L'Italie croît plus que prévu et après les avancées de ces derniers jours, le gouvernement a mis sur papier les nouveaux chiffres du Document économique et financier (Def), l'actualisant hier soir, vendredi, en Conseil des ministres.
La croissance pour cette année passe de 0,7 à 0,9% tandis que pour 2016 la correction à la hausse est de +1,4 à +1,6%. La flexibilité "totale" obtenable en 2016 (entre celle déjà accordée par l'UE et celle incluse dans la Note d'Actualisation de la Def) est égale à 0,8% du PIB soit environ 13 milliards d'euros. Mais il pourrait monter à 16 alors que le gouvernement compte demander 3 milliards à l'Europe pour gérer l'urgence migratoire. Le budget équilibré glisse encore plus vers l'avant. Le gouvernement a en effet revu à la hausse l'objectif de déficit en 2016 à 2,2% du PIB contre 1,8% en avril. Il passerait à 2,4 % si l'UE acceptait la demande de 0,2 % supplémentaire de flexibilité (à environ 3 milliards) pour l'accueil des migrants. Ainsi, la mise à jour d'hier déplace l'objectif d'équilibre de 2017 à 2018. L'approbation de la mise à jour de la Def a été une étape fondamentale en vue de la loi de stabilité qui doit être présentée à Bruxelles d'ici le 15 octobre.
"C'est le moment où tous ensemble nous devons pousser avec encore plus de détermination car la reprise objective a commencé en Italie grâce aux mesures et aux réformes. En 2015 nous avons fait une percée, en 2016 nous avons accéléré », a commenté Matteo Renzi en présentant les nouveaux objectifs actualisés de la Def. "Ils s'attendaient à un chiffre inférieur à notre croissance - a-t-il ajouté - mais aujourd'hui, de nombreux indicateurs indiquent que l'Italie a redémarré et la Def ne peut que photographier l'état de l'art, une croissance plus élevée, +0,9 % pour le 2015. Il y a une croissance plus élevée que prévu , moins 40% de licenciements, des emplois plus stables, plus de tourisme, plus de consommation ».
"A partir de 2016 la dette va commencer à diminuer, ce n'était pas arrivé depuis 2007, c'est un lest qu'on commence à alléger", a observé à son tour le ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan à la sortie du MDP. "Il y aura aussi moins de taxes dans la loi de stabilité, avec la désactivation des clauses de sauvegarde, et donc il y aura un soutien à la demande intérieure pour une croissance tirée par la demande des ménages", a-t-il ajouté.
