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Borsa, le vendredi noir des banques italiennes

L'assaut de la spéculation financière sur les BTP et sur l'Italie fait d'illustres victimes également en bourse avec l'effondrement des valeurs bancaires - Deux heures après la clôture de la séance boursière, qui a enregistré une baisse de 4%, les valeurs les plus touchées sont Bper qui laisse 8%, Generali (-7,8%), Banco Popolare (-6,8%), Unicredit (-6,3%).

Borsa, le vendredi noir des banques italiennes

Face à la tempête financière qui touche l'Italie et l'Espagne, certains pensent que nous sommes au bord de la ddans l'attaque finale de la spéculation sur deux pays de la zone euro particulièrement exposés aux yeux des marchés. L'absence de remparts décisifs contre l'augmentation continue de l'écart entre les obligations d'État italiennes et espagnoles et les Bunds allemands, à la suite du report du prononcé de la Cour constitutionnelle d'Allemagne sur la légitimité du fonds de sauvetage, la méfiance des marchés sur la capacité de l'Europe à répondre à la crise s'accroît, mettant en place des moyens illimités contre la spéculation.

Propre la faiblesse de la réponse européenne est à l'origine de la méfiance qui serpente dans les marchés et nourrit les rêves des spéculations d'origine anglo-saxonne (banques d'affaires, banques d'investissement, hedge funds) de donner l'ultime élan à la monnaie unique. C'est la raison de la crise qui affecte également les obligations d'État de l'Italie et de l'Espagne en ces heures et qui oblige les deux pays - basés sur des réalités différentes, mais unis par la contagion financière - à payer des rendements toujours plus élevés aux investisseurs sur leurs obligations.

La conséquence de cette tension qui règne sur les marchés et qui touche les deux pays méditerranéens est le creusement progressif de l'écart entre leurs obligations d'Etat et celles de l'Allemagne : en ces heures le spread Btp-Bund a franchi le seuil psychologique des 500 points de base, tandis que la propagation espagnole a même dépassé 600.

Parallèlement à la crise des obligations d'État, la journée marque l'effondrement des obligations bancaires, dont le portefeuille comprend une part importante d'obligations d'État. Pratiquement toutes les banques italiennes sont touchées par cette tempête, avec des pics (comme dans le cas du Bper) de 8%, mais les banques les plus célèbres comme Unicredit, Mediobanca et Intesa Sanpaolo en paient également le prix, ainsi que des institutions financières profondément enracinées groupes sur les marchés internationaux tels que Generali. Reste à savoir si les conclusions de l'Eurogroupe, qui a donné feu vert aux aides aux banques espagnoles, elles pourront donner un peu d'air frais, dans la dernière partie de la séance boursière, également aux banques italiennes en difficulté.

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