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En cyclisme, Philippe Gilbert est champion du monde à Valkenburg. Il déçoit Nibali

A Valkenburg, le Belge triomphe avec une note extraordinairement élevée dans la finale – Nibali tente la dernière montée du Cauberg mais chute de manière sensationnelle, laissant la place à Gilbert qui s'impose en se détachant devant Boasson-Hagen et Valverde.

En cyclisme, Philippe Gilbert est champion du monde à Valkenburg. Il déçoit Nibali

Le nouveau champion du monde est Philippe Gilbert, protagoniste d'un redoutable solo dans la finale. Le championnat du monde ne s'est pas terminé avec l'habituel sprint final des parcours plats. Avec la déchirure de Cauberg, répétée dix fois, à moins de deux kilomètres de l'arrivée, il était également peu probable qu'une quelconque Carneade de la moto l'emporte. Gilbert n'était pas le plus fort du lot de départ mais il était le plus populaire auprès des bookmakers en raison de ses caractéristiques de finisseur., capable de produire des progressions impressionnantes en vue de l'arrivée, une qualité que peu d'autres ont dans les jambes après plus de 250 km de course.

Seul Cancellara peut faire mieux mais le Suisse n'était pas là. Gilbert, régénéré par la Vuelta après un printemps décevant, a donné le meilleur de lui-même et s'est imposé. Dans un tel cheminement, avec Cauberg qui n'attendait qu'un bras de fer, tous les autres cadors qui faisaient partie des pronostics de la veille ont perdu. Une défaite qui semblait encore plus amère pour Nibali, Sagan et Rodriguez, des coureurs qui appartiennent à l'élite du cyclisme mondial d'aujourd'hui, avec des caractéristiques bien adaptées à la piste de Valkenburg. Nibali, après un bel effort en finale de Paolini et Moser, s'est essayé au dernier col du Cauberg mais ce fut un sprint vidé d'énergie, qui n'a servi qu'à déchaîner Gilbert pour son vol de championnat du monde. Sagan n'a jamais été vu, toujours à l'intérieur sur les roues des meilleurs.

Rodriguez a également déçu : très attendu, Purito n'a pourtant jamais déclenché le sprint explosif qui lui a valu la Freccia Vallona et quelques étapes du Giro et de la Vuelta. En tant que nation, parmi les favoris, l'Italie a certes perdu mais aussi L'Espagne qui s'était présentée à Valkenburg avec quatre étoiles de première grandeur: Contador, Rodriguez, Valverde et Freire. Au final il n'a récolté que la médaille de bronze avec Valverde, qui a été le seul avec Boasson-Hagen (deuxième à une poignée de secondes de Gilbert) à tenter de rattraper le Belge déchaîné. Contador sort vaincu sans drame : il a tenté plusieurs fois de faire une sélection, puis dans le dernier tour il s'est mis au service des autres coéquipiers. Pour cette partie de saison, le succès de la Vuelta lui suffit. Peut-être que Contador tentera de remporter le Giro di Lombardia qui se tiendra cette année en septembre (samedi prochain) pour donner plus d'espace mi-octobre à la deuxième édition du Tour de Pékin.

Il sort de la Coupe du monde de Valkenburg non seulement vaincu mais aussi rejeté la Grande-Bretagne de Wiggins et Froome, les deux grands noms du Tour de France s'engouffrent dans un anonymat troublant dès les premiers tours de piste. Une déception annoncée mais qui laisse planer quelques interrogations sur les chances de Wiggo de rééditer l'an prochain sa fabuleuse année 2012 avec Contador et, pourquoi pas, de remettre Andy Schleck sur les rails. Quant à Cavendish, le champion sortant, il a décroché les ennuis en milieu de course.

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