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Le barrage du Btp s'effondre, la propagation devient folle. Les promesses de Berlusconi ne suffisent pas

Après avoir franchi les 570 points de base, l'écart entre les obligations d'État à dix ans et les Bunds revient à 555 points de base, et le rendement tombe à 7,34 % - Piazza Affari perd 4,5 %, avec divers blue chips suspendus dans la journée pour tendance baissière excessive - Unicredit chute 4,15%, Lottomatica culmine : -10% – La démission de Berlusconi ne suffit pas aux marchés.

Le barrage du Btp s'effondre, la propagation devient folle. Les promesses de Berlusconi ne suffisent pas

Le spread Btp/Bund a dépassé le seuil des 550 points de base. Après avoir franchi la barre des 570, le différentiel passe désormais dans la zone des 555 points de base avec un rendement de 7,34%, bien au-dessus du seuil fatidique des 7%, considéré comme un point de non-retour par de nombreux analystes et économistes. Dans la matinée, le rendement du BTP à dix ans montait à 7,40%, celui du cinq ans à 7,60% tandis que l'intérêt sur le deux ans bondissait à 7,13%. Des niveaux jamais vus depuis la naissance de l'euro. Le message des marchés est sans équivoque : la déclaration de démission du Premier ministre Silvio Berlusconi après l'approbation du pacte de stabilité ne suffit pas.

Pendant ce temps, Piazza Affari se remet des plus bas mais continue de chuter : -3.41% l'indice Ftse/Mib à 15.129, après que plusieurs blue chips, à commencer par les banques, aient été suspendues en raison de réductions excessives. L'urgence italienne contamine les autres tarifs européens : Paris -2,12%, Francfort -2,49 Londres -1,91%. Le système craint qu'une fois les digues brisées, les BTP soient désormais entrés dans une spirale incontrôlable, comme le préviennent les experts depuis des jours : une fois certains seuils franchis, en effet, des réactions techniques se déclenchent, impossibles à contrer. Dès demain, la chambre de compensation Clearnet demande une décote majorée de 5 points pour les BTP, afin de préserver la solidité du marché. Et cela a entraîné une nouvelle pluie de ventes. A leur tour, les BTP en chute libre font s'effondrer les banques, considérées comme un "mandataire" de l'Etat italien.

Ce matin encore la BCE d'Europe centrale est intervenue sur les BTP à dix ans mais, commente malicieusement le Financial Times, Mario Draghi n'entend pas déroger à ce qui a déjà été annoncé : les achats de Francfort ne peuvent remplacer l'action des Etats. L'Italie n'ayant pas encore pris d'engagements précis, la BCE se limite donc aux achats nécessaires pour contenir la contagion aux autres pays de l'UE, mais évite de tirer des munitions de toute façon inutiles.

Dans ce contexte, les signaux négatifs ne manquent pas : Lottomatica reste la plus mauvaise valeur du panier principal (-10%), suivi de Mediaset (-8,45%), Intesa SanPaolo et Unicredit perdent respectivement 3,42% et 4,15%. bas de la session). Mediobanca chute de 3,76 %. Banco Popolare -3,18%, Ubi Banca -3,68%.

Lourdes pertes des autres blue chips : Enel -5,16%, Fiat Industrial -4,40%, Atlantia -4,48%. 

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