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Rendez-vous à Paris avec l'art tribal d'Afrique, d'Amérique, d'Indonésie et d'Océanie

Le 4 décembre, Sotheby's présentera une nouvelle vente dédiée à l'art africain, complétée par une sélection d'œuvres d'Amérique et d'Indonésie. Une deuxième vente, le même jour, est consacrée exclusivement à l'art océanique.

Rendez-vous à Paris avec l'art tribal d'Afrique, d'Amérique, d'Indonésie et d'Océanie

Cet ensemble sélect de 66 lots réunira des œuvres choisies pour leurs formes esthétiques et puissantes, comme le rarissime masque Grebo de la collection Vérité. Les pièces ont également été sélectionnées pour leur qualité exceptionnelle – nombre d'entre elles étant conservées dans la même collection depuis plusieurs décennies. Pour la première fois, Sotheby's exposera ces œuvres avec des pièces de la vente aux enchères d'art contemporain.

Arts d'Afrique
Une icône de l'art moderne - un masque "Grebo" rarissime, Côte d'Ivoire, de l'ancienne collection Vérité
Exposée en 1955 à l'exposition mythique Les Arts africains, tenue à Paris au Cercle Volney, cette Le masque Grebo illustre l'impact de l'art africain sur l'art occidental du XXe siècle (estimation : 200.000 300.000 € - XNUMX XNUMX €).

Masque, Grébo, Côte d'Ivoire

Pablo Picasso possédait lui-même un masque similaire, qui aurait déclenché une ligne d'étude artistique qui l'a amené à créer, en 1912, sa célèbre guitare, la première sculpture cubiste. Les artistes de Grebo étaient connus pour produire des formes radicalement simplifiées dans un départ dramatique du naturalisme. Cette réinvention de la figure humaine, où formes puissantes se mêlent à l'élégance géométrique et à l'expressionnisme des contrastes polychromes, se révèle ici dans l'une des œuvres les plus abouties d'un des corpus les plus rares de l'art africain.

Proposé aux enchères pour la première fois depuis près de 30 ans, ce reliquaire Kota, appelé le « Janus » pour ses doubles faces, a une valeur rituelle immense et son type est rare dans les collections occidentales (estimation : 180.000-250.000 €).

Chiffres reliquaires Janus, Kota Ndassa, Gabon
FIGURE DE RELIQUAIRE DE JANUS KOTA-NDASSA, GABON

Les deux visages sont identifiés comme des genres différents : un visage masculin du côté au front proéminent et un visage féminin du côté concave, illustrant la dualité essentielle entre l'homme et la femme originels. Ces grandes effigies étaient également connues sous le nom de mbulu-viti et se distinguent par leur savoir-faire exceptionnel, caractérisé par l'utilisation de métal plaqué sur un noyau en bois, inhabituel en Afrique. Cette pièce est particulièrement sophistiquée, avec un travail du métal virtuose dans un excellent contraste de couleurs.

Masque, Mbole, République démocratique du Congo
MASQUE MBOLE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Également inclus dans la vente est un rare masque Mbole, République Démocratique du Congo (estimation : 70.000 100.000 € – XNUMX XNUMX €), qui est sur le marché pour la première fois depuis plus de 40 ans. Il se distingue par sa beauté linéaire minimaliste et son exécution sophistiquée ainsi que par son grand âge, attesté par sa patine sombre. Découvert relativement tard, l'art de Mbole représente l'un des corpus les plus rares de l'art africain. Chef-d'œuvre d'invention dans la représentation du visage, réduit à une forme bidimensionnelle, et dans la structure raffinée de la sculpture, ce masque représente l'un des plus beaux exemples de ce type rare.

Art nord-américain Hochet, Tlingit, Colombie-Britannique

Un autre article à double face est ce hochet Tlingit illustrant la richesse et le raffinement des créations britanno-colombiennes (estimation : 30.000 50.000-XNUMX XNUMX €). Sélectionnée par Jacques Kerchache pour son exposition Head en 1966, cette œuvre est l'une des plus remarquables de cette exposition fondatrice.

Hochet, Tlingit, Colombie-Britannique
TLINGIT RATTLE, COLOMBIE-BRITANNIQUE 


Les deux visages sont rendus dans le style traditionnel tlingit mais affichent un rare degré de réalisation esthétique. A cette qualité technique répond la délicatesse des motifs peints et les restes de pigments qui attestent de l'ancienneté de l'œuvre.
Un hochet de Colombie-Britannique, issu de la culture Tsimshian, prend la forme d'un corbeau, sur lequel est assis une figure humaine (estimation : 50.000 70.000-XNUMX XNUMX €). Portant une cape Chilkat, une coiffe dressée d'hermine et des moustaches de phoque, le hochet corbeau est l'un des trois principaux insignes utilisés dans les danses des chefs, qui évoquent des personnages de haut rang rencontrant des êtres surnaturels.

Tête en ivoire marin, période Okvik, île Saint-Laurent, Alaska

Tête en ivoire marin, période Okvik, « Old Bering Sea 1 », (100 – 400 ap. J.-C), Île Saint-Laurent, Alaska
TÊTE EN IVOIRE MARINE, PÉRIODE OKVIK, "VIEILLE MER DE BÉRING I", (100-400 AD), SAINT. ÎLE-LAURENT, ALASKA


Plus au nord, cette tête en ivoire de mer provient d'Alaska et est associée à la culture Okvik, qui s'est répandue sur l'île Saint-Laurent entre 100 et 400 après JC. Cette culture offre les premiers signes importants du mode de vie inuit (estimation : 30.000 50.000-XNUMX XNUMX €). Ses statues, en particulier la forte tradition de la sculpture en ivoire marin, révèlent la vie sociale et politique complexe des communautés. La stylisation caractéristique est complétée par la belle patine orange foncé et les veines de l'ivoire sous-jacent.

