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Brexit, Londres dans le chaos mais les bourses tiennent le coup

Aujourd'hui vote de confiance en mai après le rejet fracassant de l'accord Royaume-Uni-UE mardi soir - Juncker fait de l'autocritique sur la Grèce - Course aux BTP - Les banques rebondissent à Milan et le rallye de la Juventus se poursuit

Brexit, Londres dans le chaos mais les bourses tiennent le coup

La défaite de Theresa May, bouleversée par voter sur le plan du Brexit, n'a pas surpris les marchés financiers, si ce n'est par sa taille : 432 contre, 202 pour, le pire résultat pour un gouvernement depuis 1924. La livre est inchangée, tant face au dollar que face à l'euro, sur les plus hauts du mois dernier et demi. Les indicateurs de peur, comme l'or, ne bougent pas : même au cours des dernières heures, ils sont restés presque stationnaires. Il n'y a qu'une modeste appréciation du yen.

NOUVELLE LIQUIDITÉ À VENIR SUR LES CARRÉS CHINOISES

Au total, l'écho sur les marchés asiatiques a été modeste, occulté par les efforts de la Chine pour contrer la baisse des tarifs et la confiance. La Banque centrale a procédé à une nouvelle injection de liquidités. Mais les efforts chinois ont été contrecarrés par une déclaration américaine de Robert Lightizer, responsable des pourparlers sur les droits : "Pour l'instant - a-t-il dit - je ne vois pas de progrès substantiel dans les négociations".

En conséquence, les marchés asiatiques ont peu bougé. Les Bourses du Japon et de la Chine sont en légère baisse, de l'ordre de 0,1%, tandis que celles de l'Inde et de la Corée du Sud sont en légère hausse.

NETFLIX BOOM DRAG WALL STREET

Hier soir, Wall Street a clôturé en terrain positif : Dow Jones +0,65%, S&P 500 +1,07%, Nasdaq +1,71%. Le boom de Netflix (+6,5% après l'annonce d'une hausse des prix aux Etats-Unis) et le rebond des autres valeurs technologiques ont compensé les déceptions liées aux résultats trimestriels des banques. JP Morgan a clôturé en hausse de 0,7% malgré des données négatives sur le trading et les obligations. Wells Fargo chute (-1,5%).

Le pétrole Brent était inchangé ce matin à 60,6 dollars le baril, alors qu'hier soir il clôturait en hausse de 2,8%, anticipant une reprise de la consommation chinoise. Les données gouvernementales sur les stocks hebdomadaires de pétrole brut aux États-Unis seront publiées aujourd'hui.

AUJOURD'HUI LA MOTION DE NON CONFIANCE EN THERESA MAY

L'attention s'est maintenant portée sur la motion de défiance envers le Premier ministre demandée par le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn. Même si de nombreux conservateurs ont voté contre l'accord sur le Brexit, il est peu probable qu'ils aient l'intention de se rendre à de nouvelles élections en approuvant la motion de Corbyn. Si May reprend confiance, un plan B verra le jour : l'UE pourrait accorder une prolongation de trois à neuf mois pour la sortie, dépassant l'échéance du 29 mars. Un nouveau référendum, d'ailleurs à l'issue incertaine, n'est pas exclu.

MEA CULPA PAR JUNCKER. DRAGHI PROMET DE NOUVEAUX STIMULI

En attendant l'issue de l'affrontement du Brexit, le "mea culpa" du président Jean-Claude Juncker sur le traitement réservé à la Grèce (et au Portugal) au moment le plus délicat de la crise a fait sensation hier.

Le put Draghi reste pour soutenir le terrain positif dans une nouvelle journée mouvementée pour les banques italiennes et des signes de récession arrivant d'Allemagne. Le banquier a assuré hier que la politique monétaire ne changerait pas : "Les réinvestissements d'actifs acquis avec le Qe continueront à fournir le degré d'accommodation monétaire nécessaire pour ramener l'inflation à notre cible".

