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Covid : Fauci gèle Wall Street, la vente de Partner Re est sautée

Le virologue américain prévient qu'aux Etats-Unis "l'épidémie n'est pas encore maîtrisée" - L'effet virus fait exploser la vente de Partner Re par Exor au français Covéa - Powell s'exprime aujourd'hui - Mediobanca : en 2020 l'Italie perdra l'équivalent du PIB de la Vénétie - Epreuve du feu pour le BTP

Covid : Fauci gèle Wall Street, la vente de Partner Re est sautée

"L'épidémie dans le pays n'est pas encore maîtrisée", a prévenu l'épidémiologiste Anthony Fauci, s'exprimant au Sénat américain, notant que le nombre réel de décès pourrait être supérieur au chiffre officiel de 81.650 morts. La voix du scientifique a noyé les protestations d'Elon Musk, qui, soutenu par Donald Trump, a décidé de rouvrir l'usine Tesla en Californie, défiant le non. Le président américain, inquiet pour la stabilité du système industriel, s'est quant à lui prononcé en faveur de taux négatifs à la veille de l'audition du président de la Fed, Jerome Powell, qui devrait aujourd'hui soutenir le contraire. Mais le gouverneur de la Fed de Saint Louis, James Bullard, a prévenu qu'aller au-delà des 100 jours d'arrêt de la production et d'interdiction de voyager, c'est faire de la récession une véritable dépression.

LISTES DE PRIX ASIATIQUES FAIBLES, MODI AIDE LE STOCK INDIEN

Entre-temps, les signes de crise se sont fait sentir sur Exor : il a sauté, coup de tonnerre, la cession de Partner Re au français Covéa. Pour l'instant, c'est le deal le plus important manqué à cause de la crise : selon les estimations, il coûtera au moins 100 milliards de dollars au monde de la réassurance.

Ainsi l'euphorie de la phase 2 s'éteint presque partout, mise à l'épreuve par le dénouement inquiétant des tentatives de retour à la normale. Et c'est dans ce cadre que s'explique la prudence de la Bourse.

Faibles tarifs asiatiques ce matin. Le Nikkei de Tokyo a chuté (-0,4 %), tout comme le Shanghai Composite (-0,2 %) et le JSX de Jakarta (-0,7 %). A parité le Kospi de Séoul et le Hang Seng de Kong. En revanche, la Bourse indienne a progressé (+1,7%), après que le Premier ministre Narendra Modi a annoncé un programme d'aide à l'économie de 267 milliards de dollars, soit environ 10% du PIB du pays.

FEUILLES DE BLACKTOSK 7,8%

Hier soir, après le message de Fauci, le rassemblement initial à Wall Street s'est terminé. L'indice S&P 500, déjà en terrain positif, a clôturé 2% dans le rouge. En baisse également le Nasdaq (-2,065%) et le Dow Jones (-1,89%). Les contrats à terme sont à parité ce matin.

Après la sortie de Pnc de la structure de l'actionnariat, l'action BlackRock a perdu 7,8 %.

AUJOURD'HUI LES MOTS VONT AU PRESIDENT DE LA FED

Le marché obligataire a peu bougé, au vu du discours d'aujourd'hui de Jerome Powell. Les opérateurs attendent des indications sur la situation économique de la part du président de la Réserve Fédérale et, surtout, des éclairages sur les taux négatifs anticipés par l'évolution des Fed funds. Le marché des options, selon Bank of America, réduit les prix d'une chance sur quatre d'une baisse des taux en dessous de zéro vers la fin de 2020.

Le pétrole Brent oscille autour de 30 $ le baril : ce matin, il est à 29,5 $, en baisse de 1,5 %, après avoir gagné 1 % hier.

