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Covid-19 énerve les marchés, BlackRock change de main

Les bourses reflètent l'incertitude sur le cours de la pandémie - Dès aujourd'hui la Fed rachète des ETF pour accompagner les entreprises - La structure de l'actionnariat de BlackRock change - ArcelorMittal coule à Paris (-16%) - Les valeurs pharmaceutiques s'envolent Piazza Affari

Covid-19 énerve les marchés, BlackRock change de main

Rien ou presque rien de nouveau sur le front du Covid-19. Les nouvelles positives, de la baisse des infections à la réouverture des commerces, se multiplient sur la planète à partir de New York. Mais la contagion revient à Wuhan, là où tout a commencé, et à la Maison Blanche, où seul Donald Trump ne porte pas de masque. Les tarifs reflètent l'incertitude, alimentée par les nouvelles rafales d'accusations entre les États-Unis et la Chine sur l'origine de la pandémie.

Les bourses de la zone Asie-Pacifique sont en baisse, après la fermeture controversée de Wall Street, alors que le monde sort lentement et prudemment de la pandémie.

HONG KONG EN ROUGE, S&P FLAT

Le Nikkei de Tokyo perd 0,1%, le Hang Seng de Hong Kong 1,7%, le CSI 300 des bourses de Shanghai et Shenzen 0,4%, le Kospi de Séoul 0,4%.

La Bourse de Sydney est en baisse de 1,4%, également en raison de la crainte de l'arrêt des importations de bœuf australien. En parlant de viande, les fermes américaines souffrent, car la contagion a frappé très durement les abattoirs américains. La situation est aggravée par le boom des exportations de porc et de bétail vers la Chine, prévu par les accords sur les tarifs.

Hier soir à Wall Street, le S&P500 a clôturé à parité, Dow Jones -0,45%. Le Nasdaq a gagné 0,8 %.

Les contrats à terme prévoient un début à la baisse d'environ un demi-point de pourcentage.

A PARTIR D'AUJOURD'HUI LA FED ACHETE DES ETFS POUR ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES

L'économie souffre, la bourse tient. Comme le notait ce matin le Wall Street Journal, "la déconnexion entre la bourse et l'économie est de plus en plus évidente". Rien de nouveau, car "cela fait au moins dix ans que la Bourse a cessé de refléter la tendance de l'économie", écrit ce matin le New York Times, soulignant la résilience des actions face à l'effondrement de l'emploi. En réalité, les marchés reflètent le changement en cours des valeurs et des pouvoirs. Les banques centrales, dirigées par la Fed, remplacent les investisseurs privés, grands et petits. A partir d'aujourd'hui, la banque centrale américaine achètera des ETF avec des obligations sous-jacentes émises par des entreprises, un programme annoncé début mars, ainsi que d'autres mesures de soutien au monde des entreprises. Dans quelques jours, la ligne de crédit qui doit permettre à la Fed de New York de commencer à acheter des obligations sur le marché primaire devrait être prête. Ce ne sera pas la Banque centrale qui interviendra sur les deux marchés, mais un véhicule spécial sponsorisé par le Trésor, via une injection de capital : une première tranche de 37 milliards de dollars a déjà été versée pour faire démarrer la machine. Dans l'ensemble, la loi adoptée par le Congrès le mois dernier alloue 454 milliards de dollars à la Réserve fédérale comme financement initial pour faire face aux crises des marchés financiers.

DIRECTEUR DU MARCHÉ BLACKROCK

Ce scénario inclut le changement d'actif de BlackRock, le plus important gestionnaire de capital de la planète, à qui la Fed a confié la gestion de ses opérations sur le marché. Hier soir, la banque de Pittsburh PNC, qui détenait 22% du géant de la gestion, a cédé une grande partie de sa participation sur le marché, en partie rachetée par BlackRock lui-même.

Le pétrole de Brent, en baisse de 4% hier, n'a guère bougé ce matin, à 29,7 dollars. Le nouveau changement de cap de l'Arabie saoudite pèse lourd et, après avoir inondé le marché du pétrole brut pour couler la Russie, annonce une forte baisse de la production.

L'ITALIE, INDUSTRIE DE LÉGENDE EN EUROPE

Clôture sous la parité hier pour la quasi-totalité des places boursières européennes. Les valeurs du Vieux Continent sont partagées entre un optimisme alimenté par l'assouplissement des mesures de confinement et un pessimisme justifié par les données macro, attendues mais non moins lourdes : Production industrielle italienne elle a enregistré un ralentissement économique de 28,4 % en mars, bien pire que ce qui a été enregistré dans les principaux pays européens (France -16 %, Espagne -12 %, Allemagne -9 %). Et ainsi le soulagement initial face à l'échec de Moody's s'est progressivement estompé.

ARCELOR MITTAL ÉVIE À PARIS (-16%)

Piazza Affari a limité les pertes à 0,33% en finale, à 17.381 XNUMX points de base.

Les listes européennes ferment. Male Paris (-1,31%) : ArcelorMittal plonge de 16,2% après avoir annoncé une augmentation de capital d'environ 2 milliards de dollars. Par ailleurs, l'agence de notation S&P Global Ratings a abaissé la perspective de la note à "négative" pour refléter "la pression continue due à la faiblesse des conditions de marché". Les valeurs du secteur aéronautique sont également sous le feu : Air France-KLM perd 3,32%, Airbus 2,8% et Safran 3,23%.