MILAN RÉSISTE À L'IMPACT DES DEMANDES DE LA BCE

Même Milan a ainsi absorbé les difficultés liées au monde du crédit dans les phases finales. Piazza Affari (-0,03%) le 15 janvier a clôturé à 19.165 0,2 points. Les perspectives à court terme de l'économie italienne sont de moins en moins brillantes : hier Bank of America Merrill Lynch a abaissé sa prévision de croissance du PIB 0,7 à +2019 %, contre +0,6 % de l'Europe, grâce à la bonne performance de Wall Street : Francfort augmente de 0,49 % ; Paris +0,43% ; Madrid +XNUMX %.

En revanche, le mercredi 16 janvier s'est ouvert avec des Bourses en hausse malgré le vote du Parlement britannique sur le Brexit cachant bien plus qu'un écueil : Milan +0,7%, Francfort +0,13%, Paris +0,4%, Madrid +0,27 %.

CONFIRME LA MAINTIEN DU PIB ALLEMAND

En novembre, la zone euro a enregistré un excédent commercial de biens d'une valeur de 19 milliards d'euros. Le chiffre est en baisse par rapport aux 23,4 milliards d'euros du même mois il y a un an, mais en hausse par rapport aux 14 milliards d'octobre 2018. Les exportations globales de la zone euro se sont élevées à 203 milliards (+1,9%), tandis que les importations s'élevaient à 183 milliards. milliards (+4,7%).

Les données arrivant d'Allemagne sont également à l'honneur. En 2018, le PIB a augmenté de 1,5% (conformément aux attentes), le taux le plus bas des cinq dernières années et une décélération marquée par rapport à 2,2% en 2017.

LE TRÉSOR PLEIN : 35,5 MILLIARDS DE TITRES LONG DEMANDÉS

Mardi chargé pour le marché de la dette. Le lancement du nouveau BTP à 15 ans, qui a enregistré une demande record, a mis les obligations italiennes sous pression, en particulier sur la partie longue de la courbe. Mais ce fut une baisse limitée et en fin de séance, les cours à 2,87 ans se sont quelque peu redressés, clôturant à 2,84% (contre XNUMX%).

Ce fut pourtant une journée triomphale pour le Trésor : la demande pour l'obligation à 15 ans, échéance mars 2035, a atteint 35,5 milliards, trois fois l'offre.

Longtemps négatif, le "vieux" quinze ans s'est repris en finale (-0,005, avec un rendement de 3,206%). Le trentenaire, en revanche, laisse presque un point sur le terrain. Sur les maturités courtes, en revanche, le raffermissement du 0,39 ans s'est poursuivi, dont le rendement est tombé à XNUMX%, au plus bas depuis juin.

BANKS DISTURB: 7 ANS DE TEMPS POUR LES CRÉDITS MAUVAIS

A Piazza Affari, mardi a été une journée de tribulations pour les banques italiennes, suspendues dans certains cas en raison de réductions excessives au cours de la matinée, suite aux rumeurs sur les dernières demandes de la BCE. L'Autorité de surveillance aurait donné sept ans aux banques pour ramener à zéro les prêts non performants. Dans la journée, Intesa Sanpaolo (-1,2%), Banco Bpm (-4%), Ubi Banca (-5%) et Bper Banca (-4,7%) ont précisé que les dernières communications de la BCE n'auront pas d'impacts significatifs sur les objectifs de 2018 et des années suivantes, un réconfort qui a permis au secteur de s'éloigner des plus bas de la séance, mais pas d'effacer les pertes : le secteur a subi une chute de 2,19 % en Italie, chiffre européen inchangé.

L'histoire a également atteint le Parlement. La décision de la BCE d'augmenter progressivement la couverture des prêts non performants cause "un grave préjudice à l'Italie" selon les députés de la commission des Finances de la Chambre du Mouvement 5 Etoiles. "La énième intervention prolongée de la BCE pourrait causer des dommages à l'Italie d'une valeur de 15 milliards", a écrit le vice-Premier ministre de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.

Pourtant, la débâcle du 15 janvier semble archivée et les banques milanaises rebondissent. Unicredit, la meilleure action du Ftse Mib, gagne 3,18%. Finecobank (+1,9%), Banco Bpm (+1,81%) et Intesa Sanpaolo (+1,57%) ont également bien performé.

(Dernière mise à jour : 10.12 le 16 janvier).

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