PASSER LA VENTE PARTENAIRE RE:ELKANN NE REMISE PAS

Aujourd'hui, les tableaux d'affichage (virtuels) de Piazza Affari seront dominés par la larme parisienne de John Elkann. Pour l'amour du ciel, pas avec Peugeot, en route pour les noces avec FCA, mais avec Covéa. L'entreprise française a fait marche arrière : elle n'achètera plus PartnerRe selon les termes du Memorandum of Understanding (Mou) signé le 3 mars 2020. Le prix convenu était de neuf milliards de dollars. C'est ce qu'a annoncé dans un communiqué la holding du groupe Agnelli, qui s'est engagée à "accompagner la croissance de la compagnie de réassurance". A l'origine de la fracture se trouve la décote sur le prix demandée par le groupe transalpin face aux difficultés rencontrées par le secteur de la réassurance sous le ciel de la pandémie.

À la demande, Exor a catégoriquement refusé : "Le conseil d'administration - lit la note de la société - a fermement réitéré qu'une vente de PartnerRe à des conditions inférieures à celles établies dans le mémorandum ne reflète pas la valeur de la société". Mais il n'est pas difficile d'entrevoir la déception du marché, qui avait déjà métabolisé la pluie de liquidités et les rendements possibles en termes de rachats et de super coupons. Au moment de l'annonce, Mediobanca Securities a écrit que "l'opération augmente l'attrait d'Exor sur le front des fusions et acquisitions, également à la lumière des spin-offs d'Iveco et Fpt de CNH". Malheureusement, la pandémie a également reporté, voire annulé, cet accord.

PREMIÈRE PLACE D'AFFAIRES DE LA ZONE EURO, MAIS -25% EN 2020

Pourtant, hier, Piazza Affari s'est démarquée (+1,2%, 17.620 25,3 points) en séance plate pour le reste de la zone euro. Cela réduit le retard accumulé depuis le début de l'année par l'indice principal de la Bourse italienne : -22%, contre -50% de l'indice EurostoxxXNUMX.

Seules trois blue chips (sur les 40 composantes du FtseMib) ont enregistré une performance positive depuis début janvier : Diasorin +40%, Recordati +17%, Nexi +12%.

MEDIOBANCA : L'ÉQUIVALENT DU PIB DE LA VÉNÉTIE PERDU EN 2020

Cependant, la crise de l'économie réelle s'est aggravée. Selon un rapport du domaine de recherche Mediobanca, en 2020, l'économie italienne risque une perte correspondant au PIB de la région de Vénétie. La baisse du produit intérieur brut est égale à 9,1 %.

Selon Palazzo Chigi, la majorité a finalement trouvé un accord politique sur le décret de relance, qui devrait être approuvé aujourd'hui par le Conseil des ministres. Selon le ministère de l'Intérieur, la mesure qui prévoit la régularisation des migrants dans le secteur agricole et le travail domestique est prête, mais il n'y a toujours pas d'accord avec le M5.

KKR ENTRE PROSIEBENSAT ET INSIDIA MEDIASET EN ALLEMAGNE

Les tarifs à Paris (-0,4%) et à Francfort (-0,08%) sont plus fragiles, où étonnamment Kkr, le géant privé américain, a annoncé le rachat de 5,2% de Prosiebensat (+13,3%). Le fonds américain, qui était déjà entré au capital d'Axel Springer en août dernier, rejoint ainsi Mediaset dans l'actionnariat, avec une forte participation de 24,9%. Il pourrait être le chevalier blanc anti-Biscione ou l'allié dont le groupe italien a besoin pour gagner la campagne outre-Rhin.

LE DIVIDENDE DE VODAFONE DONNE DES AILES À LA VILLE

Les listes de Francfort (-0,08%) et de Paris (-0,4%) sont plus fragiles. En revanche, les achats prédominent à Madrid (+1,36%) et à Londres (+0,84%). Vodafone brille sur la liste britannique (+8,7%) après le rapport trimestriel et la confirmation du dividende. Une performance qui a relancé l'appétit pour les valeurs télécoms à travers l'Europe.