UNE OBLIGATION POUR DEUTSCHE BANK, RYANAIR PERD 7%

Francfort -0,74 %. Lufthansa a laissé 1,83% sur le terrain. Sur la liste allemande, Wirecard (+8,33%) s'est toutefois fait remarquer après l'annonce de la sortie du numéro un Markus Braun. Faibles ont été Deutsche Bank (-2,63%), qui a annoncé l'émission d'une obligation Tier 2 d'une valeur d'environ un milliard, et Commerzbank (-1,26%), qui a renoncé à la vente de la filiale polonaise mBank.

Les grandes banques poussent Madrid vers le bas (-1,58%) : Banco de Santander -2,93, BBVA -2,82%.

Seule Londres a été épargnée (+0,06%), malgré la douche froide sur les compagnies aériennes : les voyageurs arrivant au Royaume-Uni devront faire face à une quarantaine. Easyjet perd 5,91%, Ryanair 6,97% et Iag 2,89%.

LE SPREAD AUGMENTE, AUJOURD'HUI LE BOT D'ENCHÈRES

L'effondrement de la production industrielle a également pesé sur le marché obligataire à la veille des adjudications de milieu de mois et du lancement du prochain Btp Italia lundi prochain.

Malgré une remontée en finale, l'écart se referme à 241 contre 233 vendredi. Le taux à dix ans s'est établi à 1,89%, contre 1,8% à la séance précédente.

En attendant, la BCE continue d'acheter des titres sur le marché : la semaine dernière, Francfort a acheté des obligations pour environ 44 milliards d'euros (34 dans le cadre du programme Pepp), soit environ le double des 22 milliards du huitième précédent.

L'attention se porte désormais sur les enchères. Aujourd'hui, le Trésor mettra à disposition 10,5 milliards d'euros entre les BOT annuels et les BOT flexibles. Demain ce sera au tour de 4 BTP proposés pour 7,5-9 milliards.

CANNITA : BTP ITALIA ÉVEILLERA LA DEMANDE DES DISTRIBUTEURS

"Les émissions prévues de Btp Italia visent à stimuler la demande de détail, qui s'est affaiblie au fil du temps également en raison du niveau extrêmement bas des rendements", a expliqué hier Maria Cannata, présidente de Mts mais pendant de nombreuses années gestionnaire responsable du Trésor pour la dette publique . "Dans les moments de conflit politique élevé - a-t-il déclaré lors de Milano Capitali 2020 - les familles italiennes se comportent comme des investisseurs étrangers, comme cela s'est produit dans le cas de l'émission Btp Italia fin 2018, qui a franchement mal tourné en raison de la controverse sur le budget entre le gouvernement et la Commission européenne ».

LES TITRES PHARMA VOLENT. LE FT INTERVIEW ROSE (DIASORINE)

A Piazza Affari, les valeurs pharmaceutiques ont rallongé leur cadence : Recordati +6,28%, à un nouveau record absolu. Diasorine +4,03%. A la veille des résultats, le PDG Carlo Rosa a illustré au Financial Times les avantages possibles du test de coronavirus sur lequel travaille la société basée à Saluggia, qui a remporté des contrats de fourniture en Belgique, en Allemagne et en Israël, mais pas en Italie, où le Abbott a été préféré. Depuis le début de l'année, la capitalisation a augmenté d'un tiers, à 8,7 milliards d'euros. 

FINECO S'ÉTIRE, EN TÊTE DES BANQUES EUROSTOXX

A l'honneur aussi Finecobank (+3,22%), qui clôturait le premier trimestre avec un bénéfice net en hausse de 45,4% par rapport à la même période de l'année précédente. L'institut se confirme ainsi comme la meilleure valeur de l'indice Eurostoxx Banks depuis le début de l'année avec une perte de 7%, à comparer avec le spectaculaire -46% enregistré par la moyenne du secteur.

L'évolution du secteur est contrastée : Mediobanca (+3,35%), Banco Bpm (+1,05%) et Unicredit (+0,53%) progressent. Dans le rouge à la place Ubi (-1,25%), Bper (-1,12%) et Intesa (-0,33%).

Hors du panier principal, les actions Banco di Sardegna Risp bondissent (+22,66%) sur la décision du conseil d'administration de la banque de convoquer une réunion le 30 juillet pour proposer la conversion obligatoire des parts d'épargne en actions privilégiées dans un rapport de 1 à 1.

VOITURE EN ROUGE, CHEVREUX FREINAGE PIAGGIO

Les industriels sont mauvais : Leonardo a vendu 3,11 %, Stm 2,22 %.

Les voitures sont en baisse : FCA (-1,76%) et Pirelli (-1,69%) perdent des coups. Brembo (-2,94%) a clôturé le premier trimestre avec un bénéfice net en baisse de 53,8% à 29,8 millions d'euros et des revenus en baisse de 13,7% à 575,9 millions d'euros. Pininfarina -0,94%.

On note également un net ralentissement pour Piaggio (-5,13%) : Kepler Cheuvreux a réduit la recommandation de hold (maintenir) à reduce (réduire), avec un objectif de cours à 1,5 euros.

MADE IN ITALY BUSINESS: SALINI AU CANADA, MAIRE EN EGYPTE

Certains engins spatiaux fabriqués en Italie sont sur un terrain positif. Salini +1,46% : Webuild est entré dans la liste restreinte pour la conception et la construction au Canada du projet de 1,15 milliard pour le deuxième tronçon de la Valley Line, long de 27 kilomètres.

Maire Tecnimont a annoncé l'accord pour la construction d'une usine d'ammoniac en Egypte.

RISANAZIONE CÉLÈBRE À MILAN

Risanamento célèbre avec un +11,56% la variante urbaine proposée du projet Milano Santa Giulia publié par la municipalité de Milan.

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