L'Allemagne attaque, Mario Draghi réplique. Aujourd'hui, lors d'une audition à huis clos au Parlement européen, le président de la BCE a envoyé un message clair aux faucons allemands : les achats par l'Eurotour d'obligations souveraines « jusqu'à trois ans ne constituent pas un financement monétaire pour le ». C'est ce qu'ont rapporté des sources parlementaires présentes au rendez-vous, expliquant que - selon Draghi - un prêt d'une durée similaire aurait une durée de vie trop courte pour être considéré comme "création monétaire".
Par ailleurs, les achats d'obligations d'Etat sur le marché secondaire par la BCE respecteraient « les interprétations des traités ». D'après les reconstitutions, les propos du banquier italien seraient venus en réponse aux objections de deux parlementaires allemands. Pourtant, le gouvernement berlinois ne recule pas sur ce point et continue de dire qu'il est contre, comme l'a réaffirmé aujourd'hui le porte-parole de l'exécutif, Steffen Seibert.