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D'Unicredit, optimisme pour l'Italie en 2012

Ce sera peut-être l'effet du résultat positif de la maxi-capitalisation de la banque, menée par Federico Ghizzoni, mais ses prévisions concernant l'évolution de l'économie italienne sont nettement meilleures que les autres : pour cette année une baisse du PIB d'à peine 0,3% contre -2,5% projeté par le FMI et la baisse de 1,5% attendue par Moody's

D'Unicredit, optimisme pour l'Italie en 2012

Ce sera le succès de la maxi-recapitalisation de 7,5 milliards d'euros à avoir apaisé les craintes qui ces derniers mois s'étaient rassemblées dans les couloirs du banque de Piazza Cordusio: le fait est qu'à partir du”Perspectives 2012» présentée aujourd'hui par Erik F. Nielsen, économiste en chef mondial d'Unicredit Research, une prévision beaucoup moins pessimiste pour le PIB italien se dégage que celle dressée par d'autres instituts : avec une économie qui devrait repartir à la croissance au second semestre , des analystes du banque dirigée par Federico Ghizzoni prédisent que la récession cette année n'ira pas au-delà de moins 0,3% contre même -2,5% de la Fond monétaire international et -1,5% de Moody. Et pour 2013, une croissance de 0,4 % est prévue. Donc pas de récession ? Pour Unicredit le pire serait donc passé même si la situation italienne et celle desEurozone reste critique et le monde continue de faire face à d'importantes incertitudes en raison de la gravité de la crise de 2008-09, de la réponse sans précédent des décideurs politiques et de la persistance des déséquilibres nationaux et mondiaux. Mais il est probable - selon Nielsen - que la trajectoire du PIB ait touché le point minimum fin 2011

Sur quoi, alors, s'appuie-t-il concrètement l'optimisme prudent d'Unicredit Research? Tout d'abord sur le changement de cap de la politique monétaire de la BCE avec Mario Draghi visant, par un mouvement agressif sur la liquidité, à desserrer les fortes excursions du spread entre l'Allemagne et les autres pays de l'euro, une politique bien plus cohérente que celle jusqu'à suivi hier par la BCE de Trichet qui avait en fait accepté un statu quo dangereux pour le maintien de la monnaie unique elle-même.

Dans ce climat le propagation devrait donc diminuer et étant donné que les banques bénéficient d'un meilleur accès aux liquidités de la BCE, tant en euros qu'en dollars, la nécessité pour elles de vendre des actifs libellés en devises étrangères diminuera, ce qui - selon les économistes d'Unicredit Research - suggère un nouvel affaiblissement de l'euro . La "dévaluation" rampante de l'euro par rapport au dollar qui devrait faire passer la devise américaine de 1,30 actuel à un taux réévalué de fin d'année oscillant entre 1,15 et 1,20 dollar par euro devrait avoir des effets bénéfiques d'abord sur les exportations renforçant une tendance déjà en cours dans toute la périphérie de la zone euro.

Nielsen s'attend à ce que une appréciation de 10 % du dollar il aura un impact annuel sur le PIB de la zone euro égal à 0,7-0,8% de plus. Ainsi, toujours selon les analystes d'Unicredit Research, l'effet change devrait avoir un impact positif d'au moins 1,3% de croissance en plus sur l'année.

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