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Atlantia s'effondre (-15%), révocation plus probable. Aspi à risque de défaut

Depuis janvier, l'action Atlantia a perdu 44% - Un accord de plus en plus lointain avec Conte et le M5S qui en font un enjeu politique et veulent que les Benetton sortent du jeu - Un scénario dangereux s'ouvre au nom des recours - En cas de révocation, 20 milliards en danger

Atlantia s'effondre (-15%), révocation plus probable. Aspi à risque de défaut

En attendant l'inauguration du pont de Gênes, le sort d'Atlantia, qui continuera d'être annoncé jusqu'à nouvel ordre gestion confiée par l'infrastructure, ils s'écrasent sur la Piazza Affari. En milieu de journée, l'action, déjà suspendue, voyage au tarif Piazza Affari aux alentours de 11,31 euros avec une remise de 15,5%, se détériorant davantage par rapport à l'ouverture. Les actions (-44% depuis le début de l'année) se rapprochent ainsi du minimum (9 euros en mars).

C'est la confirmation que, dans l'attente du Conseil des ministres de demain, même pas l'ombre d'un accord se profile entre les actionnaires majoritaires de la holding, c'est-à-dire la famille Benetton, et le gouvernement, à commencer par le Premier ministre Giuseppe Conte qui a désormais embrassé l'intransigeance du mouvement Five Star sur la question. Notamment Conte, interviewé par Fatto, il a jugé La demande d'Autostrade per l'Italia est "inacceptable". de demander la modification d'une disposition relative à l'indemnité due au concessionnaire en cas de non-respect qui aurait rendu Autostrade « non bancable ».

Mais le premier ministre, contrairement à la composante Pd de l'exécutif, n'a même pas montré qu'il l'appréciait la nouvelle de la proposition d'AspJ'ai envoyé un courrier à l'exécutif samedi après-midi pour renouveler la subvention. Un paquet qui prévoit pour l'entreprise de mettre un total de 3,4 milliards sur l'assiette pour clore le litige et relancer l'entreprise avec un plan qui prévoit 14,5 milliards d'investissements et 7 milliards de maintenance sur la durée de l'accord jusqu'en 2038.

La proposition "sérieuse" - comme l'a défini le président d'Edizione, Gianni Mion (qui ne s'est pourtant jamais fait d'illusions) - visait à renouveler la concession jusqu'en 2038 (sous réserve que la valeur de l'indemnité reste révisée en cas de révocation, réduite unilatéralement à 7 milliards), ne résout cependant pas le nœud politique de la question: la sortie du groupe Ponzano Veneto d'Aspi  représente un objectif politique auquel les Cinq Etoiles n'entendent pas renoncer. Et il en va de même pour le Premier ministre qui entend conforter sa position. Et si peu importe que les Benetton ont déclaré leur volonté d'évaluer une structure d'actionnariat différente, mais pas la sortie définitive de la société qu'Atlantia contrôle actuellement à 88 %. Le Premier ministre Conte appelle à l'éviction complète des Benetton avec la nationalisation d'Aspi. En effet, comme l'a soutenu le sous-ministre des Infrastructures, Giancarlo Cancelleri, "les Benetton peuvent partir ou pas, mais s'ils ne partent pas, il y a révocation". 

C'est-à-dire qu'il risque de faire l'impasse sur la perspective d'un accord prévoyant le transfert du contrôle d'Aspi à Cdp et partenaires (Macquarie, caisses de retraite, peut-être La Poste) pour répondre aux demandes du ventre (ou si vous voulez, du pentastellata soul) sous le dénominateur de la révocation de la concession avec la perspective de reprise de la concession par Anas. 

ça s'ouvre comme ça un scénario dangereux marqué par des appels ce qui pourrait impliquer, au-delà des Benetton, les autres illustres actionnaires d'Atlantia, d'Allianz à Silk Road, et saper la confiance de l'Italie dans les marchés. Pire encore, comme l'a déjà dit le PDG d'Atlantia Carlo Bertazzo, en cas de révocation "Aspi fera défaut le lendemain" sous un montant d'au moins 20 milliards d'euros, y compris les obligations, les emprunts bancaires et le crédit d'approvisionnement. À moins que l'État ne décide d'assumer cette dette, la dernière chose dont les caisses de l'État ont besoin. 

D'ici la recherche d'une solution de dernière minute. L'idée qui a fait surface hier est celle d'une augmentation de capital pour Autostrade, qui renforcerait l'entreprise, la sortirait des limbes de la pacotille, et permettrait à l'aile la plus coriace des Five Stars de respecter son serment politique de ne pas donner un seul euro aux Benetton. Mais le jeu d'aujourd'hui, prévient Banca Imi, "est vraiment imprévisible". En attendant, Atlantia commence à devenir une entreprise de plus en plus espagnole, grâce à Abertis (qui vaut plus qu'Aspi) et Cellnet. Pour Equita sim, l'objectif est de 15 euros, selon hold. 

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