Il est possible de saisir un site Internet, mais pas un journal en ligne. Ils l'ont établi hier les sections unies de la Cour suprême, assurant ainsi aux publications télématiques les garanties jusque-là réservées aux publications papier. Les motifs de la décision seront publiés dans les prochaines semaines.
D'une manière générale, la Cassation a donné son feu vert à la possibilité de saisie préventive (même partielle) de un site Web par l'autorité judiciaire, qui peut donc occulter les pages incriminées.
Toutefois, la saisie préventive n'est pas permise, sauf dans les cas prévus par la loi, si la page est de un journal en ligne enregistré au tribunal comme journal. Par ailleurs, selon la Cassation, le journal en ligne ne peut être considéré comme potentiellement plus offensant que le journal papier du seul fait de sa plus grande capacité à diffuser l'information en ligne.
Enfin, l'évaluation ne peut même pas prendre en considération le fait que certains journaux en ligne peuvent avoir moins de lecteurs que d'autres. Bref, la liberté de la presse prévaut sur toutes les circonstances.