Partagez

Bcc, une auto-réforme qui démarre mal et ne va pas au cœur des problèmes

L'auto-réforme des banques de Federcasse ne semble pas capable de s'attaquer aux vrais problèmes de beaucoup de BCC : gigantisme, autoréférentialité, manque de stratégie, conflits d'intérêts - 145 BCC sont dans les paramètres du Fonds de garantie : beaucoup devraient fermer ou fusionner - Ils vont plutôt valoriser les CCB vertueux qui honorent la mission de la banque de proximité

Bcc, une auto-réforme qui démarre mal et ne va pas au cœur des problèmes

Continuer sur débat sur l'auto-réforme des banques mutualistes. Et le premier résultat est qu'il n'y a toujours pas de résultat, malgré les intentions d'agir rapidement pour régler les problèmes structurels dont un nombre croissant d'experts du crédit coopératif se déclarent conscients. Mais, lorsqu'il s'agit de confectionner un nouveau vêtement, rien d'étonnant si les préférences des différentes parties intéressées ne coïncident pas tout de suite et que le tailleur est appelé à plusieurs reprises à modifier le modèle faufilé, jusqu'à prendre en compte les besoins esthétiques/fonctionnels de autant d'acteurs que possible.

Le fait que l'opération ne soit pas la plus simple ressort du fait qu'il existe actuellement plusieurs modèles en papier sur la table du tailleur, entre autres, jusqu'à présent, difficilement distinguables les uns des autres. Mais peut-être que ce n'est pas non plus le problème. Le problème est le suivant : avec les réformes en cours, visons-nous à coudre une robe sur un corps avec de nombreuses bosses ou essayons-nous de modifier ces difformités ?

Pour éviter l'accusation de se livrer à des analyses et d'être non proactif, je ne m'attarderai pas trop sur les facteurs critiques réitérés à plusieurs reprises et avec détermination par la Banque d'Italie, sinon pour mentionner les plus importants tels que le gigantisme, autoréférentialité, absence de stratégies respiratoires, la fierté d'avoir placé la tête du système sous tutelle européenne, le manque d'investissement dans la machine opératoire, l'absence d'une politique de résolution efficace des crises bancaires de plus en plus nombreuses et importantes, le manque de contrôle sur la Gouvernance des composants importants du système, protagonistes de conflits d'intérêts de portée destructrice, le temps perdu dans les tentatives, restées sur le papier, d'introduire de nouveaux modèles d'agrégation tels que le Fonds Institutionnel. Et je m'arrête là, conscient que je me suis limité d'une certaine façon.

Essayons donc de parler de ce qui manque aux tentatives de refonte du système pour entamer une phase de renouvellement crédible. Il manque surtout la conception de sa reconfiguration industrielle.

Comme pour dire que la gouvernance change, si elle n'est pas accompagnée d'une proposition industrielle qui identifie immédiatement les plans d'investissement et de désinvestissement, en termes de business et de gouvernance de la machine opérative, pour ne rester que sur les macro-catégories de toute activité économique, risque se transformant en opérations de façade.

Comment la perte d'autonomie annoncée des composantes territoriales du crédit coopératif se traduit-elle en chiffres au profit d'une plus grande efficacité espérée par la centralisation des choix stratégiques et des actions de contrôle du système ?

Il existe des exercices quantitatifs sur la base desquels les présumés peuvent être mis en évidence avantages d'une opération de transformation du périmètre préfiguré? S'il y en a (et, pourrait-on dire, comment pourraient-ils ne pas l'être), parce qu'ils ne sont pas encore exposés et discutés. Pourquoi ne pas aborder la question des coûts de structure, la nécessaire réduction des effectifs de toutes les composantes locales et centrales ? En effet, pourquoi ne pas partir du besoin d'efficacité et de roulement dans les organes centraux du mouvement ?

Bref, qui compte avec les ressources disponibles, avec les projets stratégiques à sélectionner et à lancer, avec les processus opérationnels à transformer également d'un point de vue technologique ?

Il y a quelque temps, dans l'ambiance des recensements, j'étais venu énumérer quelques aspects de l'hypertrophie, maladie sénile du coopérativisme bancaire. Avec une surprise grandissante, je découvris la taille duarmée de conseillers et commissaires aux comptes en fonction à la BCC et organes centraux, ainsi que ceux de la galaxie des entreprises de produits, de services, de représentation, institutionnelles, associatives, etc., le tout alimenté par le business de base des 381 CB en vie fin 2014. Et cela sans rien dire sur les quelque 4500 15 succursales de ce dernier (XNUMX % du système) autorisées sur la base des énormes plans industriels des quinze dernières années, et la foule des salariés de la coopérative de crédit dans son ensemble (plus de 30.000 XNUMX unités). Un coût unitaire du produit de crédit coopératif bien supérieur à la moyenne du système !