BTP AUJOURD'HUI À L'ÉPREUVE DU FEU : 9 MILLIARDS PROPOSÉS AUX ENCHÈRES

Le journal italien a clôturé une séance autour de la parité au cours de laquelle le taux à XNUMX ans et le spread Italie-Allemagne s'échangeaient dans des fourchettes plutôt étroites, en attendant les adjudications à moyen-long terme d'aujourd'hui.

Ce matin, le Trésor propose jusqu'à 9 milliards d'euros en quatre titres : des BTP 3, 7 et 20 ans plus des obligations 15 ans « off-the-run » avec des rendements attendus en hausse surtout sur les segments les plus longs.

Hier, 10,5 milliards de BOT entre 12 mois et flexibles ont été placés. Dans le détail : 7 milliards ont été alloués à un rendement de 0,248 %, en baisse de 29 points de base par rapport au bond du mois dernier. Également placé 3,5 milliards de robots flexibles.

Côté secondaire, le spread entre les obligations italiennes et allemandes à 238 ans s'est légèrement réduit : 0,5 points de base (-1,87%), avec un taux BTP de XNUMX%.

TIM, PRYSMIAN, A2A : UN TRIO GAGNANT POUR MILAN

Les données issues de certains rapports trimestriels ont permis la brillante performance de Piazza Affari.

Tim (+5,77%) a pris son envol dans le sillage des excellents résultats de Vodafone.

Prysmian s'envole (+4,49%), qui a également clôturé le premier trimestre 2020 avec des revenus de 2,59 milliards d'euros, en baisse de 6,6% par rapport aux 2,77 milliards d'euros enregistrés à la même période de l'année dernière, et a décidé de retirer sa guidance sur 2020 compte tenu des incertitudes liées au Covid-19. Pourtant, les bénéfices et la dette sont meilleurs que prévu. La société procédera "rapidement" à la mise à jour des estimations de l'Ebitda ajusté et des flux de trésorerie lorsqu'il y aura une plus grande visibilité sur l'évolution de la pandémie.

A2A suit (+4,19%), qui clôture le premier trimestre avec un bénéfice net de 112 millions (+8%). Énel +1,07 %.

Parmi les exploits les plus brillants, Nexi (+4,41%) : Ebitda en croissance à 115 millions (+3,9%).

LE RALLYE GÉRÉ CONTINUE : FINECO ET MEDIOLANUM BRILLENT

La gestion d'actifs continue de se redresser. Au lendemain de les résultats mènent la course Finecobank (+5,11 %), devant Banca Mediolanum (+3,5 %), qui a gagné 16 % depuis les plus bas atteints par le marché le 35 mars, une tendance à peu près en ligne avec celle des autres valeurs du secteur : +43 % Anima, +38% FinecoBank, +33% Banca Generali et +25% Azimut.

L'INDUSTRIE SOUFFRE : IMA EN ROUGE, DOWNGRADE POUR BREMBO

Il n'y a eu aucune déception. Parmi ceux-ci, Ima (-6,95%) a clôturé le premier trimestre dans le rouge pour 3,1 millions. Brembo est également mauvais (-2,14%) : Banca Imi a réduit la recommandation d'add to hold, avec un objectif de cours passant de 8,7 à 7,4 euros.

COMMANDE POUR ASTALDI (+3,05%) EN ROUMANIE

L'illimité (+2,94%) récompensé par les jugements positifs des analystes : Equita Sim confirme l'achat et la note cible de 10,4 euros par action.

Astaldi +3,05% après l'annonce du contrat de 356 millions d'euros obtenu par l'entreprise pour la construction de plus de 30 kilomètres de l'autoroute Sibiu-Pitesti, le plus important tronçon autoroutier en construction en Roumanie.

Masi en forte hausse : +5,65%. Le domaine a annoncé que Bac.co, actionnaire à 6% du capital, a cédé sa participation.

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