Mauvaise journée pour Milan : Spread Btp-bund à 318 et la Bourse à -1,7%. Les banques pèsent sur le Ftse Mib avec Banco Popolare qui s'effondre de 4,66%. L'augmentation de l'objectif de cours d'Equita à 2,4 euros contre 2,2 et la confirmation de la décision d'achat n'ont servi à rien. Mauvais aussi Bper -4,28% et Mediolanum –4,44% qui pèse sur les comptes avec un résultat net 2011 en baisse de 70% à 67 millions. Exor donne 4,28% e Finmeccanica 3,93 %. En contraste avec les meilleures montées sur le Ftse Mib Stm +1,46%, Diasorin +0,90%, Telecom Italia +0,38%, Snam +0,11% et Terna +0,27%. Fitch a confirmé les notes (ainsi que les perspectives négatives) tandis que des sondages de la Consob ont appris que Gernerali détient 2% du capital social.
Un autre coup porté à l'Italie est venu de Standard & Poor's, tout comme le Gouvernement est confronté à l'une des épreuves les plus difficiles pour sa stabilité politique : la réforme du travail qui a déjà déclenché de vives polémiques contre la modification de l'article 18. "L'Italie - a déclaré Moritz Kraemer, l'un des principaux analystes de Standard & Poor's selon les rapports de Bloomberg - est le pays le plus surveillé par les autorités internationales, et ce en raison de ses besoins de financement importants qui dépassent tout soutien crédible avec le filet de sécurité financier actuel" .
En attendant cependant le Btp Italia commence à clôturer la dernière journée de placement avec une demande qui a dépassé les 6,5 milliards d'euros, bien au-dessus des estimations initiales du Trésor de 1,5-2 milliards, signe que la confiance dans la dette italienne des petits épargnants, mais aussi des institutionnels, revient. Et aujourd'hui, de Bruxelles, Monti aurait reçu une première confirmation de ce qu'il répète depuis un certain temps : de nouvelles réformes ne sont pas nécessaires. Des sources européennes ont indiqué à l'agence Ansa que l'Italie "n'a pas besoin d'une manœuvre supplémentaire" et semble bien partie pour équilibrer son budget en 2013, comme promis à l'Europe qui attend désormais "un nouvel effort orienté vers la croissance".
Des jugements qui s'ajoutent mots cinglants de ben Bernanke (la situation européenne reste difficile) et au regain de craintes sur la croissance européenne avec la contraction de l'indice d'activité manufacturière qui n'a pas épargné la France et l'Allemagne. Sans oublier les nuages qui s'amoncellent sur le ralentissement de l'économie chinoise (l'indice PMI chinois s'est également dégradé en mars).
Finalement, leComité européen du risque systémique dprès sa cinquième réunion tenue aujourd'hui à Francfort, il a affirmé que la situation sur les marchés financiers "s'est améliorée", même s'il subsiste "un risque systémique" lié aux incertitudes sur la dette souveraine, à la pression sur le financement bancaire et aux faibles perspectives de croissance.
Ils n'ont pas aidé quelques bonnes données venant des États-Unis: Les demandes d'assurance-chômage sont tombées à leur plus bas niveau en 4 ans la semaine dernière, et le super indice économique a grimpé de 0,7 %. En revanche, les données sur les prix de l'immobilier ont été négatives, dont l'indice est resté inchangé en janvier contre des anticipations de hausse. A Wall Street à la clôture des listes européennes les Dow Jones donne 0,52 % et le Nasdaq 0,12 %. Le taux de change euro-dollar chute légèrement à 1,3190 tandis que le WTI se refroidit à 105 dollars le baril.