Un deuxième point concerne le mauvais accueil que l'Union européenne réserve aux modalités de préservation de l'espèce BCC, estimant que les interventions en situation de crise, mises en œuvre avec le seul instrument, à adhésion obligatoire, du Fonds de garantie des déposants, sont configurées comme étatiques aide. Dès lors, si l'on veut continuer à agir en intervenant systématiquement en soutien de l'intermédiaire défaillant plutôt que de se limiter aux droits des épargnants dignes de protection (ceux qui ont des dépôts jusqu'à 100.000 XNUMX euros), l'Europe nous dit que cela peut se faire sur condition qui paie la crise d'abord aux actionnaires et créanciers de la banque via le désormais célèbre bail-in (chesta pour renflouement de l'intérieur) et seulement plus tard, et volontairement, aux autres CCB.

Au 30 juin, ils n'étaient pas conformes aux paramètres du Fonds de garantie (et donc à risque de survie autonome) 145 CCB, soit 38% de l'ensemble du système coopératif; de plus, sur toutes les interventions financières décaissées par le Fonds au cours de ses vingt années d'existence, 84 % se sont concentrées sur les cinq dernières années, avec une allocation croissante de ressources pour soutenir les banques plus grandes que la moyenne dans le nord du pays. Rien qu'en 2014, 9 interventions ont été approuvées pour permettre de résoudre les situations les plus critiques pour environ 200 millions d'euros à payer par les membres restants du consortium.

Bref, le « soldat BCC » pourrait être de plus en plus abandonné à son sort, pour alléger le fardeau d'un soutien financier de plus en plus onéreux pour les autres sœurs. La solidarité a aussi un coût et les ressources se font de plus en plus rares.

Cela démontre que la préservation autarcique de l'espèce, en plus de produire des inefficacités coûteuses, se heurte aux principes européens, d'autant plus difficiles à contrer que l'on tient compte du fait que le crédit coopératif occupe désormais la troisième place parmi les banques italiennes en termes de dimensions. Comment la banque coopérative peut-elle rester une enclave à part des autres, avec ses propres règles spécifiques et, d'une certaine manière, hors marché, alors qu'elle s'affiche haut et fort comme une composante à risque systémique pour la stabilité financière du pays ? Peut-être que la taille pourrait également vous empêcher de bénéficier de la maîtrise des coûts de régulation, selon le principe dit de proportionnalité.

De ce point de vue également, il sera nécessaire de prendre rapidement en considération la rationalisation, la consolidation et la réduction des effectifs du système de production actuel.

Troisième point. Le rôle de la tutelle nationale dans la problématique des auto-réformes en cours.

Une fois reçu formellement le projet auto-produit par le mouvement (il ne semble pas qu'à ce jour aucune proposition concrète ait été déposée sur la table du Sarto Vigilante), il l'associe à son analyse impitoyable des faiblesses structurelles du système et établit immédiatement les règles qui accompagneront cet "auto-emballage". C'est-à-dire comment d'éventuelles sous-exploitations nationales et régionales doivent fonctionner de manière égale, avec quelles règles de soumission aux contrôles de tutelle, avec quelles garanties d'efficacité industrielle ex ante (patrimoine, nombre et composition des adhérents, etc.), pour éviter le sensationnel défaillances et d'autres licenciements insoutenables. Et l'Organe de surveillance décrit également les voies de sortie pour ceux qui ne veulent pas adhérer aux nouveaux schémas de gouvernance du crédit coopératif.

Je suis certain que l'Autorité ne pourra avancer qu'avec une détermination lucide et consciente, également en reconnaissant que les nouvelles réglementations, si elles ne sont pas accompagnées de politiques actuelles et efficaces, ne pourront pas représenter, à elles seules, la panacée pour le changement de l'état actuel.

Mais, au risque de me répéter, les idées ne sont pas du tout claires pour le moment et la dialectique est encore incapable de décliner même les différences entre les diverses positions dans le domaine. Je risquerais donc de continuer à parler d'un monde qui n'existe pas.

Revenant à la métaphore de l'autoréforme comme vêtement neuf à jeter sur le corps épuisé du coopérativisme bancaire, je ne voudrais même pas rappeler les mythes grecs d'Hercule et Dejanira et de Médée et Jason sur la dangerosité des vêtements neufs reçus comme un don qui, en se collant au corps, non seulement détermine sa régénération, mais provoque même sa destruction définitive. Il faut surtout éviter que les composantes les plus vertueuses du mouvement se fassent au détriment des changements, qui, ayant su mesurer avec plus de sagesse leurs propres forces, n'aient pas poursuivi de rêves de grandeur, restant fermement ancrés au rôle de banque locale et à sa propre responsabilité sociale pour garantir dans la durée non seulement le soutien du crédit aux économies de référence, mais aussi les emplois progressivement créés dans ses structures d'exploitation. Et c'est le vrai soldat BCC à protéger !

Passez en revue