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Après la nouvelle commission d'enquête sur le crime de Moro, y en aura-t-il une sur le meurtre de Cesare ?

36 ans après ces événements tragiques, la Chambre débat toujours de la création d'une nouvelle commission d'enquête parlementaire bicamérale sur l'enlèvement et le meurtre d'Aldo Moro, après celles déjà menées dans les années XNUMX. L'initiative est signée par Giuseppe Fioroni du Parti démocrate, mais aussi par d'illustres représentants de nombreux autres groupes parlementaires.

Ce sont les années de la mort de Mao Tsé-toung et de Paul VI, des accords de Camp David entre l'Egypte et Israël. Margaret Thatcher est devenue Premier ministre à Londres et les premières élections libres ont eu lieu en Espagne après la chute de la dictature de Franco. En Iran, le Shah a été déposé. La mode punk est née dans le monde musical et Sony a lancé le premier Walkman sur le marché. 

C'était la fin des années soixante-dix. Les années dont les jeunes d'aujourd'hui, dans la vingtaine et la trentaine, n'ont entendu parler que de leurs parents et grands-parents. L'Italie a vécu le drame et la terreur des soi-disant années de plomb, sur lesquelles des fleuves de mots, d'analyses et d'histoires ont été écrits; et dont ont traité des dizaines de films et documentaires, d'émissions télévisées et de conférences et débats.

L'histoire de l'enlèvement et du meurtre d'Aldo Moro a marqué le moment le plus dramatique de cette époque, elle a aussi symboliquement caractérisé ces années. C'est notre histoire, désormais, qui, comme tous les grands événements du passé, reste enveloppée de quelques mystères, réels ou présumés, sur lesquels elle ne se répandra probablement jamais complètement et sur lesquels les historiens continueront de s'acharner.

Coïncidant précisément avec la date de l'enlèvement d'Aldo Moro, qui a eu lieu le 16 mars 1978, la Chambre s'apprête à voter la création d'une nouvelle commission d'enquête parlementaire bicamérale sur son enlèvement et sa mort. 36 ans après ces terribles événements, alors que deux commissions d'enquête parlementaires similaires avaient déjà été tenues, l'une au début des années 80, qui comprenait également Leonardo Sciascia, l'autre à la fin de cette décennie ; après plusieurs années de travail par les Parlements des huitième et dixième législature, l'idée d'une nouvelle commission d'enquête apparaît désormais dans cette dix-septième législature, avec l'ambition - lit le rapport illustrant l'initiative - "d'écrire le dernier mot par établir la vérité historique de l'événement, mais aussi rattraper le retard et les omissions de l'État sur toute l'affaire ».

Une série d'illustres députés de presque tous les groupes parlementaires croient aujourd'hui à la possibilité d'élucider tous les mystères de l'affaire Moro : le projet de loi, signé par Giuseppe Fioroni du Parti démocrate, est également signé par Bersani et Bindi ; par Brunetta et Fitto, pour Forza Italia ; par Migliore, de Sel, et Giorgia Meloni, de Fratelli d'Italia ; il y a aussi Gianluca Pini de la Ligue ; puis Cesa, Dellai et des dizaines d'autres députés. Tous s'accordent à consacrer du temps et des moyens de la Chambre et du Sénat "pour accompagner cette inépuisable soif de vérité, pour tenter d'éclairer des aspects nouveaux".

Et tandis que l'Italie reste enlisée dans l'attente des réformes constitutionnelles et institutionnelles tant souhaitées, la modernisation de la législation sur l'économie, le travail et la fiscalité, les simplifications réglementaires et de l'administration publique, les interventions pour le fonctionnement de la justice, la relance des infrastructures, la suppression des les provinces et la réduction du coût de la politique; alors que le pays attend une nouvelle force motrice du Gouvernement et du Parlement ; il semble qu'un groupe de sénateurs réfléchisse déjà à une commission d'enquête sur le complot et l'assassinat de Caius Julius Caesar, pour enfin comprendre si Brutus a agi de sa propre initiative ou s'il était au service d'un complot international ourdi en Espagne par les fils de Pompée le Grand, avec l'appui des services secrets de Cléopâtre, reine d'Égypte.

Elle négocie pour décider qui fera partie de cette commission d'enquête novatrice et qui en sera le président, le vice-président et le secrétaire.

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