Partagez

Btp Italia fait un tabac : dépasse les 3 milliards

Une heure et demie après le début de la collecte, les commandes encaissées pour le titre passées par Banca Imi et Unicredit ont déjà dépassé les 3 milliards d'euros - Piazza Affari est négative, pénalisée par les banques - Fiat s'effondre (-2,37%) et surtout RCS (-6%), mais le PDG Scott Jovane est confiant sur le plan présenté aux analystes : "Nous allons sortir du moment difficile".

Btp Italia fait un tabac : dépasse les 3 milliards

DÉPART SPRINT POUR LE BTP ITALIA. LES BOURSES MAINTIENNENT, LE RCS BAISSE

Départ en fanfare pour le Btp Italia. Une heure et demie après le début de la collecte, les commandes ont déjà dépassé les 3 milliards d'euros. La possibilité pour le Trésor de conclure la vente par anticipation en présence d'une adhésion massive aurait incité les épargnants et les investisseurs à sauter sur le titre, placé par Banca Imi et Unicredit, avec Banca Akros et Sella comme co-dealers.  

Le cours définitif du titre à échéance avril 2017, dont le taux de coupon réel a été fixé à 2,25% vendredi, sera annoncé à l'issue de la période de collecte des ordres et ne pourra être inférieur au coupon. Sur le marché des obligations d'Etat, la situation est stable : le spread est inchangé à 306. Le rendement du BTP 10 ans est de 4,32%.

Retour en arrière de Piazza Affari et des autres Bourses européennes dans le sillage du ralentissement du PIB chinois, qui a crû au premier trimestre 2013 à un rythme tendanciel de 7,7 %, inférieur aux 8 % attendus en moyenne par les économistes. A Milan, l'indice FtseMib a baissé de 0,90% à 15638. Londres a baissé de 0,86%, Paris -0,69%, Francfort -0,55%.

La Banque mondiale a revu à la baisse ses estimations de croissance pour 2013 pour l'Asie de l'Est, avertissant d'une possible « surchauffe » des principales économies de la région, mais ajoutant que la politique monétaire expansionniste de la Banque du Japon devrait stimuler les pays émergents. Les prévisions de croissance du PIB chinois ont été réduites de 0,1 % à 8,3 % pour 2013. 

"La rock star Draghi doit enregistrer une nouvelle chanson pour l'Europe". C'est le titre en quatre colonnes que le Wall Street Journal dédie au président de la Banque centrale européenne, célébrant son statut de "première célébrité" parmi les banquiers centraux pour avoir sauvé l'euro, et expliquant cependant qu'il est désormais sous pression pour trouver le moyen de relancer la reprise dans l'Euroland. Les entreprises des pays périphériques, comme les entreprises italiennes, écrit le journal, doivent payer des intérêts plus élevés que les entreprises des pays centraux. "Et c'est un énorme problème pour les petites et moyennes entreprises, qui représentent 98% des entreprises de l'Euroland, 75% des emplois et n'ont généralement pas d'alternative au financement bancaire."

À Piazza Affari, les rabais parmi les blue chips sont répandus à quelques exceptions près. Parmi ceux-ci se distingue Lottomatica  qui gagne 1,49% après avoir remporté l'appel d'offres pour exploiter la loterie de l'État américain du New Jersey. Les banques sont toutes en panne : Unicredit perd 1,72%, Intesa -0,8% MontePaschi -0,85% Banque  Popolare -2,42 %. Parmi les assurances Général perd 1 %.  Fondiaire-Sai progresse de 0,1% : à partir du mercredi 17 avril l'action entrera dans le panier de l'indice FtseMib. En Europe, les valeurs automobiles sont les plus pénalisées : l'indice Stoxx du secteur baisse de 1,8 %.

Fiat chute de 2,37 %. Les deux constructeurs allemands les plus présents en Chine, Volkswagen e BMW ils perdent respectivement 2,5% et 1,8%. Ainsi les autres valeurs industrielles : StM baisse de 0,7 %, Finmeccanica -1,8% Pirelli -1,8% Prysmian +2,1 %. Lourd Mediaset -1,94%.

Légèrement positif Enel + 0,08% A2A augmente de 1,1 %. Eni baisse de 0,84 %. Les deux sujets "chauds" sont également tombés.  Télécom  Italie baisse de 1,34 %. Après le maxi-perte (509,3 millions) en 2012, une lourde chute sur la liste des Groupe RCS Média -6,03%.

Le PDG de RCS, Pietro Scott Jovane, a déclaré aux analystes que les dirigeants et les actionnaires du groupe croient "fortement" au plan de redressement triennal qui "sortira RCS de ce moment difficile". RCS, selon Jovane, doit devenir capable "d'avancer vite" pour faire face à la crise du secteur et se transformer "en un nouvel acteur, plus agile et prêt à être compétitif dans un monde en constante évolution".

Passez en revue