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Follini : le Pd s'est aussi trompé sur les provinces, il valait mieux que la Chambre vote l'abolition

par Marco Follini* – Je ne suis pas un admirateur de Di Pietro mais un vote du Parti démocrate en faveur de la motion IDV d'abolition des provinces plutôt qu'une abstention un peu truffe aurait été plus clair – Ce principe devrait s'appliquer pour réorganiser l'état et les autonomies : décentralise quand c'est possible et se concentre seulement quand c'est nécessaire

Nous nous sommes trompés, avouons-le. L'abstention du Parti démocrate sur la motion de l'IDV qui appelait à l'abolition des provinces n'a pas plu à beaucoup de nos électeurs et a contredit - au moins en partie - nos propres déclarations des derniers mois. Oui, bien sûr, c'était un vote "symbolique". Oui, bien sûr, le problème a toujours des aspects plus généraux et renvoie consciencieusement à des réformes plus profondes. Oui, bien sûr, une révision de toute la chaîne qui va des collectivités locales à l'État central nécessite d'abord de repenser l'énormité des compétences qui se sont accumulées dans les régions - et qui sont, à mon avis, le principal élément de distorsion que nous avoir à gérer. Et pourtant un vote favorable à cet agenda aurait été plus clair que cette abstention un peu tartufesque dans laquelle nous nous sommes finalement réfugiés.
L'écrivain, notoirement, ne fait pas partie du groupe des admirateurs politiques de l'honorable Di Pietro. J'ai contesté l'alliance électorale que nous avions eue à un moment donné et je crains que les archives des agences de presse ne gardent trop de traces de mes opinions en la matière. Cependant, je dois admettre que, dans ce cas, la raison est de son côté. Non pas parce qu'il faudrait se mettre au premier rang dans la course pour savoir qui tonne le plus fort contre les castes et les dépens de la politique. Mais parce que, à l'heure du fédéralisme annoncé, mettre de l'ordre dans la chaîne qui relie les articulations territoriales du pays est un programme politique fondamental. Et le dépassement des provinces, à mon avis, va précisément dans ce sens.
Lorsque les régions ont été lancées dans les années XNUMX (beaucoup plus rationalisées et fonctionnelles à l'époque qu'elles ne le sont devenues depuis), elles ont dit : nous allons surpasser les provinces. Depuis, nous en avons ajouté un bon nombre à ce qui existait auparavant. Il y a une dizaine d'années, le Parlement a voté pour décerner aux districts de Monza, Fermo et Barletta le titre prestigieux. L'écrivain a ensuite voté contre, gagnant quelques "amis" supplémentaires dans ces régions. Pendant ce temps, derrière le bouclier des pouvoirs spéciaux, la Sardaigne a doublé ses provinces : de quatre à huit. Et celui qui aura la patience de passer au crible les documents parlementaires découvrira que la pression législative est encore forte aujourd'hui pour ajouter encore des grains à ce long chapelet.
Or, soyons clairs, l'abolition des provinces n'est pas la panacée à tous les maux. Il faut repenser toute l'architecture des autonomies, et faire respecter le principe de subsidiarité : elle est décentralisée dès que possible, elle n'est concentrée que lorsque c'est nécessaire. Si nous nous donnions ce principe comme boussole, nous aurions déjà parcouru une bonne partie du chemin. Nous n'avons pas besoin d'une guerre tribale entre territoires dans laquelle chacun défend - peut-être avec une bonne raison - son cuir chevelu. En effet, il faut une idée de l'état. Une idée de comment concilier et harmoniser les particularités infinies qui caractérisent notre pays et ses institutions. Et cette idée doit à son tour être cohérente avec une idée fondamentale de l'Europe et de notre façon d'y être.
Il conviendrait de commencer ce raisonnement dès que possible. C'est tout de suite.

* Sénateur du Parti démocrate

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