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Coronavirus à l'étranger : l'Europe sans ordre particulier

En France, mais aussi en Belgique, en Espagne, en Allemagne, ils optent pour une approche plus douce de l'école, du football et des services. Mais la France et l'Espagne annulent les vols vers l'Italie tandis que l'Autriche et la Slovénie ferment leurs frontières – Une stratégie européenne commune n'aurait-elle pas plus de sens ? L'appel du député européen Tinagli.

Coronavirus à l'étranger : l'Europe sans ordre particulier

"Après l'Italie, la France", s'inquiète Libération. Aujourd'hui, la France est officiellement le deuxième pays européen avec le plus d'infections et de décès par coronavirus et l'escalade de la propagation prend une mauvaise tournure, à tel point qu'il y a maintenant près de 2.000 30 cas confirmés et les décès ont dépassé les XNUMX hier. Pourtant, la France, ainsi que d'autres pays voisins comme la Belgique (où la première victime a été enregistrée aujourd'hui, 11 mars) et le Allemagne, il opte pour une approche beaucoup plus douce par rapport à celui de l'Italie. Alors que les médias sont déjà en mode urgence, le Gouvernement ne semble pas tout à fait l'être, qui préfère la douceur : et alors qu'ici, par exemple, le championnat de football sera complètement à l'arrêt jusqu'au 3 avril, au-delà des Alpes il à peine se décide-t-on à huis clos (idem dans Espagne, mais seulement pendant 15 jours, alors que les matches se jouent encore en Ligue des champions à portes ouvertes).

Encore plus sensationnel le cas des écoles, qui en Italie sont fermées depuis des semaines dans les zones à risque et seront fermées au moins jusqu'au 3 avril dans tout le pays, sans aucune exception. En France, pays voisin de plus de 60 millions d'habitants, on procède au cas par cas : seules les écoles et crèches touchées par les flambées sont fermées au jour le jour. Seulement dans ces territoires, où vivent un peu plus de 300.000 12 étudiants sur un total de XNUMX millions en France, la fermeture est ordonnée depuis lundi dernier pour deux semaines. Ailleurs, et surtout à Paris, les gens continuent d'aller en classe comme si de rien n'était : dans la capitale, une seule école a été fermée à ce jour, suite à la positivité constatée chez un élève. "Nous ne ferons pas en France ce qui a été fait en Italie", a précisé le ministère de la Santé, qui est également très actif sur Twitter pour informer les citoyens, démentant aussi promptement les fake news qui circulent (hier le profil officiel a été contraint de démentir que la cocaïne est un remède efficace contre le virus…).

La stratégie choisie par les Français est claire et opposée à celle des Italiens : toutes les écoles ne sont pas fermées, et encore moins les clubs et les bureaux, pour ne pas stopper l'économie, et pour ne pas risquer que les plus jeunes, contraints de rester à la maison et peut-être pris en charge par leurs grands-parents en l'absence de leurs parents, contaminent les personnes âgées. Autre exemple : les élections administratives, qui concernent 36 XNUMX communes dont Paris et donc des millions de personnes en contact lors des urnes et des rassemblements, sont prévues dimanche prochain et se tiendront régulièrement. Alors qu'en Italie le référendum de fin mars a été reporté et qu'il est question d'en faire de même pour les élections administratives de mai, en France il est arrivé seulement que certains candidats (dont, par exemple, le maire sortant de Paris, la socialiste Anne Hidalgo) ont prudemment annulé leurs rassemblements de clôture.

Enfin, en France le parc d'attractions EuroDisney est toujours ouvert à pleine capacité, aux portes de la capitale, malgré le fait qu'il y ait déjà eu des cas de coronavirus même parmi le personnel. La situation n'est pas très différente dans l'Allemagne voisine, pays de 80 millions d'habitants où, d'ailleurs, une curieuse statistique se produit : alors qu'en Italie l'âge moyen des personnes infectées est de 60 ans, en Allemagne il est de 40 ans. Bref, Berlin et ses environs sont touchés surtout les plus jeunes, mais malgré cela, même là, les écoles n'ont pas été officiellement fermées sur tout le territoire national : les autorités locales décident tout au plus. Même le foot continue de faire comme si de rien n'était: Leipzig-Tottenham en Ligue des champions s'est joué hier avec le stade plein. En retour, l'amical Allemagne-Italie prévue le 31 mars devrait se jouer à huis clos. Et si l'Italie a championnat suspendu, également dans le Le Royaume-Uni rate le premier match, Manchester-City-Arsenalprévu ce soir.

En conclusion, est-il logique que dans l'Union européenne, où la libre circulation des personnes et des biens est en vigueur, chaque pays puisse suivre sa propre ligne et peut-être très différente de celle des pays voisins ? La députée européenne du Pd, Irene Tinagli, est également intervenue à ce sujet, qui dans une interview à la BBC lancé un appel « pour une approche uniforme au niveau européen. Je suis inquiet car il y a beaucoup d'asymétries entre les méthodes choisies par les différents pays : le coronavirus se répand très vite et il faut des mesures décisives et coordonnées". Le président transalpin Emmanuel Macron a réclamé la même chose, réclamant une direction continentale. En retour, L'Espagne et la France ont bloqué les vols vers et depuis l'Italie, Swissair et Lufthansa ont fait de même, annulant 23.000 24 vols d'ici le XNUMX avril.

Pendant ce temps à l'autre bout du monde, au Paraguay, pour ne savoir ni lire ni écrire ils ont fermé toutes les écoles du pays après le premier et jusqu'à présent le seul cas vérifié. Pour suivre l'évolution de la situation en temps réel, il est utile de consulter le site des worldomètres.

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