ghizzoni, "ne créeront pas de surprises pour l'avenir".

Les chiffres du plan prévoient pour 2015 des bénéfices de 6,5 milliards contre 1,3 fin 2010, un Roe de 12% contre 3,6% l'an dernier, un core tier 1 supérieur à 10% sur la base des paramètres bâlois 3, la réduction de le coût du risque de 123 points de base en 2010 à 75 points de base et un taux de distribution de 39% contre 42% en 2010. L'action en Bourse a baissé de 6,18%, après avoir été suspendue à la baisse. En effet, le marché se concentre actuellement sur les pertes enregistrées au troisième trimestre suite aux dépréciations (qui font plonger le résultat des neuf premiers mois dans le rouge de 9,3 milliards), sur la recapitalisation imminente de 7,5 milliards lancée par le groupe après le verdict de l'Eba et sur la perspective d'un exercice 2011 sans dividende.

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