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Cinéma : avec Ocean's 8 la grande arnaque est féminine

Le quatrième volet de la saga Ocean's, produit par Steven Soderbergh, propose un casting uniquement féminin, engagé dans l'impossible braquage mais cette fois plus incertain que d'habitude et avec une fin surprise.

Cinéma : avec Ocean's 8 la grande arnaque est féminine

Jugement de l'auteur :

3 étoiles sur cinq

Nous avons récemment écrit sur Unsane, un thriller psychologique réalisé par Steven Soderbergh. C'est une main professionnelle qui a donné tant de titres à l'histoire du cinéma : elle a commencé par Sexe, mensonges et vidéo de 1989, pour ensuite passer à Erin Brockovich – Loud as the truth of 2000 et entrer dans l'Olympe des superproductions avec Ocean's Eleven – Jouez à votre jeu de 2001 et des suites, jusqu'à L'escroquerie de Logan de 2017. Bref, sans aucun doute un réalisateur qui connaît son métier, sait divertir le public et justifier le coût du billet. Cette fois, on ne parle pas de lui derrière la caméra mais sous une autre forme. Cependant, ce qui n'apparaît pas tout à fait clair, c'est la logique commerciale de la distribution de certains titres.

C'est le cas de Océans 8 réalisé par Gary Ross et produit par Soderbergh lui-même, vient de sortir en salles. En fait, on ne sait pas pourquoi un film comme celui-ci, avec un certain attrait pour le public et avec des précédents illustres derrière lui, est projeté en pleine saison estivale, alors que les cinémas sont pratiquement déserts. C'est une suite aux histoires précédentes de grands braquages ​​et, techniquement, un spin-off, c'est-à-dire une œuvre dérivée d'une œuvre similaire.

Dans ce cas également, des millions de dollars sont en jeu, le butin possible d'un vol très original, où il n'y a pas d'armes, de tirs, de poursuites mais beaucoup de technologie et un groupe de femmes capables et motivées. Une soirée de gala très importante est prévue à New York, où un collier Cartier très précieux d'une valeur considérable devrait être exposé. L'esprit et le génie du grand coup est Debbie Ocean (la toujours belle Sandra Bullock) sœur du déjà connu et décédé lors du précédent coup Danny (George Cloney) qui, en quelque sorte, perpétue la tradition familiale.

La différence substantielle avec les films de la trilogie est que cette fois le gang n'est composé que de femmes (à commencer par Cate Blanchett et Anne Hathaway, très bien) qui ne font en aucun cas regretter à leurs collègues les casses dans les différents casinos. L'histoire se déroule comme prévu : la préparation, l'exécution et… on vous laisse la fin surprise. La première partie se déroule plutôt lentement et il devient vite clair qu'il ne s'agit pas tant de creuser ou de profiler les personnages que d'amener au cœur du braquage. Ensuite le film prend son juste rythme et s'apprécie pour le scénario essentiel, les dialogues tendus, le montage un peu genre mais appréciable pour faire les bons moments. 8 de l'océan c'est la juste continuation des autres titres et même, à certains égards, encore mieux : par exemple en laissant ce nécessaire fil d'incertitude jusqu'à la fin.

Les films de ce genre ont toujours trouvé un large public d'admirateurs. L'arnaque, le braquage à la banque (si ça se termine sans mort ni blessé c'est encore mieux, genre Inside Man de Spike Lee de 2000, presque un chef d'oeuvre) Le braquage du siècle (à partir de 1955 avec Tony Curtis) ainsi que l'un des premiers chefs-d'œuvre de Stanley Kubrick, Vol à main armée, continuent de livrer des scénarios à succès. Pourquoi cela se produit, pourquoi le public apprécie ce genre de produit n'est pas notre travail à interpréter. Cependant, on peut dire que ce film, dans la chaleur estivale, mérite d'être vu. En attendant la prochaine Mostra de Venise où des titres importants sont attendus.

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