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Bourses et pétrole en baisse à la veille des élections américaines de mi-mandat

La prudence règne en maître sur les marchés au vu du vote américain et de l'embargo pétrolier iranien (dont l'Italie sera exclue) - L'Eurogroupe se prépare à rejeter la manœuvre italienne - Fed vers une hausse des taux en décembre - Pluie de trimestriels sur la Piazza Affari : aujourd'hui Ferrari et Italgas

Bourses et pétrole en baisse à la veille des élections américaines de mi-mandat

En prévision des élections américaines de demain et du lancement de l'embargo sur le pétrole iranien, les marchés ouvrent la semaine avec prudence.

Les Bourses asiatiques repartent en baisse, sans donner suite au rebond prometteur de la semaine dernière. La Bourse de Hong Kong a perdu 2,5%, l'indice CSI 300 des bourses de Shanghai et de Shenzhen a chuté de 1,6%.

Le renmimbi, la monnaie chinoise, s'affaiblit à nouveau après deux jours d'appréciation, à 6,91. Séoul est en baisse de 1,3 %. Les choses ne vont pas mieux à Tokyo, en baisse de 1,3% à l'ouverture.

XI NE S'OUVRE PAS À TRUMP, CORPORATE JAPAN WEAK

A l'ouverture de la foire de Shanghai, destinée aux importations en Chine, le président Xi Jinping a renouvelé ses promesses d'ouvertures supplémentaires du marché aux étrangers (sans toutefois prendre d'engagements précis) et a réaffirmé la tolérance zéro envers les entreprises qui violent les brevets, mais n'ont pas décroché sur les signes de dialogue lancés par Washington.

L'ouverture de Tokyo a également été contrariée. La campagne trimestrielle signale une baisse des profits : +0,5% seulement, une forte baisse par rapport aux données précédentes. Mais le ralentissement n'empêche pas la Banque du Japon de faire les premiers pas vers une sortie de la politique de taux inférieurs à zéro. Le gouverneur de la banque centrale Haruhiko Kuroda, s'adressant aux industriels, a déclaré : "L'économie n'est plus dans une situation où elle doit recourir à de larges actions politiques pour lutter contre la déflation". Autrement dit, le monde des affaires et de l'industrie se prépare à la fin des stimuli.

EMBARGO : EXEMPTION EN VUE POUR L'ITALIE

Le pétrole à l'honneur le jour où débutent les sanctions américaines à Téhéran. Sanctions douces à en juger par les premiers résultats. De fait, la baisse des prix du pétrole brut se poursuit : le Brent a glissé aux alentours de 72 dollars, bien en dessous des valeurs, autour de 80 dollars, du mois dernier. Outre l'augmentation de la production aux USA, en Russie et en Arabie Saoudite, les dérogations au blocus accordées par Washington à huit pays dont : la Chine, le Japon, la Corée du Sud et la Turquie contribuent à favoriser la baisse des prix. La liste complète sera annoncée dans la journée et, selon l'Associated Press, comprendra l'Italie, le seul pays de l'UE à être récompensé par Trump.

INTERRUPTEURS STERLING, ÉCHANGES FAIBLES D'OUVERTURE

L'euro a peu bougé à 1,138 contre dollar. Baisse des prévisions d'ouverture pour Londres et Francfort.

Grande effervescence sur la livre dans le sillage des rumeurs sur les négociations du Brexit. La devise a bondi à 1,3062 face au dollar après un article du Times qui liste les points de l'accord douanier mais ce matin elle perd son coup en dessous de 1,3 : pour The Telegraph l'accord est encore loin.

EUROGROUPE, VERS LE NON A LA MANŒUVRE

L'Italie va affronter aujourd'hui, sans grands espoirs de promotion, l'examen de la manœuvre par l'Eurogroupe : le ministre Giovanni Tria sera probablement sous le feu croisé de ses collègues alors que la Commission européenne semble plus déterminée que jamais à aller jusqu'au bout vers l'ouverture de une procédure d'infraction. Les prévisions économiques actualisées de la Commission européenne sont prévues pour le 8 novembre, ce qui tiendra déjà compte des soldes entrés par l'Italie dans la manœuvre.

LES DÉMOCRATIQUES VERS LE CONTRÔLE DE LA MAISON

Cependant, l'attention des marchés est déjà focalisée sur le vote américain. Les élections de mi-mandat, test de la cote de popularité de Trump, représentent de loin le rendez-vous le plus important de la semaine, probablement décisif pour comprendre le cap des États-Unis pour les deux prochaines années. Une participation record est estimée, de l'ordre de 60% des électeurs éligibles. Les sondages prédisent le succès des démocrates à la Chambre tandis que les républicains devraient conserver une majorité au Sénat.

LA FED PREPARE LES PROCHAINS TAUX

Demain, au lendemain de la confrontation électorale américaine, débutera la réunion de la Réserve fédérale, l'avant-dernière de 2018. Il n'y aura pas de conférence de presse à l'issue des deux jours de réunion, confirmant qu'aucune nouvelle sur les taux n'est attendue pour l'instant. Le rendez-vous avec la hausse est fixé pour décembre, malgré les tensions sur les marchés boursiers. La hausse de l'emploi (les chômeurs sont bloqués à 3,7 %, au plus bas depuis 69) et la hausse de la masse salariale (+3,1 % le mois dernier) jouent en faveur de la mini-extraction. Les données sur l'activité manufacturière et la confiance des consommateurs arriveront également avant la réunion de la Fed.

TRIMESTRIEL, VOICI L'AVALANCHE

Semaine pleine de données sur les entreprises, tant en Italie que dans le reste de l'économie mondiale.

Nous commençons aujourd'hui avec le secteur automobile. La réunion du conseil d'administration de Ferrari est prévue, en même temps que la conférence de presse Fiom-Cgil sur la situation de la production et de l'emploi dans les usines italiennes du groupe.

Les données sur le Big japonais arrivent également en cours de semaine, voir Toyota (mardi), Subaru et celles de BMW (mercredi).

Pleins feux aujourd'hui également sur les comptes d'Italgas, mardi ce sera au tour d'Enel.

Demain, le défilé des rapports bancaires trimestriels commencera également avec Intesa San Paolo le résultat positif des tests de résistance de l'ABE. Les autres instituts suivront à partir de mardi, à commencer par Unicredit et Bpm, ainsi que les compagnies d'assurance (Generali, Cattolica, Unipol) et les entreprises gérées.

A retenir durant la semaine, entre autres, également les conseils de Leonardo, Poste et Telecom.

La campagne trimestrielle en Europe et à Wall Street bat également son plein : 74% des entreprises du S&P 500 ont déjà annoncé des résultats meilleurs que les estimations.

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