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Bentivogli : « Avons-nous ruiné l'Italie ? Parce qu'on ne peut pas se passer du syndicat"

Un livre de Marco Bentivogli, le dynamique secrétaire général des métallurgistes de la Cisl, sort ces jours-ci, au titre volontairement provocateur « Avons-nous ruiné l'Italie ? Parce que tu ne peux pas te passer de l'union", publié par Castelvecchi (pages 208, 16,5 euros) qui aborde les limites et les contradictions de l'union pour indiquer les voies d'un renouvellement profond qui fera de l'union un protagoniste dans le nouveau monde de Industrie 4.0

Bentivogli : « Avons-nous ruiné l'Italie ? Parce qu'on ne peut pas se passer du syndicat"

Une partie de l'opinion publique voit dans les syndicats (et les syndicalistes) italiens une forme de résistance au changement, un obstacle au développement de la modernité. Lieu commun, instrumentation médiatique ou politique ou y a-t-il une erreur qui a permis l'affirmation d'une vision aussi féroce ? Marco Bentivogli, jeune syndicaliste, secrétaire général des métallurgistes de la Fim Cisl part d'une critique sincère des limites du syndicat pour décrire avec une analyse très intéressante, également faite d'exemples concrets, une manière différente d'être et de se représenter, dans un moment historique où "représenter" les autres est devenu l'un des défis les plus difficiles et en même temps les plus cruciaux de la société moderne.

Syndicaliste qui respecte et connaît en profondeur l'histoire de son organisation, mais aujourd'hui il regarde le présent de ce qu'est le syndicat et ce qu'il sera dans le futur et raconte ce qui se cache derrière les clichés : une réalité faite de personnes et d'histoires qu'ils s'inscrivent dans un contexte de travail profondément modifié par rapport au passé récent, également caractérisé par d'importantes innovations technologiques ou organisationnelles, telles que la fabrication de classe mondiale ou le travail intelligent par exemple.

« Avons-nous ruiné l'Italie ? parce qu'on ne peut pas se passer du syndicat" part d'une analyse de la façon dont la géographie du travail a changé et change, en Europe et dans le monde, et explore le contexte dans lequel l'usine nouvelle s'inscrit dans ce qui est défini comme la Quatrième Révolution industrielle, Industrie 4.0.

Bentivogli, à partir de l'expérience directe des durs conflits du travail du pays (dont Whirlpool-Indesit, Ilva, Ast, Alcoa), explore le thème des relations industrielles dans notre pays, leur évolution pour suivre les changements en cours et le choix des l'innovation et la participation aux négociations d'entreprise et nationales.Dans tout cela, le syndicat doit aussi savoir se renouveler, étudier, faire de la recherche, sur l'organisation du travail, sur l'Industrie 4.0, sur le Big Data et sur les nouvelles technologies, pour revenir à impliquer des milliers de filles et de garçons. Le syndicat qui sert notre pays peut être un ciment fondamental pour la cohésion et une barrière à la vulnérabilité sociale et peut contribuer au développement organisationnel et à la croissance productive et sociale. C'est en effet l'union dont « on ne peut se passer ».

Marco Bentivogli

Agé de 46 ans, il est secrétaire général de la Fim Cisl depuis 2014. Il a été responsable du Réseau des jeunes métallurgistes Cisl et secrétaire à Bologne et Ancône, puis au niveau régional dans la région des Marches. En 2008, il entre au Secrétariat National. Il a traité une grande partie des secteurs industriels de la métallurgie et, pendant la crise, des litiges difficiles, comme Alcoa, Lucchini, Ilva, Ast, Whirlpool-Indesit.

"Le syndicat est une expérience de promotion du travail et des personnes qui donne un souffle à la démocratie, un contrepoids sain au pouvoir politique et économique."


Pièces jointes : zENOB5iwGsU

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