Partagez

Confindustria Vicenza : "Débarrassez-vous de la bureaucratie et rendez-nous l'Industrie 4.0"

ENTRETIEN AVEC LUCIANO VESCOVI, président de la Confindustria Vicenza qui dit au gouvernement : « Laissez les entreprises travailler en paix mais obligez l'AP à payer ses dettes aux entreprises. La liquidité arrive automatiquement mais ensuite il faut relancer le plan Industrie 4.0 et les subventions pour la recherche et le développement"

Confindustria Vicenza : "Débarrassez-vous de la bureaucratie et rendez-nous l'Industrie 4.0"

«Sans confiance, il n'y a pas d'investissements. Sans investissement, il n'y a pas de compétitivité et de productivité et donc, in fine, pas de travail. Et puis la République fondée sur le travail ne tient plus. Cela risque de faire entrer la troïka dans la maison, certainement pas le mois, dont nous avons plutôt besoin rapidement», analyse Luciano Vescovi, président de Confindustria Vicence, l'une des réalités industrielles les plus importantes de la fabrication italienne.

Les chiffres qui émergent pour l'économie de Vicenza sont dévastateurs. Au milieu de cette prairie de « signes moins », quels sont les plus significatifs ?

« Ceux qui restent à venir, ceux du deuxième trimestre. Il convient de noter qu'au premier trimestre, nous avons eu une baisse de production de près de 9% alors que le verrouillage effectif n'a duré qu'une semaine, même si les effets de Covid sur la perception des produits italiens sur les marchés internationaux ont créé de réels problèmes dès fin février, dès le premier cas de Codogno ».

Depuis plus de vingt ans, les journalistes vénitiens, généralement à proximité des manœuvres financières, demandent aux entrepreneurs une liste de priorités à soumettre au gouvernement. Aujourd'hui la situation est bien différente : que demandez-vous au gouvernement pour relancer la production industrielle ?

« Travaillons en paix. Ne soyez pas confus, éliminez autant que possible "les cartes", c'est-à-dire la bureaucratie. Donnez-nous quelques règles simples puis vérifiez, a posteriori, si nous les respectons. S'il faut remplir 19 formulaires pour demander un prêt bancaire bonifié… autant le demander sans subvention, ça nous coûte moins cher ».

Outre les incitations non remboursables, des interventions sur le capital des entreprises sont également envisagées. L'urgence brûlante de la finance d'entreprise ?

«D'abord, mais certainement pas à cause du Covid, que l'AP paie ses dettes aux entreprises italiennes. On parle de milliards. Et puis qu'il y a des automatismes sur la liquidité. En ce sens, même temporaire, la suppression de l'Irap est bonne. Et puis il faut relancer le plan Industrie 4.0 et les subventions à la recherche et au développement. Il faut réfléchir et être compétitif pour redémarrer, seulement parer le coup c'est seulement reporter les problèmes à plus tard ».

Passez en revue