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Paris sur le football : Buffon s'en prend aux procureurs. L'interrogatoire de Mauri cet après-midi

Le gardien de l'équipe nationale, qui sera entendu en tant que personne informée des faits après ses récents propos, s'en prend aux procureurs du football : "C'est dommage, blitz annoncé" - Su Monti : "Je ne répondrai pas, Abete s'en est occupé de celui-ci" - Aujourd'hui, à 16 ans, la défense du capitaine de la Lazio, Mauri - L'enquête à Naples est également close : Azzurri en danger.

Paris sur le football : Buffon s'en prend aux procureurs. L'interrogatoire de Mauri cet après-midi

En attendant d'entendre la défense du capitaine de la Lazio Stefano Mauri, prévue aujourd'hui à 16 heures au parquet de Crémone, les interrogatoires d'hier ont révélé d'autres vérités sur l'affaire des paris sur le football, qui ébranle le monde entier du football et qui hier même laissait espérer le Premier ministre Mario Monti pause de « deux ou trois ans ». Le monde du football, en particulier certains présidents de Serie A, s'est immédiatement indigné après les propos du premier ministre, mais peut-être aurait-il mieux fait de s'inquiéter de ce qui ressort de l'enquête du procureur Di Martino.

INTERROGATIONS - Des interrogatoires des joueurs Filippo Carobbio (qui entre autres hier essentiellement a confirmé sa version sur l'implication de son ancien entraîneur Antonio Conte dans les matchs Albinoleffe-Sienne et Novare-Sienne), Domenico Acerbis et Ivan Tisci, en effet, outre une série de confirmations et d'aveux sur leurs responsabilités personnelles respectives, l'implication plus que directe d'un propriétaire d'un club de Serie A a émergé : il s'agit du président de Sienne Massimo Mezzaroma, qui aurait demandé à ses joueurs de perdre un match parce qu'il voulait parier sur la défaite de son équipe. De quoi justifier amplement les propos de Monti.

BUFFON- Pendant ce temps, le gardien de l'équipe nationale Gigi Buffon semble également s'être retrouvé dans le collimateur de l'enquête. Sa position est absolument étrangère, mais les récentes déclarations sur la légitimité d'assumer un comportement "accommodant" lors des derniers matches de championnat dans les cas où il n'y a rien en jeu pour l'une des équipes ("Mieux vaut deux blessés qu'un mort", a-t-il dit), a suscité la curiosité des policiers, qui ont pu entendre Buffon ne serait-ce que pour comprendre s'il s'agissait d'une simple sortie (maladroite) ou si le numéro un noir et blanc pouvait être une personne informée des faits. Buffon a réagi aujourd'hui en conférence de presse, donnant son avis de manière quelque peu polémique sur la manière dont l'enquête a été menée : « Il y a des opérations judiciaires, et vous le savez trois ou quatre mois avant - a-t-il dit accusant magistrats et journalistes - . On parle aux procureurs et on connaît le contenu dix minutes plus tard : c'est dommage. À l'extérieur de Coverciano, il y avait des caméras à partir de 6 heures du matin ». « Je ne peux pas dire ce que mon cœur et mon esprit pensent vraiment – ​​a ajouté Buffon -. J'ai eu une autre confirmation qu'en fin de compte, les gens qui ont la conscience tranquille et qui n'ont pas de squelettes dans le placard ne peuvent pas exprimer leurs pensées. Je crois que la première chose à préserver est la démocratie, la liberté : c'est pourquoi j'accepte les critiques et j'assume mes responsabilités, mais je suis désolé d'entendre des leçons de votre part (les journalistes, ndlr). Si pour ces peines je serai entendu au parquet ? Je ne sais pas, la mauvaise chose est que les choses sont toujours apprises des médias et des jours avant". Le gardien de la Juve est également revenu sur les mots durs du Premier ministre Monti : « Je ne me permets pas de dire un mot là-dessus. On parle toujours du premier ministre, notre plus haute autorité, certainement une personne capable avec du bon sens. La meilleure réponse, qui est la vraie, a été donnée par le président de la Fédération de football (Fir, ndlr) ».

NAPLES - Le procureur de Campanie tombe également sur les paris sur le football, qui rejoint ceux de Crémone et de Bari pour compléter le tableau de la ronde des matchs faussés des championnats italiens de football. Un avis de clôture des enquêtes préliminaires a en effet été notifié ce jour aux anciens footballeurs Matteo Gianello et Silvio Giusti dans le cadre de l'enquête pour association de malfaiteurs et escroquerie sportive, et les magistrats ont déjà transmis les pièces à la FIGC. Gianello et Giusti sont accusés "d'avoir exécuté actes visant à modifier le résultat du match de football Sampdoria-Naples du 16 mai 2010“. Les enquêtes ont révélé que Gianello, à la demande de Giusti et d'autres personnes, a pris contact avec certains coéquipiers, notamment les défenseurs Paolo Cannavaro et Gianluca Grava, leur promettant une somme d'argent, chiffrée en quelques dizaines de milliers d'euros par personne, s'ils avait contribué à faciliter la victoire de la Sampdoria. Tant Cannavaro que Grava, interrogés en tant que personnes informées des faits, ont nié avoir reçu l'offre illicite.

CRISCITO ET BONUCCI – Côté joueurs, cependant, la position des deux Azzurri Domenico Criscito et Leonardo Bonucci tient toujours la table. Le premier a été atteint par un avis de garantie dans le retrait de l'équipe nationale à Coverciano et a donc dû renoncer à l'appel pour les Championnats d'Europe. Le même traitement n'était pas réservé au défenseur de la Juventus, qui fait également l'objet d'une enquête mais n'a pas reçu de communication officielle et partira donc pour la Pologne. Les accusations de son ex-compagnon à l'époque de Bari Andrea Masiello concernant divers faux matchs pèsent sur Bonucci. Paradoxalement, la position de l'arrière latéral du Zénith Saint-Pétersbourg, à Gênes au moment des faits, apparaît plus légère, pour laquelle il ne semble pas y avoir d'éléments pour le moment si ce n'est une photo qui le représente avec son coéquipier Beppe Sculli et quelques ultras. et des membres de l'organisation criminelle qui a organisé les paris. Compromis, mais on ne sait pas encore si c'est aléatoire ou non. 

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