Art indonésien
Portrait d'ancêtre senior - Statue Toraja "Tau Tau", Sulawesi, Indonésie

Statues, Toraja, Sulawesi, Indonésie
CHIFFRES TORAJA, SULAWESI, INDONÉSIE 

Les figurines en bois Tau tau représentent le summum de l'art du groupe Toraja des montagnes du nord de Sulawesi. Les personnages sont des portraits commandés par des familles de haut rang pour commémorer leurs ancêtres décédés.
Il s'agit d'une ancienne figure tau tau, représentant un ancêtre masculin. L'exemplaire se distingue par son corps allongé et fluide et ses expressions faciales intenses (estimation : 60.000 90.000 € - XNUMX XNUMX €). Auparavant, il aurait été richement décoré d'un paréo, de bijoux en or, d'ornements de tête, d'un couteau sacré et d'attributs domestiques. Aujourd'hui, il reste impressionnant dans sa forme originale. La belle patine du bois de jacquier – réservé aux statues des plus hauts dignitaires – se mêle aux élégants et rares tatouages ​​ciselés et sculptés.

Art océanien

Le même jour, la vente aux enchères de l'art d'Océanie sera également présentée, avec 38 œuvres soigneusement sélectionnées, un exemple ici.

Tambour livika, Nouvelle Irlande, Archipel Bismarck
LIVIKA DRUM, NOUVELLE-IRLANDE, ARCHIPEL BISMARCK
Estimation 120,000 180,000 € – XNUMX XNUMX €


« A la fin du 100000ème siècle, à cette époque 2018 93 personnes vivaient sur l'Ile de Nouvelle-Irlande et ses archipels. [..] Des petits groupes d'hommes y avaient développé des traditions artistiques remarquables avec une exubérance et une créativité extraordinaires. […] Ces objets ethnographiques et œuvres d'art exerçaient une vénéreuse fascine sur les directeurs de musées qui cherchaient à s'en procurer grâce aux résidents coloniaux, aux voyageurs ou aux expéditions scientifiques » (Beaulieu in Hourdé, Royaume des Ancêtres, XNUMX , p. XNUMX).
Appelés également livika, ces instruments étaient nommés lapka, lounnet et lianuat en fonction de la région d'origine, tous ces noms faisant référence aux oiseaux endémiques de l'archipel les relelaient ainsi le son si particulier de cet. En effet « Les Néo-Irelandis youent in the cet instrument une sorte d'oiseau et chaque livka a son propre nom » (Gunn et Peltier, Nouvelle-Irlande. Arts du Pacifique Sud, 2006, p. 192). Dix secrets de vos rêves, vos rêves préférés des funérailles et des membres importants du clan et veilée et préposés aux funérailles. Rendant en tant que personne la plus abordable des cérémonies agencées en fils, en tant qu'outils, a une forte valeur symbolique et un très bon rapport entre les droits de notre propriété.
Au-delà du corpus, c'est aussi une pièce rare de tambourin, tout comme son archéologie – attestée par la patine profonde et les traces d'usage – selon la modernité. Une image de la forme générale répond à la délicatesse de la décoration finement dans une partie qui révèle une apparence animale. La sélection d'une cinquantaine d'instruments de musique n'a jamais été aussi appréciée dans les collections muséales et privées, comme s'il s'agissait d'un ensemble céleste-apparent très étroitement conservé en tambourin conservé au Musée d'Art de Saint Louis (inv. I32 : I1978) acquis en 1908 par Wilhelm Wostrack.
« A la fin du XIXe siècle, la population de l'île de Nouvelle-Irlande et de ses archipels était estimée à 100.000 2018 personnes. […] De petits groupes d'hommes avaient développé des traditions artistiques remarquables avec une exubérance et une créativité extraordinaires. […] Les directeurs de musées étaient absolument fascinés par ces objets et œuvres d'art ethnographiques et cherchaient à en acquérir par l'intermédiaire de résidents coloniaux, de voyageurs ou d'expéditions scientifiques. » (Beaulieu in Hourdé, Royaume des Ancêtres, 93, p. XNUMX).
Communément appelés livika, ces instruments étaient aussi appelés lapka, lounnet et lianuat selon leur région d'origine. Tous ces noms font référence aux oiseaux endémiques de l'archipel et leur cri rappelle les sonorités très particulières de cet instrument. En effet, « Les New Irish voient cet instrument comme une sorte d'oiseau et chaque livka a son propre nom » (Gunn et Peltier, New Ireland : Arts du Pacifique Sud, 2006, p. 192). Ils étaient tenus hors de la vue des femmes, exécutés lors des funérailles de membres éminents du clan et accompagnaient la veillée funèbre et l'enterrement. Ces outils avaient une forte valeur symbolique et étaient généralement détruits au décès de leur propriétaire.
Au sein de ce corpus rare et emblématique, ce tambour se distingue à la fois par son ancienneté – se traduisant par sa patine profonde et ses traces d'usage – et par sa modernité. La beauté épurée de la forme générale déjoue le décor complexe. Finement gravée sur le dessus, cette image évoque un visage humain ou animal. Une cinquantaine seulement de ces instruments sont répertoriés dans les musées et collections privées, et celui dont nous disposons est étroitement lié au tambour conservé au Saint Louis Art Museum (inv. I32 : I1978) acheté en 1908 par Wilhelm Wostrack.

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