Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy a directement assumé la présidence de la Catalogne et ses ministres les compétences respectives. Le premier ministre confie alors les fonctions opérationnelles en Catalogne à son adjointe, Santamaria. Ainsi renvoya Carles Puidgemont, qui désormais selon le journal catalan Ara, il risque même d'être arrêté: le parquet espagnol va en effet déposer lundi une plainte contre lui et contre le gouvernement catalan déchu devant la Cour suprême pour sédition et rébellion et demandera des mesures conservatoires, qui pourraient débuter dès lundi.
Le major Josep Lluìs Trapero a également été limogé, chef des Mossos d'Esquadra, la police communautaire catalane. Trapero est accusé de « sédition » par la justice espagnole pour des manifestations à Barcelone les 20 et 21 septembre. Après déclaration d'indépendance vendredi par le Parlement catalan, le Journal officiel (le Boletin Oficial del Estado) a publié aujourd'hui le décret par lequel le gouvernement espagnol assume les fonctions et les responsabilités qui correspondent au président de la Generalitat de Catalogne, comme le prévoit le statut d'autonomie.
En fait c'est le début de la mise en service de la Région en vertu de l'article 155 de la Constitution, dont la candidature a été approuvée vendredi par le Conseil des ministres et ratifiée par le Sénat, à Madrid. C'est la première fois que le gouvernement central révoque l'autonomie d'une région depuis la dictature de Francisco Franco, qui a duré de 1939 à 1975. De nouvelles élections sont prévues le 21 décembre.